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mary-toutou

Sporty un pitt qui fait partie de la famille

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Un molosse visiblement heureux, équilibré et parfaitement adapté à une vie normale en famille. Le peuple devra se prononcer le 24 février sur l'avenir de cette catégorie de chiens.

Il s'appelle Sporty et est âgé de 8 ans. Toute sa famille l'adore. Son propriétaire, David Zanardo, ne lui trouve que des qualités. Il ne prend pas beaucoup de place, perd peu de poils, n'aboie que très rarement, s'avère être un athlète accompli et un excellent gardien. «Il est incroyablement câlin et tolérant avec mes deux fils, âgés de 2 et 6 ans. Le cadet s'amuse même parfois à le chevaucher, s'émeut David. C'est un animal puissant, certes, mais il n'a jamais montré aucun signe d'agressivité.» Le toutou en question, que nous avons rencontré, semble être la
douceur incarnée.

Une peluche sur pattes?
David constate un autre avantage: cette race tolère mieux la douleur. «Mes enfants peuvent lui tirer la queue sans crainte. C'est moins évident avec mon autre chien, Canaille, un berger femelle», soutien ce brancardier de métier. La patience serait-elle inscrite dans ses gènes? «Essayez donc de tirer les oreilles à un labrador par exemple, il y a de fortes chances que vous vous fassiez pincer. Sporty n'y prête presque pas attention», plaisante son maître.

S'il pèse moins de 25 kilos, sa mâchoire est susceptible d'exercer une pression nettement supérieure à celle d'un chien ordinaire. Normal, c'est un pitbull. Et en tant que tel, il fait partie de la liste, établie par le canton, des races de chiens potentiellement dangereux.

Tombé amoureux de l'espèce depuis de nombreuses années, David ne cache pas sa tristesse. «Je suis pour une réglementation. Il est incontestable que la morsure d'un pitbull provoque plus de dégâts que celle d'un caniche, reconnaît-il. Mais le type d'éducation, la maturité et la responsabilité acquise de certains propriétaires mériteraient une adaptation des mesures.» Selon lui, prôner une interdiction formelle et indifférenciée est excessif. Pourquoi ne pas décider au cas par cas?

Plus le droit à l'erreur
David sait ce qu'implique la responsabilité de promener une telle force de la nature. «Je n'ai jamais eu de problème avec Sporty, mais ce n'est pas pour autant que je laisserais ma femme ou un jeune le balader à ma place. Car quand il tire, il tire vraiment... Il faut être fort pour réussir à le retenir.» Suffisamment fort... Notre interlocuteur est conscient qu'aujourd'hui, son pitbull et lui n'ont plus le droit à l'erreur. «Si Sporty mordait un être humain, je n'hésiterais pas à le faire endormir. Même si cela devait me briser le coeur!» Et des précautions, il en prend constamment: «J'ai récemment fait stériliser mon chien, je le promène toujours en laisse et jamais en ville. Il y a deux ans, Sporty s'était échappé de la propriété à cause d'une femelle en chaleur dans le voisinage. Comme je ne cherche pas les ennuis, je l'attache désormais lorsque je ne suis pas chez moi.»

Bien avant toute cette polémique, David promenait déjà son pitbull dans les bois de différentes communes. Ce sont les grands-mères du voisinage qui, les premières, se sont approchées de son chien. «Elles n'en avaient jamais vu et trouvaient qu'il avait une bonne bouille!» Et de regretter cette époque où il n'avait pas ce mauvais rôle de méchant garçon. «Aujourd'hui, ce sont les jeunes des cités qui chuchotent dans mon dos quand ils croisent mon chien, qu'ils considèrent comme dangereux.»

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