Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
mary-toutou

Suisse - Animaux: les nouveaux interdits

Messages recommandés

• Après avoir donné lieu à des débats enflammés, la nouvelle législation sur la protection des animaux entre en vigueur ce lundi.

Valentine Zubler, Berne
• Théorie et pratique de la laisse

Côté cadors, la formation obligatoire pour les détenteurs de chiens est la principale nouveauté. Dès 2010, tout nouveau propriétaire devra suivre une formation canine théorique et pratique. L'objectif: mieux connaître l'animal et ses besoins. Mais attention, seuls les formateurs accrédités par l'OVF délivreront les sésames requis. Délai transitoire oblige, ceux qui acquerront un compagnon après le 1er janvier 2008 auront jusqu'au 1er septembre 2010 pour remplir leurs obligations. Enfin, les détenteurs de cabots actuels devront uniquement suivre une formation pratique. Attention toutefois lors de l'acquisition du chien: les chiots ne devront pas être séparés de leur mère avant 56 jours. Les prescriptions en matière de chats sont quant à elles plus succinctes. Elles stipulent que ces félidés ne peuvent être détenus en enclos que pour une durée passagère.

• Une perruche ondulée? Non, deux!

L'article 13 de la nouvelle ordonnance, stipulant que «les animaux d'espèces sociables doivent avoir des contacts sociaux appropriés avec des congénères», change la donne pour les milliers de foyers amateurs de cochons d'Inde, de hamsters ou de perruches ondulées. Car, enfin, cela signifie que ces individus-là devront être détenus par paires.

Les volumes de leurs cages ont par ailleurs été agrandis. Les tabelles annexées à l'ordonnance répertorient minutieusement, par espèce, le nombre d'animaux et les dimensions à respecter. Au fait, les animaleries devront-elles également vendre les rongeurs par deux? Cela sera parfois difficilement applicable, prévient Stephan Frei, responsable romand de la chaîne Qualipet: «Imaginez un client, dont l'un des deux cochons d'Inde meurt. Faut-il lui en vendre deux, pour qu'il se retrouve avec trois animaux?» Au fait, y aura-t-il des prix de gros lors de l'achat de deux rongeurs? «Nous avons trop de respect des animaux pour les vendre au rabais», précise encore Stephan Frei.

• Rafraîchissements porcins

Des cours, il y en aura également pour la ferme. Ceux qui possèdent plus de dix unités de gros bétail de rente devront à l'avenir suivre une formation agricole appropriée. Une attestation de compétences sera réclamée pour les propriétaires détenant plus de 3 porcs, 5 chevaux, 10 chèvres, des alpagas ou 200 poulettes. Les tailles des enclos sont redéfinies - ce qui s'applique aussi aux buffles et yaks - et les sols des étables devront être non glissants et propres. Côté porcelets, la législation prévoit que les éleveurs ne pourront plus avoir recours à la castration sans anesthésie dès 2010. Et, les cochons étant sensibles à la chaleur, il faudra installer des possibilités de rafraîchissement dans les porcheries.

Si la Protection suisse des animaux se félicite de certains «succès» - comme la restriction à six heures du transport des bêtes - elle déplore le manque d'une véritable «percée» dans ce domaine. A l'inverse, l'Union suisse des paysans critique certains durcissements de la législation, «alors que l'on nous parle d'améliorer notre compétitivité dans le cadre d'un éventuel accord de libre-échange avec l'UE», note le directeur de l'organisation, Jacques Bourgeois.

• Finis, les poissons dans les toilettes

Et les poissons, dans tout ça? Les êtres à nageoires font désormais l'objet d'un chapitre à part dans l'ordonnance. Pêcheurs, pisciculteurs et propriétaires d'aquarium devront respecter certaines règles. Pour les premiers, il s'agit de connaître les espèces, les mensurations à respecter ou l'art de la capture en douceur. L'utilisation des poissons comme appât vivant est notamment prohibée.

Mais les poissons ne se retrouvent pas seulement dans l'assiette: en Suisse, ils représentent, en nombre, l'animal de compagnie numéro un. Température, oxygène et teneur en sel de l'eau des aquariums devront être précisément dosés. Pour ce qui est de leur mise à mort, finis les toilettes ou le congélateur: ces animaux à branchies devront être étourdis avant la mise à mort, à l'aide de substances ad hoc.

• Un permis pour les nyctimènes

Les animaux sauvages sont nouvellement traités par l'ordonnance. La liste des espèces soumises à autorisation de détention, tant pour les particuliers que pour les zoos ou les cirques, est allongée. Y figure un inventaire à la Prévert d'espèces, allant des marsupiaux aux fourmiliers, en passant par les paresseux, les iguanes des Fidji, les nyctimènes, les trogons, les grandes outardes ou les «boïdés qui dépassent 3 mètres à l'âge adulte». De longs tableaux en annexe imposent là encore des surfaces minimales en fonction du poids des bêtes. «Une grande structure comme le zoo de Zurich dépasse déjà ces exigences», souligne Cathy Maret, de l'OVF. Enfin, les spécialistes d'animaux sauvages devront également suivre des cours. A noter qu'en matière d'expérimentation animale, l'ordonnance institue surtout des précisions techniques.

• Et les contrôles?

Mais au fait, comment contrôler que les particuliers détiennent bien deux perruches et non une seule? «Le but est moins de les contrôler, mais de les responsabiliser», note Cathy Maret. «Cela dit, la nouvelle législation donne la possibilité de coordonner les contrôles au niveau national.» Notamment entre les offices vétérinaires ou de l'agriculture cantonaux.
L'ordonnance
Valentine Zubler
Le permis pour chien a fait jaser. Ce n'est pourtant pas - et de loin - la seule mesure introduite par la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux, qui entre en vigueur ce lundi. Désormais, les amateurs de félins, de perruches ou de cochons d'Inde, mais également les propriétaires d'animaux de rente ou les animaliers, devront se conformer à une ribambelle de règles.

Le catalogue de prescriptions, approuvé par le Conseil fédéral en avril dernier, a immédiatement déclenché de vives réactions. C'est que, rappelait la ministre de l'Economie Doris Leuthard, la protection des bêtes constitue «un sujet très émotionnel», coincé, en quelque sorte, entre l'envie de faire bénéficier l'animal des meilleures conditions de vie possibles et les impératifs économiques liés à son utilisation. D'ailleurs, la révision de la loi sur la protection des animaux datant de 1978, adoptée en 2005 par les Chambres, a donné lieu à trois ans de débats enflammés, notamment sur la castration des porcelets et l'importation de fourrures.

Il s'agissait d'abord de la purger des éléments n'ayant rien à y faire, mais également de la préciser et de lui assurer une meilleure mise en œuvre. Ainsi, de nouveaux animaux ont désormais droit à un chapitre distinct dans l'ordonnance, alors qu'ils ne faisaient l'objet que de dispositions générales jusqu'à présent: c'est le cas des chèvres, des moutons, des chevaux, des poissons ou des chats.

Les différentes mesures devront être mises en œuvre jusqu'à 2018. Mais les débats sont loin d'être clos. Hier à Berne, la Protection suisse des animaux (PSA) a tiré un bilan en demi-teinte de l'ordonnance, déplorant notamment des délais transitoires extrêmement longs, par exemple pour la détention des chevaux à l'attache proscrite dès 2013, ou les dimensions jugées trop minimales des enclos dans les zoos. L'Union suisse des paysans (USP), de son côté, critique les nouvelles prescriptions concernant les animaux de rente.


Source : http://www.letemps.ch/template et http://journalduchien.com

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...