mary-toutou 0 Posté(e) le 8 juillet 2009 Texte publié dans le magazine "Molosses News" n°45 d'octobre/novembre 2006. Qu'auriez-vous pensé de ces sujets à propos de vos molosses ? 1) Un molosse qui veut chevaucher (grimper) tout le monde n’est pas un obsédé 2) Un molosse obéit pour faire plaisir à son maître 3) Molosse à problème = faute des maîtres 4) Un molosse doit impérativement manger dans le calme 1) Un molosse qui veut chevaucher (grimper) tout le monde n’est pas un obsédé Vrai Les canidés sont actifs sexuellement quand ils sont motivés par l’instinct de reproduction et seulement aux 2 périodes annuelles de chaleurs des femelles. Les mâles sont alors fortement stimulés par les odeurs particulières qu’elles dégagent. La recherche mutuelle d’accouplement est alors légitime et commandée pour la survie de l’espèce. En dehors des périodes d’œstrus des femelles, on observe souvent chez les canidés ces chevauchements qui ont alors valeur sociale. Les chiots s’exercent très jeunes et bien avant leur maturité sexuelle (preuve s’il en faut qu’il s’agit d’un comportement social) à des chevauchements accompagnés de mouvements pelviens sur les membres de leur fratrie. Le molosse pubère ou adulte qui a tendance à vouloir chevaucher ses congénères (mâles ou femelles), les humains petits ou grands et pourquoi pas le chat ! ne « parle » donc pas sexuel mais social. Nullement « obsédé de la chose » ou « homosexuel » il mime l’accouplement sans que l’enjeu de ce comportement soit la sexualité, mais bien une volonté d’asseoir son autorité sur l’autre. Tout congénère qui ne serait pas d’accord pour se laisser imposer cette supériorité sait toujours le faire savoir à l’effronté, mais s’il (ou elle) laisse faire, c’est alors qu’il (ou elle) accepte ce pouvoir de l’autre. Entre eux au moins, le message est clair ! mais il l’est moins avec les humains qui interprètent faussement ce message comme sexuel, en y opposant généralement une réponse inappropriée, vu que le message a été mal perçu. Parce que ces conduites sont donc éléments de communication sociale, pour les voir s’atténuer et disparaître, le comportementaliste aidera à réorganiser l’ensemble des rapports entretenus avec le chien, sans qu’il soit question de dressage ou médicalisation de l’animal en ces circonstances. 2) Un molosse obéit pour faire plaisir à son maître Faux Si un chien obéit pour faire plaisir à son maître, alors lui désobéit-il pour « l’embêter » ? La réalité canine est sans doute un peu autre, et le molosse n’obéit pas exactement pour faire plaisir à son maître, mais plutôt pour le plaisir que lui procure un maître très reconnaissant et gratifiant, quand il est lui-même satisfait. De même, le molosse ne désobéit pas pour « embêter » son maître, mais plutôt parce que celui-ci n’aura pas su assez le motiver, en lui montrant qu’il pouvait être agréable de lui être attentif ! Le chien apprend par l’association d’évènements/actions et de ressentis (plaisir ou désagrément) qui les accompagnent. S’il a retiré du plaisir dans une action, le chien renouvellera facilement l’expérience, surtout si la satisfaction est chaque fois à la clé... joie et coopération animent alors l’animal (appelons cela obéissance si vous y tenez !) A l’inverse s’il retire du désagrément, le chien va légitimement négliger, éviter ou même résister devant ce qui lui aura déjà été déplaisant, et la crainte, voire peut-être même l’agressivité peuvent alors le soulever. A retenir donc : situation vécue par le molosse = sensation agréable ou désagréable. Il mémorisera et reproduira facilement les actions qui lui auront procuré du bien-être et évitera les autres. Bref un molosse qui retire du plaisir à ce qu’il fait avec son maître, suscite la satisfaction de ce denier, qui devient enclin à chaudement féliciter/gratifier son chien, qui lui-même en retire beaucoup de plaisir ! et la boucle est bouclée. En conclusion, soyons facilitateurs et gratifiants quand notre chien fait ce que nous attendons de lui (même si c'est une "petite chose") 3) Molosse à problème = faute des maîtres Faux D’abord parce qu’une affirmation aussi abusive (et culpabilisante !) que celle-ci, n’a d’autre résultat plus pernicieux que de conduire beaucoup de personnes à abandonner un animal, avec lequel ils ne sont pas parvenus à cohabiter harmonieusement. Ensuite, parce que l’examen minutieux de situations de difficultés avec un molosse, montre que les propriétaires avec leurs erreurs éducatives, sont loin d’être seuls responsables des problèmes qu’ils rencontrent avec leur animal. Des éleveurs, vétérinaires, dresseurs/éducateurs et comportementalistes peuvent en avoir leur part. 1°) Les conditions de développement précoce du molosse à l’élevage, comptent beaucoup dans sa future bonne (ou non) intégration/adaptation à la vie en société. Une médiocre imprégnation et socialisation aux deux espèces humaine et canine, ne prépare vraiment pas un petit molosse à une facile adaptation chez ses futurs maîtres. 2°) La soigneuse orientation que donne les éleveurs au placement de leurs chiots, en veillant à la meilleure adéquation entre attentes de leurs clients et besoins élémentaires de la race qu’ils élèvent, compte aussi énormément. L’exemple classique des personnes « craquant » pour un sujet d’une race devenue soudain très mode, et se retrouvant incapables de satisfaire le grand besoin d’exercice physique d’un animal choisi uniquement sur son aspect physique, est très courant. L’animal en question souffrant de trop d’enfermement, l’exprime alors par nombre de comportements de destructions, aboiements ou/et agitations, dont on vient à se demander la cause. Bien mis en garde, voire dissuadés de porter leur choix sur cette race, aurait peut-être pu éviter à ses maîtres-là... ces « fautes-là ». 3°) La bonne réactivité du premier professionnel consulté (éleveur, vétérinaire, éducateur, toiletteur, etc...) par les propriétaires en difficultés avec leur molosse, prend également une large part dans la forme que va prendre la suite des évènements. C’est aux différents professionnels de savoir au mieux ce qui relève directement des compétences des autres, pour si nécessaire, rapidement réorienter vers celui qui sera plus à même d’aider le maître débordé par son chien. Tous n’ont pas cette attitude responsable (et courageuse), avec pour conséquence de conduire à l’aggravation des problèmes, en voulant s’en charger soi-même sans les réelles compétences. En conclusion, rien n’est jamais complètement « faute » de l’un et jamais des autres, et molosse à problème = sûrement responsabilités collectives de maîtres et de professionnels réunis. 4) Un molosse doit impérativement manger dans le calme Vrai Beaucoup de molosse de grandes races sont plus que sensibles, voire prédisposés à la torsion d’estomac. Quel humain n’a pas connu des difficultés à bien gérer (on dit : digérer) ses repas, s’ils sont pris dans des conditions de précipitation, d’agitation, de contraintes et contrariétés environnantes... ? Pour les molosses aussi (dont l’organisme au niveau de l’appareil digestif semble présenter quelque sensibilité/fragilité fonctionnelle) la composante émotionnelle est loin d’être négligeable dans l’activité de s’alimenter. Minorer les contraintes et tensions diverses dans le quotidien de l’animal, est donc l’élémentaire précaution à prendre, principalement autour de sa prise d’aliment. Par prévention, le calme avant et après les repas est aussi important que nourrir le molosse seul et tranquille dans une pièce sans va-et-vient autour de lui (attention aux enfants). On lui laisse sa gamelle (à bonne hauteur) pendant 10 à 12 mn, et s’il n’a pas tout absorbé on range impérativement les restes pour les resservir au prochain repas (la nourriture qui traîne s’altère, même les croquettes) Avec plusieurs chiens, il est souvent préférable pour la tranquillité émotionnelle de chacun, de les nourrir séparément. A noter pour les plus sensibles, qu’il n’est rien de plus stressant que des maîtres qui donnent et retirent « exprès » la gamelle, ou pire même, mettent les mains dedans pour « montrer qui est le maître ! ». Avec s’il le faut des brutalités physiques à la clé si le molosse venait à défendre (en grondant) ce qu’il a sagement attendu et qu’on vient de lui donner ! Ces conseils d’autoritarisme d’un autre âge (retenus dans de mauvaises lectures) et basant les relations sur la crainte et la contrainte physique sont bien sûr à proscrire. Le premier respect que nous devons à un animal, est celui de le nourrir dans les meilleures conditions pour sa bonne santé émotionnelle et physiologique, et les contraintes à ce niveau ne font assurément pas partie de ces meilleures conditions ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
claudie 0 Posté(e) le 8 juillet 2009 Très intéressant à lire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
disnay36 0 Posté(e) le 8 juillet 2009 J'ai eu tout faux Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cedafla 0 Posté(e) le 8 juillet 2009 Tout ceci est aussi valable pour tous les chiens,quelque soit la race, sauf, peut-être les problèmes de retournement d'estomac qu'on voit plus souvent chez les chiens de grandes races. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
isabellaa 0 Posté(e) le 9 juillet 2009 cedafla a écrit:Tout ceci est aussi valable pour tous les chiens,quelque soit la race, sauf, peut-être les problèmes de retournement d'estomac qu'on voit plus souvent chez les chiens de grandes races. Merci pour l'article mary Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cecile16 0 Posté(e) le 9 juillet 2009 cedafla a écrit:Tout ceci est aussi valable pour tous les chiens,quelque soit la race, sauf, peut-être les problèmes de retournement d'estomac qu'on voit plus souvent chez les chiens de grandes races.tout a fait d'accord!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
FloppyCorse 0 Posté(e) le 11 juillet 2009 Merci pour cet article Mary Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites