Webmaster-boidae 0 Posté(e) le 20 janvier 2007 Qui sont les NAC ? "Interview de Bruno Gattolin" Octobre 2005 Source: linternaute (lien du document original) Citation :Près de 5% des animaux de compagnie se regroupent sous cette vague dénomination. Mais qui sont-ils vraiment ? Comment expliquez-vous l'engouement des Français pour les NAC, qui représentent aujourd'hui 5% des animaux de compagnie dans notre pays ? Bruno Gattolin Ce phénomène était déjà très courant aux USA puis dans d'autres pays d'Europe. Il devait bien, à un moment, arriver en France. Il n'a d'ailleurs rien de bien nouveau non plus, car beaucoup d'espèces animales nous ont toujours entourés, mais sans aucune médicalisation et surtout aucune médiatisation. En effet, le terme de "NAC" a été créé il y a une dizaine d'années par un vétérinaire lyonnais qui s'étonnait de recevoir en consultation de plus en plus d'animaux exotiques, mais aussi des petits animaux domestiques comme les hamsters, les rats, les cobayes ou les furets. Il qualifia alors de "Nouveaux Animaux de Compagnie" l'ensemble de ces animaux. "Les animaux exotiques nous apportent cette évasion, et pour beaucoup d'entre nous, ils permettent aussi de satisfaire à une curiosité toute naturelle portée sur le monde vivant." En fait, ils n'étaient nouveaux que pour les vétérinaires, pour les citadins et pour les médias, car ils étaient bien présents dans de nombreux foyers à la campagne, et depuis longtemps. En réalité, bon nombre d'entre eux ne sont malheureusement que d'Anciens Animaux Sauvages et le terme de NAC n'a fait que remplacer, par pudeur verbale, celui d'animaux exotiques évoquant beaucoup trop la notion de trafics clandestins tant décriés dans les années 1970 et 1980. Cette nouvelle mode contribue-t-elle à une meilleure connaissance de ces espèces originales ? On peut effectivement parler de mode, mais c'est une mode qui perdure et qui devient maintenant un mode de vie : l'être humain ne peut s'empêcher de s'entourer d'animaux, d'abord pour une recherche de l'affectif. Mais de nos jours, les chiens et chats ne suffisent plus, car nous il nous faut, en plus, assouvir un besoin d'exotisme et d'évasion pour échapper à notre monde moderne de moins en moins facile à vivre. Les animaux exotiques nous apportent cette évasion, et pour beaucoup d'entre nous, ils permettent aussi de satisfaire une curiosité toute naturelle portée sur le monde vivant. Le fait d'élever chez soi des animaux jusque-là assez mal connus contribue à mieux les connaître, donc à mieux les apprécier et à considérablement augmenter les connaissances que nous pouvons avoir de ces espèces jusqu'alors vraiment méconnues. Ainsi peu à peu, je l'espère, nous parviendrons, en faisant tomber certaines peurs et certains tabous, à mieux les respecter et à mieux respecter la nature qui nous entoure. "Aucune relation affective ne peut lier un reptile à un être humain. Le cerveau reptilien est beaucoup trop primitif pour le permettre." Vous êtes spécialiste des reptiles ; peut-on parler véritablement "d'animaux de compagnie" ? Non, en aucun cas les reptiles ne peuvent être considérés comme des animaux de compagnie. C'est d'ailleurs essentiellement pour eux que je qualifie les NAC d'Anciens Animaux Sauvages. Aucune relation affective ne peut lier un reptile à un être humain. Le cerveau reptilien est beaucoup trop primitif pour le permettre. Tout au plus pouvons-nous espérer d'eux qu'ils répondent à des réflexes conditionnés. Un iguane vert, un agame barbu ou une tortue terrestre viendra au devant de son propriétaire à la moindre approche de ce dernier, mais ce geste n'est en rien un signe de reconnaissance ou d'affection. Ce n'est qu'un pur réflexe généralement conditionné par l'apport de nourriture de la main du maître. Par contre, l'être humain s'attachera à un tel degré d'affection pour ses reptiles qu'il ne pourra plus s'en passer. Et si son intérêt est particulièrement porté sur l'observation méticuleuse du bien-être de ses protégés, et qu'il fasse tout pour en obtenir de la reproduction, il atteindra un tel état de satisfaction qu'il sera effectivement comblé par ceux-ci. De plus, devenu ainsi naturaliste en herbe sans le savoir, il contribuera à une meilleure connaissance des espèces concernées et même, d'une façon évidente, à leur sauvegarde par le biais de la reproduction en captivité, qui réduira d'autant les captures dans la nature. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
manx-31 0 Posté(e) le 20 janvier 2007 au moins c'est plus adapté Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Laurent Smet 0 Posté(e) le 20 janvier 2007 Merci pour ces liens Bruno. Une fois n'est as coutume, un interlocuteur sérieux pour des interviews... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites