Webmaster-boidae 0 Posté(e) le 20 janvier 2007 Sont-ils dangereux ? "Interview de Bruno Gattolin" Octobre 2005 Source: linternaute (lien du document original) Citation :Les reptiles ont-ils besoin de soins particuliers ? Peut-on les emmener en consultations ? Les réponses: Parmi les reptiles, quels animaux viennent le plus souvent en consultation ? Pourquoi ? Bruno Gattolin En consultation vétérinaire, je reçois tout un éventail d'espèces de reptiles. Toutefois, les espèces les plus couramment détenues par les terrariophiles sont bien sûr celles que je reçois le plus souvent. Les iguanes verts viennent souvent pour des problèmes de malformations osseuses consécutives à un déséquilibre alimentaire et une carence lumineuse, ou encore pour un mal de ponte chez les femelles, appelé rétention d'œufs. C'est aussi le cas de certaines tortues aquatiques ou terrestres. Ces mêmes tortues terrestres sont souvent victimes d'accidents de tondeuses à gazon ou de morsures de chien. Le python royal souffre fréquemment d'anorexie car il vit mal la captivité alors qu'il s'agit du serpent le plus vendu au monde. "Toutes ces maladies n'existent pas dans la nature et ne sont provoquées que par de mauvaises conditions de captivité". Des caméléons, très fragiles, m'arrivent affamés car le maître est à cours d'insectes vivants pour les nourrir, ou déshydratés car la température est souvent, pour leur bien-être, trop élevée. Les gros pythons et les boas, qui ont pris un bon coup de froid, souffrent de graves atteintes buccales et respiratoires. Au printemps, les tortues terrestres qui ont mal hiberné attrapent aussi de belles rhinites qui s'éternisent et n'en finissent plus de récidiver. En fait, toutes ces maladies n'existent pas dans la nature et ne sont provoquées que par de mauvaises conditions de captivité, principalement chez les animaux prélevés dans leur milieu naturel. L'intérêt de la reproduction en captivité est qu'elle produit des sujets beaucoup moins sensibles au stress de la survie en terrarium, et bien plus sains au départ car exempts de germes pathogènes. Par ailleurs, l'expérience aidant, les connaissances en matières de paramètres de confort augmentent, et cela permet d'éviter les erreurs du passé. La captivité n'est pas bonne pour les animaux prélevés dans la nature, mais elle est mieux supportée par ceux nés des premiers, une fois ceux-ci acclimatés. "Il faut avant tout être sérieux, adulte et posséder une solide expérience de plusieurs années d'élevage". Certains reptiles, comme les serpents ou les varans, peuvent se révéler très dangereux. Quelle espèce conseillez-vous à une personne désireuse d'accueillir un de ces animaux ? L'amateur débutant devra toujours se documenter avant d'acheter quelque animal que se soit, dangereux ou non, afin de bien connaître ses exigences physiologiques et alimentaires. Fort de ses renseignements précis et fiables, il devra réfléchir aux conséquences à moyen et long terme qu'implique l'acquisition d'un reptile : place disponible dans sa maison et cohabitation au sein de sa famille, temps disponible et argent à lui consacrer, possibilité de satisfaire à tous les paramètres climatiques dans un terrarium bien équipé et toujours coûteux, possibilité de se ravitailler en aliments souvent très spécifiques, accès à la consultation d'un vétérinaire spécialisé, obligation de satisfaire à la législation en vigueur pour l'espèce concernée. Ensuite, il faut acquérir, légalement et seulement chez un éleveur reconnu ou chez un commerçant sérieux, un ou des animaux nés en captivité et d'espèces réputées faciles pour le débutant. Tout ceci afin de ne pas se placer hors-la-loi, ou bien de s'avérer incapable de mener à bien une telle aventure. L'idéal est de commencer par exemple avec Elaphe guttata chez les serpents, Pogona vitticeps ou Eublepharis macularius chez les lézards et Testudo hermanni, qui n'est plus interdite à la détention depuis l'automne 2004 dans certaines conditions légales faciles à satisfaire. Quant à l'acquisition d'animaux dangereux comme les serpents Boïdés géants, les serpents venimeux, les grands varans, les grosses tortues aquatiques ou même les crocodiliens, il est évident qu'il faut mûrir sa décision. Il faut avant tout être sérieux, adulte et posséder une solide expérience de plusieurs années d'élevage des reptiles non dangereux, disposer de beaucoup de place, de temps et d'argent, se documenter sur ces animaux espèce par espèce, se faire aider par un éleveur chevronné et enfin satisfaire la législation qui exige absolument un Certificat de Capacité spécifique. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites