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Laetitia & Bono

Les principales affections oculaires du chien, problème d'yeux chez le bulldog

Messages recommandés

Voici les principales affections oculaires du chien:





• Entropion
• Ectropion
• Distichiasis, trichiasis et cils ectopiques
• Plaies traumatiques des paupières
• Blépharite
• Conjonctivite
• Luxation de la glande nictitante
• Corps étranger conjonctival
• Ulcères de la cornée
• Dégénérescence de l'endothélium cornéen
• Lipoïdose de la cornée
• Plaies et brûlures de la cornée
• Kératites
• Kératoconjonctivite sèche (KCS)
• Uvéites
• Glaucomes





Les troubles oculaires dont peuvent être atteints les chiens sont nombreux et variés.


Les affections oculaires du chien sont très souvent les mêmes que celles rencontrées chez l'homme : conjonctivite, ulcères de la cornée, kératite, cataracte, glaucome, uvéite, décollement de la rétine, ...


Il peut s'agir d'affections d'origine congénitales (malformations des paupières, luxation de la glande de la membrane nictitante, kératoconjonctivite sèche, etc.) ou acquises (infections bactériennes ou virales, traumatismes, tumeurs, etc.).


Si ces troubles sont souvent bénins, certains pouvant même rétrocéder spontanément, d'autres sont particulièrement graves et peuvent altérer la fonction visuelle, jusqu'à conduire à la cécité, ou entraîner la perte de l'œil atteint.


Les troubles oculaires peuvent être dues à une maladie impliquant l'œil, mais peuvent aussi être la manifestation d'une affection générale (diabète sucré, hypertension artérielle, etc.) ou d'une affection localisée mais située hors de l'œil (tumeur cérébrale).


Des troubles de l'accommodation existent aussi chez le chien, mais sont rarement détectés, de toute façon, la vision n'étant pas le sens le plus important chez nos compagnons canins, leur correction présenterait généralement peu d'intérêt.


Nous allons développer ci-dessous, chaque affection dans un message différent pour que chacun puisse y accéder rapidement en cas de besoin!



Mais avant cela quelques petites précisions!



Le saviez-vous ?


La cornée du chien est composée de 5 couches d’épaisseur variable.
 
Quand à la moindre lésion, l’eau y pénètre, la cornée perd de sa transparence. Les liquides qui baignent l’œil maintiennent une pression intraoculaire constante.

Tout obstacle à leur circulation entraîne des surpressions très dangereuses (glaucomes), beaucoup plus graves chez le chien que chez l’homme.

Le chien comme la plupart des espèces animales est doté d’une troisième paupière, repli cartilagineux recouvert d’une muqueuse.



Et surtout: !!!!!! Attention à l'utilisation des collyres !!!!!!!!


!!! Attention à l’automédication !!! :



Les collyres contiennent des principes actifs très différents.
Par exemple des anti-inflammatoires pour traiter une conjonctivite ou une uvéite sont totalement contre-indiqués lors d’ulcère cornéen. Dans le cas de signes cliniques très proches, toute confusion aura des conséquences désastreuses (perforation de l’ulcère).




Voilà, allons-y ! Mais rappelez-vous, ce dossier n'a pour vocation que de vous donner des renseignements, en cas de problème occulaire pour votre boubou, consultez votre vétérinaire !!!!!
Very Happy

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L'entropion





L'entropion correspond à un enroulement du bord libre de la paupière vers l'intérieur.









Origine:



L'entropion peut être d'origine :


- génétique, probablement héréditaire :

Certaines races de chiens sont prédisposées à cette malformation anatomique, dont les races brachycéphales.


- spastique :

Secondaire à une affection douloureuse du globe provoquant un blépharospasme marqué (spasme des muscles des paupières qui rend presque impossible l'ouverture de l'œil).
La contraction intense des muscles de la paupière peut provoquer son enroulement vers l'intérieur.



- cicatricielle :

Consécutif à une plaie traumatique ou chirurgicale de la paupière, un processus inflammatoire chronique. Les tissus cicatriciels ou enflammés de manière chronique sont souvent moins élastiques. La paupière perd de sa souplesse et tend à s'enrouler vers l'intérieur.



- sénile :

En raison de la laxité et de la déformation de la paupière supérieure, liées au vieillissement du chien, les tensions sur la paupière inférieure se trouvent modifiées et celle-ci a tendance à s'enrouler vers l'œil.




Signes cliniques:

Cette anomalie anatomique est à l'origine du frottement des cils sur la cornée, ce qui provoque souvent une kérato-conjonctivite chronique (inflammation de la conjonctive et de la cornée) ou des ulcères de la cornée.


Un écoulement séreux ou muco-purulent est généralement associé à ces troubles. Le chien a tendance à se frotter, aggravant ainsi les lésions.




Diagnostic:



Un examen rapproché de l'œil permet au vétérinaire de diagnostiquer facilement la présence d'un entropion chez le chien.

L'examen ophtalmologique et éventuellement les examens complémentaires auront pour objectif d'évaluer les conséquences de l'entropion (conjonctivite, kératite, ulcérations de la cornée) et d'en déterminer l'origine (entropion congénital ou acquis), afin de mettre en place un traitement approprié.




Traitement:



Un traitement symptomatique des lésions (kérato-conjonctivite et ulcère) peut être entrepris.


Toutefois, seul un traitement chirurgical, appelé blépharoplastie, permet une guérison définitive ; lors d'entropion spastique, une prise en charge de l'affection douloureuse est habituellement réalisée au préalable.

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L'ectropion





L'ectropion correspond à un renversement du bord libre de la paupière vers l'extérieur.












Origine


L'ectropion peut-avoir une origine congénitale chez le chien : une prédisposition est constatée chez le St-Bernard, le cocker américain, les races à babines lourdes et pendantes.

Il peut également être acquis : ectropion secondaire à un traumatisme de la paupière, post-inflammatoire ou cicatriciel.



Signes cliniques


La paupière n'étant plus en contact avec le globe, la conjonctive qui tapisse la face interne de la paupière se trouve découverte. Cette exposition de la muqueuse peut être à l'origine d'une conjonctivite et d'une infection secondaire.

Si l'ectropion est important, il est également possible que lors du clignement des paupières, une partie de la cornée ne soit pas complètement recouverte, ce qui ne permet pas une répartition correcte du film lacrymal. Ce dernier ayant un rôle protecteur de la cornée, une kératite (inflammation de la cornée) localisée chronique peut se développer chez le chien.



Diagnostic


La présence d'un ectropion est souvent flagrante chez le chien et son diagnostic généralement simple. Les examens entrepris par le vétérinaire (examen ophtalmologique et éventuellement examens complémentaires) ont pour objectif d'évaluer les éventuelles lésions oculaires dues à l'ectropion et de déterminer l'origine de cette anomalie palpébrale.



Traitement


Selon l'importance des troubles liées à l'entropion, des traitements symptomatiques peuvent être nécessaires : traitement de la conjonctivite, de l'infection, de la kératite.
Toutefois, comme pour l'entropion, une guérison définitive ne peut être obtenue que par un traitement chirurgical correcteur de l'anomalie anatomique de la paupière (blépharoplastie).

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[size=24]Distichiasis, trichiasis et cils ectopiques




Ces affections correspondent à une anomalie de la position ou de l'orientation des cils du chien :


distichiasis :

les cils sont anormalement implantés, sur le bord interne de la paupière, mais correctement orientés. Une rangée surnuméraire de cils est souvent présente.


trichiasis :

les cils (ou des poils) sont correctement implantés, mais anormalement orientés vers la cornée.


cils ectopiques :

il s'agit de cils anormalement implantés sur la conjonctive palpébrale (muqueuse qui tapisse la face interne de la paupière et orientés vers la cornée. Le plus souvent, ce cil est isolé.



Ces trois situations sont souvent à l'origine de frottements des cils (ou des poils) sur la conjonctive et/ou la cornée, et peuvent provoquer une conjonctivite, des lésions cornéennes (kératite, pigmentations, ulcères cornéens) qui sont fréquemment accompagnées d'un épiphora (écoulement de larmes à l'extérieur de l'œil).



Ces affections sont généralement considérées comme héréditaires et certaines races de chiens sont prédisposées : Yorkshire terrier, pékinois, bulldog anglais, ...


Le traitement nécessite d'éliminer les cils qui provoquent les lésions ; une épilation régulière du chien est possible, mais contraignante et l'efficacité n'est que temporaire, puisque les cils repoussent systématiquement.


Le traitement de choix est donc chirurgical ou micro-chirurgical.
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[size=24]Plaies traumatiques des paupières




La fonction des paupières est de protéger le globe oculaire ; lors de traumatisme de la région oculaire, elles sont donc les premières atteintes.


Les origines de plaies palpébrales sont variées, mais un coup de croc lors d'une bagarre est une des causes les plus fréquentes.


La gravité des plaies palpébrales varie selon leur profondeur et leur localisation.


Les plaies palpébrales sont dites superficielles, si elles n'impliquent que la couche cutanée de la paupière.
Elles sont dites profondes, si elles atteignent aussi la conjonctive palpébrale (muqueuse située à la face interne de la paupière) ; dans ces cas là, la paupière peut être lacérée sur toute son épaisseur et parfois, une partie de la paupière peut avoir été arrachée.


Lorsqu'une plaie s'étend jusqu'au bord libre de la paupière, les tensions ont tendance à écarter les 2 lèvres de la plaie et l'œil se trouve ainsi exposé.


Pour les plaies qui se situent près de l'angle interne de l'œil, des lésions du point lacrymal et des canalicules lacrymaux peuvent se produire.


Les plaies palpébrales doivent généralement être suturées ; la méthode de réparation dépend de la profondeur et de l'étendue de la plaie et une reconstruction chirurgicale est parfois nécessaire.


Une cicatrisation mal contrôlée peut aboutir à la formation d'un entropion ou d'un ectropion.


De plus, si une reconstruction soigneuses de la paupière n'est pas réalisée, par exemple lors de perte de substance ou lorsque la paupière est fendue jusqu'à son bord libre, celle-ci risque de ne plus être parfaitement fonctionnelle : elle ne protège alors plus convenablement la cornée lorsque l'œil est ouvert et/ou ne peut plus balayer complètement la surface oculaire lorsqu'elle se ferme.

La cornée se trouve ainsi anormalement exposée et une inflammation peut en résulter (kératite).
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La blépharite





La blépharite correspond à une inflammation du revêtement cutané (couche externe) de la paupière et peut être unilatérale ou bilatérale, selon son origine.


Les origines possibles sont nombreuses chez le chien ; elles sont le plus souvent liées à des affections dermatologiques, qui peuvent, entre autres, se localiser aux paupières :


causes parasitaires :

affections dues à des acariens (démodécie, gales) ou à des champignons (teignes)


Origine infectieuse :

infection bactérienne cutanée (pyodermite).


Allergies

(atopie, allergie alimentaire ou médicamenteuse), et maladies d'origine immunitaire (lupus, granulome éosinophilique)


Origine tumorale : tumeurs bénignes ou malignes des paupières


Traumatismes



L'inflammation de la/des paupières peut être due à l'affection causale : démodécie, teigne, tumeur palpébrale, infection, lupus....


Elle peut également être provoquée ou aggravée par un comportement du chien de frottement de la région oculaire pour des affections provoquant des démangeaisons (affections prurigineuses) : démodécie, allergies,...


De même, toute affection oculaire provoquant une gêne ou une douleur oculaire peut amener le chien à se frotter l'œil, parfois de manière répétée et intense et entraîner le développement d'une blépharite secondaire.


Certaines blépharites ont également une origine qui reste indéterminée et sont dites idiopathiques.



Les signes cliniques sont variés:




Présence d'un prurit (démangeaison), d'une rougeur cutanée (érythème), d'une dépilation (alopécie), d'ulcérations, de papules, de pustules,de croûtes, d'une masse, une paupière épaissie, en particulier sur son bord libre, peuvent être constatés.


Lorsque la blépharite est chronique, l'inflammation prolongée peut parfois provoquée une déformation de la paupière (entropion ou ectropion).


Lorsque la blépharite est due à une affection dermatologique, des signes cutanés sont la plupart du temps présents dans d'autres localisations, qui peuvent varier en fonction de la maladie.


Des signes oculaires sont souvent associés à la blépharite ; ils peuvent être secondaires à la blépharite lorsque celle-ci provoque un frottement répété de l'œil : ces frottements sont susceptibles de provoquer une inflammation oculaire et consistent généralement en une rougeur oculaire due à une conjonctivite (inflammation des conjonctives), un larmoiement et un blépharospasme, provoqués par la douleur oculaire.

Les signes oculaires peuvent également être la manifestation d'une affection oculaire primitive, la blépharite étant secondaire. Les signes oculaires dépendent alors de l'affection en cause.


Mise en évidence d'une blépharite:



Elle est assez facile à faire pour le vétérinaire, et la difficulté du diagnostic sera surtout d'en déterminer l'origine, afin de mettre en place un traitement adapté.


La nature des lésions palpébrales et/ou la présence de lésions cutanées dans d'autres régions peut orienter le diagnostic vers une affection dermatologique.


Le praticien réalisera alors des examens complémentaires en fonction des hypothèses diagnostiques: raclages de lésions cutanées et examen au microscope lors de suspicion de parasitose à acarien, examen à la lampe de Wood et culture fongique lors de suspicion de teigne, tests cutanés par intradermoréaction pour une hypothèse d'allergie cutanée, ...


Un examen ophtalmologique plus ou moins poussé pourra également être réalisé afin de rechercher les éventuelles complications oculaires liées à la blépharite ou, si un trouble oculaire primitif est suspectée d'être à l'origine de la blépharite, afin de déterminer la nature de cette affection.


Le traitement d'une blépharite comporte un traitement symptomatique des lésions palpébrales et si possible un traitement de la cause, lorsque celle-ci est connue : traitement antiparasitaire de la démodécie ou de la gale, antifongique de la teigne, ablation d'une tumeur palpébrale, traitements des allergies, traitement d'une affection oculaire primitive,...
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Conjonctivite du chien





La conjonctivite est une inflammation des conjonctives palpébrales (tapissant la face interne des paupières) et/ou bulbaires (recouvrant une partie du globe oculaire) et/ou de la membrane nictitante.



Origine des conjonctivites:



Les causes possibles de conjonctivites chez le chien sont très nombreuses ; elles peuvent être d'origine primaire ou être secondaires à une autre affection:


origine infectieuse ou parasitaire :

Ces infections peuvent être bactériennes (staphylocoques, streptocoques,...) ; il s'agit le plus souvent d'une surinfection au cours d'une autre affection oculaire, par exemple un ulcère de la cornée. Une conjonctivite peut aussi être une des manifestations de certaines infections virales du chien (maladie de Carré, hépatite infectieuse de Rubarth) ou d'une maladie parasitaire (leishmaniose).


Origine allergique :

Les allergies du chien provoquées par des allergènes de l'environnement tels que les pollens ou les acariens provoquent fréquemment des conjonctivites, parmi les divers symptômes observés. Ces allergies sont une des principales causes de conjonctivite chez le chien. Les allergies alimentaires peuvent également se manifester parfois par une inflammation conjonctivale. Lors de traitements oculaires, une hypersensibilité à un des ingrédients d'un collyre ou d'une pommade peut occasionnellement provoquer une conjonctivite.


Irritation :

Une exposition des conjonctives à du sable, de la poussière, ou des fumées, peut entraîner une inflammation par irritation. Une conjonctivite par irritation peut également être due au frottement d'un corps étranger (par exemple un épillet ayant pénétré dans le cul de sac conjonctival), de cils ou de poils (distichiasis, trichiasis, cils ectopiques) sur la conjonctive.


Secondaire à une affection oculaire :

Un ulcère cornéen, une kératite (inflammation de la cornée) notamment due à un déficit de la sécrétion lacrymale, un traumatisme, une tumeur, mais aussi des affections intra-oculaires telles que le glaucome, ou l'uvéite s'accompagne fréquemment d'une conjonctivite. Ces conjonctivites secondaires sont parmi les plus fréquentes chez le chien.



Signes cliniques:



Le premier signe clinique d'une conjonctivite est un "œil rouge" : l'inflammation de la muqueuse provoque en effet une dilatation et une accumulation de sang dans ses vaisseaux sanguins (hyperhémie conjonctivale). Un œdème de la conjonctive (chémosis) est également possible ; elle forme alors un bourrelet saillant autour de la cornée.

Dans certains cas, l'inflammation peut provoquer le développement de granulations sur la conjonctive ou la membrane nictitante.

Un écoulement oculaire séreux (larmoiement) n'est pas rare et peut devenir mucopurulent si une infection bactérienne est présente.

La gêne ou la douleur ressentie par le chien, à cause de la conjonctivite et ou d'une affection oculaire concomitante, le conduisent souvent à se frotter ce qui peut entretenir la conjonctivite ou aggraver le problème (infection bactérienne secondaire, apparition d'une blépharite).

Le chien peut également avoir les paupières partiellement ou totalement fermées (blépharospasme) à cause de la douleur.

Des symptômes oculaires oculaires impliquant d'autres structures oculaires peuvent être observés si la conjonctivite est secondaire à une affection oculaire : aspect anormal de la cornée, présence d'une masse en périphérie de la surface oculaire, pupille dilatée ou au contraire contractée,...

Lors de conjonctivite due à une infection virale, d'autres symptômes oculaires, mais aussi des symptômes extra-oculaires souvent bien plus sérieux sont également présents : par exemple, troubles digestifs, respiratoires, nerveux, déshydratation, ... lors de maladie de Carré.



Diagnostic:



Un "œil rouge" est fortement évocateur d'une conjonctivite. Le vétérinaire pourra toutefois être amené à faire des examens complémentaires afin de s'assurer qu'il s'agit bien d'une hyperhémie conjonctivale, car une rougeur oculaire peut avoir d'autres origines.


Si la conjonctivite est confirmée, l'objectif de l'examen ophtalmologique et des éventuelles examens complémentaires est de déterminer la cause de la conjonctivite : recherche d'un éventuel corps étranger, d'une anomalie d'implantation ou d'orientation des cils, d'une affection oculaire primaire (qui pour certaines sont beaucoup plus graves que la conjonctivite et nécessitent un traitement d'urgence : par exemple un glaucome, une uvéite), d'une affection allergique,...
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Luxation de la glande nictitante




Glande superficielle de la membrane nictitante, glande nictitante ou glande de Harder ?

Il est fréquent de lire ou d'entendre parler de luxation de la glande de Harder chez le chien. Cette appellation est toutefois inappropriée, car le chien ne possède pas de glande de Harder. La glande qui se luxe est donc bien la glande superficielle de la membrane nictitante, qui est également souvent appelée par raccourci glande nictitante.
La glande de Harder est aussi une glande lacrymale accessoire de la membrane nictitante, qu'on trouve notamment chez le lapin. Cependant, il s'agit de la glande profonde de la membrane nictitante. Le lapin possède donc une glande superficielle (glande nictitante) et une glande profonde (glande de Harder). Chez l'homme, une glande de Harder rudimentaire est décrite.




La "troisième paupière" ou membrane nictitante du chien possède une glande lacrymale.

La glande nictitante ou glande superficielle de la membrane nictitante, peut se déplacer dorsalement dans une position anormale ; on parle alors de luxation de la glande nictitante.

La glande apparaît saillante à l'angle interne de l'œil, alors qu'elle est normalement enfouie sous la paupière inférieure, même lorsque l'œil est ouvert.







Signes cliniques de la luxation de la glande nictitante:


La glande luxée se présente sous la forme d'une masse rouge que les anglais dénomment "œil en cerise" (cherry eye).

La présence de cette masse est parfois intermittente initialement, mais devient généralement permanente, d'autant que la membrane et la glande nictitantes ainsi exposées ont tendance à s'enflammer : cette inflammation est accompagnée d'une tuméfaction locale et d'une hypertrophie de la glande, qui rendent plus difficile un retour de la glande en position normale.


En plus d'un préjudice esthétique, cette luxation s'accompagne souvent d'infections secondaires, un écoulement muco-purulent pouvant alors être noté.



Traitement de la luxation de la glande nictitante:



Un traitement symptomatique de l'inflammation et de l'infection permet parfois le replacement spontané de la glande dans une position normale, mais le plus souvent, ce résultat n'est que transitoire.

Une guérison définitive nécessite donc un traitement chirurgical par enfouissement de la glande dans la membrane nictitante : la glande est ainsi remise et fixée en place, afin de prévenir les récidives.

L'ablation de la glande qui était pratiquée auparavant est aujourd'hui fortement déconseillée, car il a été constatée que cette intervention était à l'origine d'une diminution de la sécrétion lacrymale de l'œil, aux conséquences potentiellement néfastes (développement possible d'une kératoconjonctivite sèche ou KCS).[/size]

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Corps étranger conjonctival





Chez le chien, la présence d'un corps étranger ayant pénétré en arrière d'une paupière ou de la membrane nictitante ("troisième paupière") n'est pas exceptionnelle. Ce problème nécessite de présenter l'animal sans délai chez le vétérinaire, d'une part pour son bien être, la présence du corps étranger étant souvent douloureuse, d'autre part parce-que des lésions secondaires apparaitront si le corps étranger n'est pas extrait.



Origine:



Les corps étrangers oculaires rencontrés chez le chien sont le plus souvent de fragments végétaux, en particulier des épillets. L'épillet est un élément de l'inflorescence des graminées, qui est une famille de plantes extrêmement répandues. Le chien est donc fréquemment exposé, par exemple en traversant une étendue d'herbes hautes, en été, lorsque les épis sont à maturité.


Des corps étrangers d'autre nature peuvent être rencontrés : ainsi, un fragment de griffe brisée peut être trouvé après qu'un chat a griffé le chien.


Lorsqu'un corps étranger arrive dans l'œil, il peut être éliminé par les clignements des paupières qui balayent la surface oculaire. De plus, la présence du corps étranger provoque un larmoiement qui facilite son expulsion.


Cependant, le corps étranger peut aussi s'implanter et se coincer sous une paupière (dans le cul de sac conjonctival), ou sous la membrane nictitante ("troisième paupière"). Son expulsion spontanée devient alors peu probable, d'autant que, dans certains cas, il est fiché dans la conjonctive. Pour les épillets, il arrive qu'ils traversent la conjonctive et migrent dans les tissus sous-jacents, parfois à distance.



Signes cliniques:



Le plus souvent, un seul œil est affecté et l'apparition des signes cliniques est soudaine.
La présence du corps étranger provoque en premier lieu une gêne et de la douleur : le chien présente un œil en partie ou totalement fermé, un larmoiement et peut se frotter la région oculaire avec la patte ou sur un support (par exemple sur un tapis).


Rapidement une inflammation locale (conjonctivite) se développe, qui se manifeste par une rougeur des conjonctives (œil rouge).


Si le corps étranger n'est pas rapidement extrait, une infection secondaire est possible et le chien présente alors un écoulement oculaire muco-purulent.


Un ulcère cornéen peut également se développer lorsque le corps étranger est situé sous la membrane nictitante, car il est alors au contact direct du globe oculaire et frotte sur sa surface. Ces ulcères sont généralement superficiels ; localement, la cornée n'est plus brillante et lisse, et une dépression est même parfois visible.




Enfin, si le corps étranger (épillet) transperce la conjonctive, d'autres symptômes sont possibles et peuvent varier en fonction de la région où il aura migré.



Diagnostic:



Les symptômes liés à la présence d'un corps étranger conjonctival ne sont pas spécifiques ; des signes oculaires, tels qu'une douleur, unilatéraux et d'apparition subite par exemple au cours d'une promenade, peuvent toutefois faire suspecter qu'un corps étranger en est la cause.


Quoiqu'il en soit, lorsqu'un chien est présenté en consultation pour un problème oculaire, le vétérinaire réalise un examen ophtalmologique incluant classiquement l'exploration du cul de sac conjonctival et de la région situés derrière la membrane nictitante.


Cette exploration permet la plupart du temps de mettre en évidence le corps étranger. Si l’œdème conjonctival est important, il peut toutefois être plus difficile à découvrir, car il est enfoui dans les tissus tuméfiés et n'est pas directement observable lorsqu'on écarte la paupière ou la membrane nictitante.



La réalisation de l'examen de l'espace en arrière de la membrane nictitante nécessite souvent une anesthésie locale en instillant un collyre anesthésique, mais pour des animaux nerveux ou apeurés, une tranquillisation peut s'avérer nécessaire.



Traitement:



La base du traitement consiste à extraire le corps étranger. Là encore, une simple anesthésie locale peut être suffisante, mais une tranquillisation peut être nécessaire.


Si le chien a été amené à la consultation précocement, les lésions dues à sa présence sont généralement minimes, et le traitement médical associé se limite le plus souvent à l'administration locale d'un collyre ou d'une pommade antibiotique et éventuellement anti-inflammatoire, pour prévenir une infection et une conjonctivite et soulager le chien.


Le traitement est sensiblement le même lorsqu'une infection s'est déclarée, mais pourra être plus long.


Un traitement approprié supplémentaire est nécessaire si le corps étranger a provoqué l'apparition d'un ulcère cornéen.


Enfin, pour les cas, heureusement rares, où un épillet a traversé la conjonctive et migré dans les tissus sous-jacents, une exploration chirurgicale peut se révéler nécessaire pour le repérer et l'extraire, et traiter les lésions associées (par exemple un abcès).



Il est à noté que certains corps étrangers pénétrant dans un œil peuvent plus rarement s'implanter dans la cornée (épine, éclat de métal ou de verre), voire même finir leur parcours dans le globe oculaire après l'avoir perforé (épine, plomb de chasse,...).
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Ulcères de la cornée





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Les ulcères de la cornée sont des affections oculaires relativement fréquentes chez le chien.


L'ulcère cornéen est une perte de substance plus ou moins profonde de la cornée.





Classification des ulcères de la cornée:



Ces lésions cornéennes sont de divers types et varient notamment par leur profondeur.


L'ulcère est dit superficiel lorsqu'il intéresse au plus le 1/3 superficiel de la cornée. Selon les cas, seul l'épithélium cornéen (la couche cellulaire la plus externe de la cornée) ou l'épithélium et le stroma superficiel sont lésés. Dans certains cas, l'épithélium cornéen en bordure de ces ulcères superficiels n'est plus adhérent au stroma cornéen. On parle alors d'ulcère à bords décollés.
Lorsque la cornée est lésée sur plus d'un tiers, mais moins de 2 tiers de son épaisseur, on parle d'ulcère moyen.


Si la lésion de la cornée implique plus des 2 tiers de son épaisseur, l'ulcère est dit profond.



Les complications d'infections bactériennes de ces ulcères profonds sont fréquentes. Pour certaines infections, les bactéries (en particulier du genre Pseudomonas) peuvent libérer des enzymes, les collagénases, qui provoquent une dégradation du stroma : ces enzymes, des protéases provoquent en effet une lyse (destruction) du collagène, qui est une protéine constituant de base du stroma cornéen. Ce dernier se "liquéfie" et devient gélatineux (on parle de kératomalacie), d'abord au niveau de l'ulcère, puis le phénomène s'étend progressivement à toute la cornée si un traitement agressif n'est pas instauré rapidement.


Pour les ulcères très profonds, seules les dernières couches de la cornée, la membrane de Descemet et l'endothélium cornéen sont préservés. Ces structures étant très fines, la pression intra-oculaire a tendance à les repousser vers l'extérieur et la membrane de Descemet forme une hernie appelée descemètocèle (ou descemètocœle), au niveau de l'ulcère. celui-ci se présente comme une "bulle" faisant saillie au niveau de la dépression formée par l'ulcère.


Pour donner une indication sur la profondeur des ulcères, certains auteurs, les classent en fonction des structures de la cornée lésées : l'ulcère est donc dit épithélial si seule la couche superficielle (l'épithélium) est atteint, et stromal si le stroma est aussi endommagé.


L'extension de l'ulcère est également très variable : la lésion peut être limitée à un point (ulcère ponctiforme), mais peut aussi atteindre une région importante de la cornée, voire sa totalité, par exemple lors de brûlure par un produit chimique.


Le type de l'ulcère et son extension sont notamment liés à son origine, aux éventuelles complications (par exemple ulcère superficiel qui devient profond, petit ulcère qui s'étend,...).


Certaines races sont prédisposées aux ulcères cornéens et souvent à un type d'ulcère cornéen.



Ainsi, les ulcères profonds sont plus courants chez certaines races de chiens, dont les races brachycéphales.



Origine des ulcères de la cornée:




Les causes d'ulcères sont nombreuses et variées. Elles sont très fréquemment traumatiques.


Ainsi, un corps étranger heurtant et pénétrant la cornée (coup de griffe par un chat, branche, épine de pin alors que le chien circule dans un sous-bois,...), un corps étranger (souvent un épillet) inséré dans le cul de sac conjonctival ou derrière la membrane nictitante et qui frotte sur la cornée, plus rarement une brûlure par un produit chimique sont des causes courantes d'ulcère de la cornée.


Les anomalies des paupières sont également des causes fréquentes d'ulcères cornéens  : lors d'entropion, ou d'anomalie d'implantation ou d'orientation des cils (distichiasis, trichiasis, cil ectopique), le frottement des cils sur la cornée est responsable d'une lésions cornéenne. Plus rarement, une masse palpébrale peut également provoquer la formation d'un ulcère en frottant sur la cornée. Également peu fréquentes, les brûlures par un produit chimique sont généralement à l'origine de lésions graves de la cornée.


Les anomalies lacrymales sont souvent responsables d'affections de la cornée chez le chien, avec notamment la formation d'ulcères. Il peut s'agir d'une insuffisance de la sécrétion lacrymale, qui se manifeste généralement par une kératoconjonctivite sèche ou KCS (inflammation de la cornée et des conjonctives), ou d'une anomalie de la composition des larmes qui ne forment plus un film lacrymal stable sur la cornée ; dans les 2 cas, la protection de la cornée par le film lacrymal n'est plus correctement assurée, ce qui favorise le développement d'une inflammation et l'apparition de lésions ulcératives.


Un ulcère cornéen peut également être consécutif à une exposition anormale de la cornée, si les paupières ne viennent pas complètement la recouvrir lorsqu'elles se ferment.
La mal-occlusion palpébrale peut être liée à une affection nerveuse (paralysie du nerf trijumeau, paralysie du nerf facial), mais aussi à un ectropion, une exophtalmie (œil très saillant), une buphtalmie (œil distendu et présentant un volume augmenté, souvent en raison d'un glaucome).dans ce cas, le film lacrymal n'est pas correctement réparti à la surface cornéenne et la zone qui reste ainsi exposée tend à s'assécher.


Des anomalies de la cornée d'origine génétique seraient également un facteur favorisant certains types d'ulcères (ulcères à bord décollé, due à une anomalie de l'épithélium de la cornée). Une origine immunitaire est également reconnue pour la kératite ulcérative ponctiforme ou kératite ponctuée superficielle (inflammation de la cornée associée à la formation d'ulcères multiple de petite taille).



Contrairement au chat, chez le chien, les infections sont très rarement une cause primaire d'ulcères de la cornée. En revanche, les ulcères moyens et profonds résultent souvent du creusement d'un ulcère superficiel, lorsqu'une infection bactérienne secondaire se produit (les bactéries les plus souvent impliquées sont les staphylocoques, streptocoques, Pseudomonas, E. coli).




Signes cliniques:




Les signes cliniques les plus visibles lors d'ulcères de la cornée sont ceux dus à la douleur, qui est fréquemment associée à cette lésion oculaire : le propriétaire remarque souvent que le chien présente un oeil qui pleure (l'écoulement peut devenir muco-purulent si une infection se développe), qui peut être partiellement ou totalement fermé.


Une rougeur oculaire peut parfois être évidente : elle peut être due à une conjonctivite associée à l'affection ulcérative ou à la formation de vaisseaux sanguins à la surface de la cornée lorsque l'ulcère est apparu depuis plusieurs jours.


Ce développement se fait à partir de la périphérie de la cornée, et les ramifications des vaisseaux progressent jusqu'à la bordure de l'ulcère ; cette formation de vaisseaux (appelée néovascularisation) intervient dans le processus de cicatrisation de nombreux ulcères et, lorsque celle-ci est achevée, ils se résorbent plus ou moins totalement.


En regardant l'œil de près, on peut constater que la cornée a perdu son aspect normal brillant et lisse dans la région ulcérée. Il n'est pas rare qu'une dépression correspondant à la perte de substance soit visible à la surface de la cornée.


La couleur peut aussi être modifiée : la cornée peut présenter une opacité localisée ou généralisée si l'ulcère est accompagné d'un œdème de la cornée. Lors d'ulcère profond, il peut prendre un aspect blanc laiteux à verdâtre, si une infection bactérienne s'est développée secondairement. La cornée dans la zone de l'ulcère et éventuellement plus largement peut présenter un aspect déliquescent lors d'ulcères à collagénases.


Lors d'ulcère profond avec descemétocœle, la présence d'une "bulle" peut être notée au centre de l'ulcère.
Pour les ulcères anciens (ulcères chroniques) des pigmentations cornéennes peuvent aussi se développer profonds.




Diagnostic:




Pour le vétérinaire, le diagnostic de l'ulcère est souvent facile : certains ulcères (ulcères moyens ou profonds) sont directement visibles à l'œil nu et l'examen de la cornée avec un instrument grossissant et éclairant (ophtalmoscope, biomicroscope) permet de les mettre en évidence dans la plupart des cas.


Le praticien a également très fréquemment recours au test à la fluorescéine, pour rechercher des lésions de la cornée.

La fluorescéine est un colorant qui se fixe sur le stroma cornéen, mais pas sur l'épithélium ou la membrane de Descemet. Après administration de quelques gouttes, elle se fixe donc si le stroma est mis à nu, dans une région de la cornée où l'épithélium est absent. L'œil est ensuite rincé avec du sérum physiologique et la zone où le colorant reste fixé, correspondant à l'ulcère, apparait en vert fluorescent.


Ce test est particulièrement intéressant pour mettre en évidence les ulcères superficiels, qui sans colorations peuvent être difficiles à détecter.


Pour les ulcères à bord décollés, il permet également de visualiser la région périphérique de l'ulcère où l'épithélium n'adhère plus au stroma ; la fluorescéine s'y infiltre en effet sous l'épithélium et peut se fixer sur le stroma.


Pour des ulcères très profonds, où la perte de substance implique toute l'épaisseur du stroma, l'intérêt du test à la fluorescéine est plus limité : d'une part parce-que ces ulcères sont visibles sans ce test et d'autre part, parce-que la fluorescéine ne se fixe plus sur la partie centrale de l'ulcère si la membrane de Descemet est mise à nue ; elle se fixe en revanche sur les pentes du cratère que forme l'ulcère profond et éventuellement sur la périphérie s'il y a une zone périphérique où l'ulcère est moins profond. Cela permet donc de bien visualiser l'extension de la perte de substance.

Le test a la fluorescéine est également intéressant pour apprécier l'évolution de la cicatrisation au cours des visites de contrôle.

En plus du diagnostic de l'ulcère, le praticien va s'efforcer d'en déterminer l'origine : corps étranger, anomalie ciliaire,  KCS, exposition anormale de la cornée...

L'identification de la cause de l'ulcère est parfois complexe mais peut être déterminante pour la mise en place et le succès du traitement.

Lorsqu'un ulcère profond est diagnostiqué, ou si une infection secondaire n'a pas répondu à un premier traitement, le vétérinaire peut proposer de réaliser un prélèvement afin qu'un examen soit réalisé pour identifier les bactéries en cause (examen bactériologique) et déterminer les antibiotiques efficaces (antibiogramme).




Traitement:




Lorsque l'origine de l'ulcère a pu être déterminée et qu'il ne s'agit pas d'une cause temporaire telle qu'un coup de griffe ou une branche ayant lésé la cornée, sa suppression est souvent primordiale :

En l'absence de prise en charge d'une cause persistante, la cicatrisation de l'ulcère ne pourra pas avoir lieu ou sera difficile et, en cas de guérison, une récidive est quasi certaine.

Le vétérinaire pourra donc être amené à extraire un corps étranger inséré derrière une paupière ou la membrane nictitante, à proposer l'exérèse de cils mal implantés ou mal orientés qui viennent frotter sur la cornée, ou à corriger chirurgicalement une affection des paupières (entropion, ectropion,...), à mettre en place un traitement afin de compenser une sécheresse oculaire (KCS) et améliorer l'hydratation de la cornée,...


Le traitement spécifique de l'ulcère dépend de son type et des éventuelles complications.

Il peut être médical et/ou chirurgical et consiste en une prise en charge symptomatique.

Dans des conditions favorables, la cicatrisation de l'ulcère se fait spontanément par migration des cellules de l'épithélium cornéen depuis les bords de l'ulcère vers son centre, l'épithélium recouvrant ainsi progressivement la perte de substance ; pour un ulcère stromal, les cellules que contient le stroma (les kératinocytes) migrent depuis la périphérie de la lésion et reforment progressivement la substance fondamentale et le collagène du stroma.


L'objectif principal des traitements est de créer des conditions locales favorisant ou permettant cette cicatrisation naturelle de l'ulcère.


Le traitement médical est à effectuer dans tous les cas, même si parfois un traitement chirurgical s'impose d'emblée pour certains ulcères graves, ou en deuxième intention, après un échec du traitement médical initial.


Le traitement médical de base consiste généralement en des nettoyages quotidiens avec un collyre antiseptique, et si besoin à une prise en charge de la douleur, le plus souvent par l'administration d'un collyre à base d'atropine pendant quelques jours.


Pour les ulcères profonds, l'administration d'un antibiotique à large spectre (c'est à dire efficace contre une grande variété de souches bactéries) est habituellement prescrited'emblée ; il peut venir s'ajouter au traitement d'un ulcère superficiel lorsque celui-ci ne cicatrise pas rapidement. En cas d'échec du traitement antibiotique initial, ou si un antibiogramme est réalisé et révèle la présence de bactéries pathogènes résistantes à la molécule choisie, le traitement est poursuivi avec un nouvel antibiotique.

Pour les ulcères profonds et les ulcères à collagénases, un collyre à base d'anticollagénases complète le traitement médical : l'utilisation de ces molécules a pour objectif de neutraliser les collagénases qui sont notamment libérées par les bactéries et d'empêcher ou de limiter la dégradation du stroma cornéen.


La durée de ces traitements est variable pour chacun des produits, mais dépend de l'évolution de l'ulcère. Ils sont pour la plupart (hygiène de l'oeil, antibiotiques,...) poursuivis jusqu'à la guérison complète de l'ulcère, qui peut aller de quelques jours à plusieurs mois.


Lors d'ulcère superficiel, le traitement médical est généralement suffisant et permet une guérison en moins de 8 jours.


Lors d'ulcère à bords décollés, le traitement médical est classiquement complété par un parage de l'épithélium décollé (ou désépithélialisation) qui se trouve à la périphérie de l'ulcère. Cela consiste à éliminer sous anesthésie locale la couche superficielle de la cornée (l'épithélium) qui n'est plus adhérent à la couche sous-jacente (le stroma), en frottant doucement la surface oculaire avec un coton-tige.

En effet, si l'épithélium est décollé lorsqu'il se reforme au cours de la cicatrisation de l'ulcère, il a tendance à s'enrouler sur lui même et à former un bourrelet sur le pourtour de l'ulcère, au lieu de glisser à la surface de la lésion de la périphérie vers le centre pour la recouvrir.

Cette désépithélialisation favorise donc la cicatrisation et peut être pratiquée dès le diagnostic d'ulcère à bord décollé, lors de la consultation initiale, ou lors d'une viste ultérieure de contrôle, s'il s'avère que la cicatrisation ne se déroule pas parfaitement.


Dans certains cas, l'association du traitement médical et de cette mesure ne suffit pas et le vétérinaire peut proposer un traitement complémentaire, tel que :


- une kératotomie superficielle ou ponctuée:

intervention sous anesthésie locale consistant à pratiquer des scarifications superficielles de la cornée avec une lame de bistouri ou des ponctuations avec une aiguille, afin de favoriser l'adhérence de l'épithélium.

- la mise en place d'une lentille pansement ou le recouvrement par la membrane nictitante.

- une kératectomie superficielle, lorsque les méthodes précédentes ont échoué.

Pour les ulcères moyens ou profonds, le traitement médical est fréquemment complété par un recouvrement par la membrane nictitante ou la mise en place d'une lentille pansement, qui permettent de protéger la cornée pendant la cicatrisation.

Une greffe conjonctivale peut être préconisée pour les ulcères profonds et surtout les descemétocèles, car c'est d'une part la mesure la plus efficace pour prévenir le risque de perforation et d'autre part, elle créée un environnement plus favorable à la cicatrisation (protection de l'ulcère et apport d'éléments nécessaires à la cicatrisation grâce à la vascularisation préservée dans le greffon).


Lors d'ulcère à collagénases, le traitement constitue une urgence, car une perforation peut survenir en quelques jours.

Pour le traitement médical, en plus du traitement antibiotique (notamment choisi pour être efficace contre les bactéries de type Pseudomonas), de la réalisation d'un antibiogramme et de l'administration d'un collyre à base de collagénases, le vétérinaire peut envisager l'administration d'un antibiotique à large spectre par voie générale si une perforation s'est produite ou que le risque est élevé, afin de prévenir une infection intra-oculaire.

Le traitement médical est généralement complété par un débridement des tissus nécrotiques, c'est à dire que les tissus cornéens dégradés sont éliminés ; en effet, ces tissus lésés par les collagénases produites par les bactéries, libèrent eux aussi des collagénases lorsqu'ils meurent, ce qui contribue à l'extension de la déliquescence du stroma cornéen.


Selon la situation, un recouvrement par la membrane nictitante ou une greffe conjonctivale peuvent là aussi être intéressants pour aider à la cicatrisation

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Dégénérescence de l'endothélium cornéen





La dégérérescence de l'endothélium cornéen correspond à une dégradation de la couche la plus interne de la cornée.




Origine de la dégénérescence de l'endothélium cornéen:




Cette maladie non transmissible génétiquement touche surtout des chiens vieillissants, de toutes races.



Signes cliniques de la dégénérescence de l'endothélium cornéen:





La dégénérescence de l'endothélium cornéen provoque la formation d'un œdème cornéen évoluant lentement, qui rend la cornée progressivement opaque et lui donne une couleur bleutée.


L'endothélium cornéen est en effet une couche cellulaire de la cornée, qui intervient sur la teneur en eau du stroma (la couche intermédiaire de la cornée, la plus épaisse), en extrayant l'eau en excès.


Si l'endothélium est détruit ou endommagé, de l'eau s'accumule alors dans le tissu stromal, ce qui constitue un œdème. Le stroma est principalement constitué de collagène, une protéine qui se présente sous la forme de fibres microscopiques. Dans le stroma, ces fibres sont parfaitement agencées en plusieurs couches superposées, dans lesquelles toutes les fibres sont parallèles les unes aux autres. C'est cet agencement précis qui confère au stroma et donc à la cornée, sa transparence.


La formation de l'œdème cornéen a pour effet de désorganiser la structure du stroma et par conséquent de lui faire perdre sa transparence, rendant ainsi la cornée opaque.

Cet œdème cornéen est souvent le seul symptôme constaté lors de dégénérescence de l'endothélium cornéen.




Traitement de la dégénérescence de l'endothélium cornéen:




Le traitement médical qui consiste à combattre l'œdème peut être décevant à long terme ; un traitement chirurgical de greffe de cornée peut alors être envisagé si l'affection est bilatérale et provoque une altération marquée de la vision, mais en pratique, une telle intervention est rarement pratiquée chez le chien.
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Lipoïdose de la cornée





La lipoïdose de la cornée consiste en un dépôt cornéen de lipides.



Origines de la lipoïdose de la cornée:




Cette affection peut être causée par une dystrophie (trouble nutritionnel local qui entraîne une dégénérescence) héréditaire affectant des chiens jeunes, ou être secondaire à une kératite (inflammation de la cornée), un ulcère cornéen chronique, une hypercholestérolémie : il s'agit alors d'une dégénérescence qui atteint plus fréquemment des vieux chiens.



Signes cliniques de la lipoïdose de la cornée:




La lipoïdose se manifeste cliniquement par des opacités blanchâtres plus fréquemment situées au centre de la cornée.




Traitement de la lipoïdose de la cornée:




Un traitement chirurgical peut être envisagé si le dépôt est bilatéral et altère gravement la vision (ce cas est rare) : il consiste en une kératectomie superficielle, c'est à dire à l'ablation de la couche superficielle de la région de la cornée contenant les dépôts. La cicatrisation de cette plaie chirurgicale permet la reconstitution d'une cornée transparente.
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Plaies et brûlures de la cornée





Chez le chien, les lésions accidentelles de la cornée ne sont pas rares.



Causes:



Les plaies peuvent être provoquées par des objets pointus (coup de griffe, épine), un plomb de chasse, etc. Ces plaies peuvent être superficielles, profondes non perforantes ou perforantes ("œil crevé").


Un traitement médical est indispensable et selon les cas, des sutures ou un traitement chirurgical (par exemple greffe conjonctivale pédiculée) peuvent être nécessaires.

Pour les plaies perforantes, le pronostic visuel dépend avant tout des lésions intra-oculaires.
La projection dans l'œil de nombreuses substances peut provoquer des brûlures de la cornée. Il s'agit généralement de produits d'entretien ménager : ammoniaque, détergents divers, soude caustique, etc.. Ces produits entraînent une ulcération de la cornée qui peut être profonde et peut même conduire à une perforation cornéenne ("œil crevé").



Traitement:




Le traitement immédiat consiste à diluer et éliminer le produit en irriguant l'œil pendant plusieurs minutes à l'aide de sérum physiologique ou à défaut, avec de l'eau claire ; l'intérieur des paupières doit également être rincé abondamment.

Le prise en charge différée consiste en un traitement classique des ulcères de la cornée.
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Les Kératites





Les kératites sont des inflammations de la cornée, qui peuvent avoir un caractère aiguë ou chronique.

Elles sont souvent associées aux conjonctivites, les inflammations des conjonctives ; on parle alors de kératoconjonctivite.




Origine des kératites:



La kératite peut notamment avoir une origine infectieuse bactérienne (généralement secondaire à un traumatisme ou un ulcère de la cornée), virale (maladie de Carré), fongique, parasitaire (leishmaniose), une cause immunitaire (kératite superficielle chronique du berger allemand, kératite superficielle ponctuée du teckel), être provoquée par une irritation chronique mécanique (distichiasis, trichiasis, entropion, etc.) ou due à la sécheresse anormale de la surface oculaire (kératoconjonctivite sèche).




Signes cliniques des kératites:



Les symptômes qui peuvent accompagner une kératite sont une cornée terne, un œdème cornéen (la cornée perd sa transparence), une néovascularisation cornéenne, le développement d'ulcères, des sécrétions muco-purulentes, l'apparition de pigmentations pour les kératites chroniques, etc.




Traitement des kératites:



Le traitement d'une kératite peut être médical et/ou chirurgical et dépend avant tout de la cause de la kératite.
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kératoconjonctivite sèche (KCS)






La kératoconjonctivite sèche qui est souvent désignée par ses initiales (KCS), est une inflammation de la cornée et des conjonctives, consécutive à une diminution de la sécrétion lacrymale (œil sec).


Près de 4 % des chiens seraient atteints de KCS et plus de 8 % chez les races prédisposées.

Certaines races sont prédisposées telles que les races brachycéphales .


A quoi servent les larmes ?


Le film lacrymal assure plusieurs fonctions :

- un rôle de protection :

l’humidification permanente de la cornée permet une protection mécanique contre tout type d’agressions (vent, poussières...)


un rôle de nutrition :

les larmes apportent à la cornée les nutriments et l’oxygène dont elle a besoin.


une action antibactérienne.


un rôle de nettoyage : les petites particules étrangères sont piégées dans le mucus et éliminées par ce biais.


une aide au glissement des paupières sur la cornée.

Lors de défaut de sécrétion des larmes, ces fonctions ne sont plus assurées et divers symptômes apparaissent.




Origines des kératoconjonctivites sèches:




Les KCS sont très majoritairement dysimmunitaire, c'est à dire qu'elles sont dues à un dysfonctionnement immunitaire (environ 80 % des cas) : le système immunitaire se retourne contre les glandes lacrymales qui sont progressivement détruites : leur apparition est spontanée et elles évoluent de manière chronique.




Signes cliniques et diagnostic des kératoconjonctivites sèches:



Les motifs de consultation les plus fréquents lors de KCS sont un œil sale et une rougeur oculaire, surtout notés le matin.


Lors de la consultation, les signes cliniques susceptibles d'être observés par le vétérinaire sont une conjonctivite, la présence de sécrétions muqueuses ou muco-purulentes, une cornée terne, qui peut présenter une surface irrégulière, une néovascularisation superficielle plus ou moins développée, des ulcères de la cornée, des pigmentations.


La mise en évidence d'une insuffisance de sécrétion lacrymale (œil sec) permet d'établir le diagnostic.

Un test de Schirmer permet de quantifier la production lacrymale.
(une petite bandelette absorbante graduée va être placée entre l’oeil et la paupière de l’animal pendant 1 minute et recueillir les larmes sécrétées dans ce laps de temps.
La quantité de larmes produite en une minute pourra alors être évaluée et comparée aux normes établies: 15 à 20mm/min chez le chien).




Traitement des kératoconjonctivites sèches:



La KCS est une affection évolutive qui en l'absence de traitement s'aggrave progressivement et peut conduire à une perte de la vision.


Un traitement spécifique permet de contrôler le processus dysimmunitaire.

L'utilisation de substituts de larmes et de lubrifiants oculaires soulagent la douleur liée à la sécheresse oculaire ; un traitement local antibiotique est également nécessaire si une infection secondaire est constatée.


Lors de KCS non dysimmunitaire, le traitement de choix est un traitement étiologique (prise en charge de la cause de la KCS).

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Uvéites





L'uvéite est une inflammation de l'uvée, la tunique vasculaire de l'œil comprenant l'iris, les corps ciliaires et la choroïde.





L'uvéite concerne le plus souvent l'iris et les corps ciliaires.

L'inflammation de l'iris seul est appelée iritis, celle des corps ciliaires, cyclite et l'inflammation concomitante des 2 structures (cas le plus fréquent) est appelée irido-cyclite.

L'iris et les corps ciliaires constituant la partie crâniale de l'uvée, les inflammations de ces 2 structures sont qualifiées dans leur ensemble d'uvéites antérieures. Bien que plus rare, une inflammation de la partie postérieure de l'uvée, la choroïde est également possible : on parle alors d'uvéite postérieure ou de choroïdite.




Origine des uvéites:



Les causes d'uvéites antérieures sont nombreuses : traumatisme (cause majeure d'uvéite), luxation du cristallin, Hépatite de Rubarth, glaucome, leishmaniose, etc.


Certaines uvéites, dites idiopathiques, n'ont pas de cause connue.




Signes cliniques des uvéites:



L'uvéite antérieure peut se manifester par de la douleur (blépharospasme), une conjonctivite, un œdème cornéen et une néovascularisation cornéenne profonde, une rougeur et un œdème de l'iris, etc.




Traitement des uvéites:



La prise en charge médicale consiste à traiter l'inflammation et si possible la cause de l'uvéite.[/size]




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Glaucomes





Le glaucome est le terme utilisé pour décrire un groupe complexe d’affections aboutissant à une augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil, ce qui endommage les axones du nerf optique et certaines cellules de la rétine.



Un diagnostic et une gestion thérapeutique très précoces sont requis pour préserver la fonction visuelle.


Il s’agit d’une urgence absolue.


En cas d’erreur diagnostique, ou d’absence de contrôle de la pression intra-oculaire par le traitement, les glaucomes mènent inévitablement à la cécité, voire la perte du globe oculaire.


Chez le chien, les glaucomes peuvent être congénitaux, primaires ou secondaires.


Les glaucomes congénitaux sont rares chez le chien, Ils sont la conséquence d’anomalies graves du développement de l’œil présentes dès la naissance.


Les glaucomes primaires sont héréditaires et résultent d’un défaut de conformation présent dès la naissance.


Les glaucomes secondaires
résultent d’une maladie intra-oculaire déjà présente, et qui peut dans certains cas se compliquer d’un glaucome. Ces affections sont nombreuses et incluent les cataractes, les luxations de cristallin, les épanchements de sang dans l’œil, des tumeurs intraoculaires, des décollements de rétine et les uvéites.




L’examen ophtalmique:



Le premier objectif de l’examen est de déterminer le potentiel visuel de l’œil atteint.

L’examen neuro-ophtalmique est donc indispensable. Toutefois, une étude récente a démontré que les chiens atteints de glaucome aigu avec des réponses négatives étaient susceptibles de recouvrer une fonction visuelle résiduelle dans les jours qui suivent, lorsqu’un traitement médical et/ou chirurgical agressif est instauré tôt dans l’évolution de la maladie.


il est très important d’examiner l’autre œil afin de déterminer s’il est susceptible de développer un glaucome également.




Quels sont les traitements ?



Les objectifs du traitement sont de préserver ou de rétablir la fonction visuelle en « normalisant » la pression intra-oculaire, ainsi que de soulager l’animal de la douleur qu’il ressent.


L’instauration rapide d’un traitement est essentielle pour les raisons mentionnées avant.


En urgence, une hospitalisation est souvent nécessaire pour initier le traitement sous forme de perfusions et d’injections intraveineuses.


Il est fréquent qu’une combinaison de plusieurs traitements médicaux, puis d’un traitement médical et d’une gestion chirurgicale soient nécessaires. Le choix des molécules et des protocoles dépend de la cause et du stade du glaucome (notamment si la fonction visuelle est récupérable ou définitivement abolie).


Il est également important de préciser aux propriétaires de chiens atteints de glaucome primaire que l’affection n’est pas curable, et que dans le meilleur des cas, la fonction visuelle pourra être préservée et la pression intra-oculaire maintenue dans des valeurs « normales » pour une durée variable.


Les glaucomes secondaires (habituellement unilatéraux) peuvent parfois être traités, voire guéris et la vision préservée si la cause sous-jacente est identifiée rapidement et peut être correctement traitée.

Dans de nombreux cas, la gestion thérapeutique à long terme du glaucome passe par un traitement chirurgical, dans la mesure où le traitement médical seul est rarement efficace à long terme pour contrôler la pression intra-oculaire.

Lorsque la fonction visuelle est préservée ou récupérable et que la cause du glaucome est primaire, le choix s’oriente vers l’implantation d’un gonio-implant ou un traitement au laser diode. Il faut néanmoins retenir que ces options chirurgicales présentent un certain nombre de complications, et sont souvent onéreuses.

Lorsque la fonction visuelle est hélas abolie de manière irréversible, et que la pression intra-oculaire n’est pas bien contrôlée par le traitement médical, le choix peut s’orienter vers l’implantation intra-oculaire d’une prothèse, voire une énucléation.

Enfin, lorsque le glaucome est secondaire à une instabilité du cristallin, la chirurgie d’extraction du cristallin est souvent indiquée en début d’évolution de la maladie.




Quel est le pronostic ?



Bien que de nombreux cas de glaucomes puissent être gérés de façon efficace pour une période donnée, le pronostic visuel à long terme est bien souvent très réservé.


La réponse initiale au traitement entrepris en urgence représente habituellement un facteur pronostic, au moins à moyen terme.

Avec une thérapeutique médicale et/ou chirurgicale agressive, beaucoup d’animaux conservent la fonction visuelle sur l’œil atteint durant plusieurs mois voire plusieurs années. Toutefois, même avec une gestion efficace en urgence, le glaucome est souvent une maladie progressive et incurable.
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