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Des expériences aberrantes sur les chiens et les chats conduites en France

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Des expériences aberrantes sur les chiens et les chats conduites en France

Derrière les portes des laboratoires, les chercheurs exercent leur curiosité sur des chats et des chiens comme ceux qui vivent à nos côtés… Dans un nouveau rapport, One Voice livre le résultat de son enquête sur ces expériences plus que douteuses réalisées depuis 2007.

Mais pourquoi ?
Destinés principalement à la recherche médicale, les chiens et les chats utilisés dans les études sur lesquelles nous avons enquêté étaient censés aider à comprendre des pathologies humaines… obligation de résultat, après des années d’expérimentation, aucune n’a débouché sur un traitement ! En réalité, elles n’ont servi qu’à exacerber la curiosité des chercheurs, qui n’ont rien trouvé si ce n’est qu’ils devaient chercher encore. Mais ces expériences leur ont au moins permis de décrocher des budgets pour leur laboratoire… Et ce que beaucoup ignorent, c’est que le coût exorbitant de ces recherches est financé par les contribuables à travers des bourses de recherche…

Des expériences fortement invasives
Dans le rapport d’enquête, nous décrivons des expériences réalisées ces deux dernières années par des laboratoires français. Des chiens et des chats y ont vécu l’enfer. Leurs conditions de détention à elles seules étaient synonymes de mauvais traitements. Quant aux manipulations qu’on leur a fait endurer, elles constituaient de véritables tortures. Des chercheurs français ont provoqué des infarctus chez des chiens conscients, en ont rendu obèses, leur ont injecté des substances toxiques, ont installé des implants cardiaques contaminés par une bactérie et ont élevé des chiots gravement malades… Ils ont lésé le cerveau des chats puis testé leur équilibre jusqu’à les faire tomber, ou leur ont implanté des électrodes directement dans le cerveau pour étudier leur sommeil… Des expériences d’autant plus terribles qu’elles sont scientifiquement aberrantes !

Scientifiquement injustifiables
L’aspect le plus scandaleux de ces études tient à leur fiabilité scientifique. Le modèle animal a depuis déjà plusieurs années démontré ses limites. Expérimenter sur un chien ou un chat (ou sur un autre animal) ne donne pas des résultats applicables directement à l’être humain. Pour cette seule raison, One Voice encourage l’utilisation et le développement des méthodes substitutives. Mais dans le cas précis des études auxquelles nous nous sommes intéressés, l’incohérence du lobby de l’expérimentation animale est flagrante ! Son argumentation consiste à mettre en avant l’aspect vital de ces expériences pour les humains – ce qui n’est pas le cas. De plus, les fonds publics ainsi gaspillés pourraient être utilisés au bénéfice réel de l’humain. D’ailleurs, des expériences équivalentes à celles décrites sont déjà menées ailleurs sans qu’aucun être vivant ne soit sacrifié…

L’Europe doit trancher sur la question de l’expérimentation animale Actuellement en révision, la Directive européenne sur la protection des animaux utilisés dans le cadre d’expérimentations en laboratoires ne cesse de relancer le débat sur cette épineuse question. Dernièrement, la présidence de l’Union européenne aurait fait parvenir un document officiel au groupe de vétérinaires experts européens, dans lequel est abordé le droit des chercheurs à infliger des souffrances aux animaux cobayes. Le document en question donnerait, par ailleurs, des exemples d’expériences menées telles que l’administration de toxiques ou de radiations jusqu’à une dose mortelle ou encore la nage forcée jusqu’à la noyade. Celles-ci ne donnent pourtant qu’un court aperçu des préjudices que subissent ces animaux : chocs électriques, traumatismes provoquant des lésions organiques, greffes d’organes entre différentes espèces…

La circulation de ce document laisse craindre un cruel revirement de situation, la révision de la dite Directive ayant justement été demandée par la Commission européenne dans l’optique d’interdire les expériences causant des souffrances prolongées aux animaux, comme le souligne l’association One Voice.
Reconnaissant que les travaux de recherche occasionnaient des souffrances extrêmes chez les sujets testés, les industriels et les chercheurs auraient, toutefois, fait valoir que celles-ci étaient de courte durée. Un argument bien peu soutenable.

En outre, le point de vue des citoyens européens semble se positionner contre le maintien de l’expérimentation animale. Si l’on en croit un sondage réalisé auprès de 7 000 personnes en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Suède et en République tchèque, 84 % des personnes interrogées estiment que les expériences sur animaux causant des souffrances importantes, à court comme à long terme, doivent être interdites. En l’état actuel des choses, 80 % des interrogés réclament davantage de transparence quant aux travaux d’expérimentation animale.

Si l’expérimentation animale indigne par son concept même, elle est d’autant moins tolérable qu’il existe aujourd’hui des alternatives à cette méthode. En effet, la toxicogénomique, qui repose notamment sur la culture de cellules humaines, a démontré son efficacité. Elle serait même plus pertinente que l’expérimentation animale, cette dernière n’apportant pas toujours des conclusions transposables à l’homme.
Pour l’heure, la réunion des experts vétérinaires européens, prévue pour le 12 octobre prochain, devrait apporter des éléments nouveaux au débat européen. Il est à espérer que les discussions rejoignent ce qui a été fait en matière de recherche cosmétique, le délai accordé par l’Union européenne à l’industrie cosmétique pour bannir les tests sur animaux étant arrivé à échéance le 11 mars 2009.

source:

http://www.univers-nature.com/


http://www.notre-planete.info/ et http://journalduchien.com

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