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L'ostéopathie canine

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L'ostéopathie canine


1. Qu’est ce que l’ostéopathie :

Il s’agit ici d’expliquer de manière simple, l’ostéopathie structurelle, basée sur une “écoute ” manuelle du corps.




Les grands principes :

- “ l’organisme est un tout ” c’est à dire que l’ostéopathe prend en compte l’unité du corps :
C’est pourquoi l’ostéopathe ne se contente pas de s’occuper d’une patte si votre animal boite. C’est un examen complet du corps qui est effectué. La boiterie peut avoir pour origine une lésion de la patte mais aussi et c’est souvent le cas, d’une vertèbre (souvent sur la zone du garrot) ou d’une côte.

- “ l’interaction entre les systèmes ”
L’organisme est un ensemble de systèmes : système respiratoire, musculaire, circulatoire, reproducteur, nerveux … Chacun de ces systèmes est dépendant des autres. Prenons un exemple : Un dysfonctionnement au niveau nerveux engendre, entre autres une contracture musculaire sur la même zone du corps ou beaucoup plus loin. Ces muscles comprimants les artères environnantes, le système circulatoire est alors atteint à son tour. A leur tour les organes irrigués par ces mêmes artères fonctionneront moins bien.

- “ principe de l’homéostasie ”
C’est la notion d ’ “état de bonne santé ”
En d’autres termes, le corps est une machine qui est déjà programmée pour lutter contre toutes sortes d’agressions. Il existe dans l’organisme un grand nombre de mécanismes prêt à rentrer en action.
La plupart des agressions microbiennes passent inaperçues car elles sont neutralisées par tout un processus d’automédicalisation.
Or, cette machine n’est efficace que si elle fonctionne bien. Pour cela, il faut que chacun des éléments qui la composent soit à sa place.

- “ Notion de mobilité ” :
Ainsi, on dit que “la structure gouverne la fonction ”
Si un élément quel qu’il soit manque de mobilité, il ne peut plus fonctionner correctement. Ce principe est vrai pour les éléments osseux mais aussi pour les organes. Prenons un chien dont une vertèbre se trouve en lésion suite à un choc. Cette vertèbre perd donc de sa mobilité.. Imaginons que la colonne vertébrale est une chaîne et que la vertèbre « bloquée » est un maillon rouillé. La souplesse générale de la chaîne s’en trouve ainsi affectée. Pour notre chien, le principe est un peu le même. La colonne vertébrale ne se trouve plus exactement dans le bon axe, obligeant le bassin, puis les deux postérieurs à « fonctionner de travers » !

On peut conclure cette brève présentation, en disant que l’ostéopathie vise à restaurer l’état initial de bonne santé. Si la nature est merveilleusement bien faite, l’ostéopathe l’aide a agir à son maximum Sans rien ajouter ou retrancher à l’organisme, et sans jamais traverser la barrière cutanée. L’ostéopathe aide l’animal, en levant intelligemment certaines barrières, à se soigner lui-même avec ce que la nature lui a donné.

2. Quand faire appel à un ostéopathe

Nous avons vu précédemment ce qu’est l’ostéopathie. Voyons maintenant dans quels cas faire appel à l’ostéopathe :

Plusieurs domaines :

- Lorsque le chien vient de subir un choc
C’est le cas du chien qui s’est fait percuter par une voiture, celui qui chute dans l’escalier, qui heurte violemment un autre chien ou qui rencontre de trop prés le pied d’un cheval.


Sur cette photo on peut espérer que le maître suivra harmonieusement avec sa main le mouvement du chien. Ce dernier ne lâchera probablement pas la corde lors de sa réception sur le sol et risquerait alors un « blocage » cervical.

- Pour les chiens de travail, d’utilité, de sport
De par sa générosité le chien s’expose à aller au delà de ces limites, poursuivant l’effort pour faire plaisir à son maître. C’est le cas du chien guide d’aveugle, du berger, du chien de chasse qui ne semblent pas toujours sentir la fatigue. Il faut alors au maître une parfaite connaissance de son chien pour pouvoir déceler le plus petit signe : Pour le chien de ring, ce sera un chien avec un mordant un peu moins franc d’un côté que de l’autre. Pour le chien d’agility, ce seront des tournants moins rapides après tel obstacle. Et pour tous, la gène physique peut entraîner moins de concentration, moins d’ardeur à la tâche.
Des études ont bien montrées à quel point les animaux réagissent différemment au dressage selon qu’ils sont en pleine forme ou non. Les capacités d’apprentissage, la bonne volonté de l’animal sont nettement optimisées lorsqu’il a été préalablement vu par un ostéopathe. Il est d’ailleurs intéressant de constater le parallèle important que l’ostéopathe et le comportementaliste peuvent établir.
( autre problème pour le maître : par lequel commencer ?…mais ça c’est une autre histoire comme disait Kipling)

- Lorsque le chien présente des pathologies récidivantes que la médecine allopathie ne peut résoudre.
Imaginons le corps comme un vaste réseau de tuyaux, transportant du carburant , évacuant les déchets, véhiculant les ordres donnés par la tour de contrôle. Si, à différents endroits de ce circuit, il existe des zones de fort ralentissement, voir un arrêt total du trafic, on comprend facilement que l’ensemble de ce système fonctionne moins bien.
Dans l’organisme, s’il existe une ou plusieurs zones de « blocage » il est évident que les organes irrigués et innervés par des nerfs et des vaisseaux traversant ces zones, risqueront de ce trouver en souffrance.
Là encore, la nature est bien faite, et de nombreux système de compensation se mettre en place. Mais attention, ce processus n’est pas adaptable à l’infini. Avec le temps les problèmes peuvent alors apparaître,(ou réapparaître), et devenir irréversible.



Votre chiot vous arrive avec tout son potentiel génétique originel.
C’est à vous de conserver au mieux son « capital santé ».


(ici des petits Bouvier des Flandres)

3. Cas Pratique

Upie a été présentée pour la première fois pour une boiterie légère, intermittente, qui ne guérissait pas malgré les traitements classiques. Pourtant cette jolie Coton de Tuléar n'est âgée que de 2 ans, elle est parfaitement bien soignée.
La consultation ostéopathique a mis à jour certaines restrictions de mobilité.



Dès la première séance, Upie retrouve toute sa souplesse. Elle s'étire maintenant plusieurs fois par jour, chose qu'elle ne faisait plus.
Il faudra deux séances à Upie pour faire complètement disparaître la boiterie.
Un chien ne présentant pas de problème particulier retrouve assez rapidement une vigueur nouvelle après quelques séances d'ostéopathie.

"C'est un peu comme mettre de l'huile dans une mécanique !"

- Autre cas : la visite de contrôle
Il devient de plus en plus intéressant de pouvoir faire un bilan complet du chien de temps en temps.
Lorsqu’on me présente un vieux chien qui présente de grosses difficultés pour se mouvoir, et que les maîtres attendent que l’ostéopathie face un «miracle », c’est un peu difficile !
Un animal qui n’a jamais été suivie régulièrement présente généralement des blocages ostéo-articulaires anciens, bien calés, qui ont souvent engendré des phénomènes compensatoires, avec de l’arthrose, voire des remaniements osseux de type «bec de perroquet ».
* Les becs de perroquet sont des excroissances osseuses sur les vertèbres.
Il est évident que certaines lésions sont irréversibles.
Dans un tel cas, on pourra souvent redonner un peu de mobilité, et donc du confort à l’animal. Il faudra être très prudent, les manipulations seront très douces. Même pour ce chien l’ostéopathie apportera une amélioration de son état.

Mais que dire si celui ci avait pu être suivi tout au long de sa vie ?

Au cours de sa vie, certains petits chocs, petites chutes sans gravité, peuvent gêner le chien puis sembler disparaître. Comme nous l'avons vu plus haut, l'organisme a pu, s'il ne s'est pas libéré lui-même (ce qui arrive, rassurez-vous !), se rééquilibrer en adoptant une posture légérement différente, et en réorientant son rachis.



Faire régulièrement manipuler son chien (ainsi que son chat) c'est être sûr que toutes les articulations sont bien mobiles, qu'aucune compensation ne s'est mise en place perturbant ainsi l'équilibre naturel qu'est "l'état de bonne santé".
N'oublions pas que si chaque élément de l'organisme est à sa place et sans restriction de mobilité, c'est gage d'un parfait fonctionnement de l'organisme : pas de zone de contracture, donc une bonne irrigation, un bon drainage.
Les organes, os, tendons, muscles sont alors bien nourris, bien "nettoyés", et résisteront mieux aux différentes agressions, y compris celles du temps.

3. Les Chiens de Travail

Penchons-nous cette fois sur les chiens de travail et plus précisément les chiens de police.
Les chiens du groupe cynophile de la Police ont plusieurs missions :

- Certains sont destinés au service de l'ordre :
Ce sont essentiellement des Malinois. Ces chiens sortent chaque jour, à raison de 4 jours de travail, et 2 jours de repos.
Ils sont régulièrement entraînés pour parfaire leur obéissance à un maître, généralement unique. Cet entraînement permet aussi au chien d'apprendre le bon geste technique, de le perfectionner afin d'être plus efficace dans ses attaques.
Une meilleure connaissance du geste, acquise par l'expérience et l'habileté de l'éducateur, permet de mieux amortir les chocs qui sont excessivement violents surtout au niveau du cou :
Le chien n'est jamais démuselé, et utilise seulement sa propulsion pour déséquilibrer l'homme d'attaque. C'est donc à la suite d'une course d'élan extrêmement rapide que le chien se jette. Il faut alors une grande habileté à l'homme pour amortir la violence du choc, et préservant ainsi le chien.


- D'autres sont orientés vers la recherche :
La recherche de stupéfiant et d'explosif. De part ses grandes qualités olfactives, le chien est nettement supérieur à l'homme dans ce domaine. Rappelons que c'est le sens le plus important chez les canidés. Il est lié en partie à la surface de la muqueuse pituitaire (muqueuse présente dans la cavité nasale) de 200cm² chez un Berger Allemand, elle n'est que de 10cm² chez l'homme.
On comprend facilement que l'homme est un «handicapé du nez » en comparaison aux chiens. De même, la zone olfactive correspondant à cette sensibilité, n'occupe que 0,29% de notre cerveau, contre 10,1% pour les canidés.
Il existe deux spécialités dans ce domaine : recherche de stupéfiant, et recherche d'explosif.
Les techniques d'approche ne sont bien sûres pas les mêmes pour ces deux types de recherche. Un chien de « stup » ne fait pas de recherche «d'explo » et inversement.
Parmi les chiens de recherche, on rencontre une plus grande diversité de race : Non que le gabarit du chien importe. Mais on sait que la conformation du museau influe sur l'olfaction :
Elle est plus développée chez les mésocéphals (museau de longueur moyenne) que chez les brachycéphales (museau court, comme les bouledogues par exemple)



- L'ostéopathie pour les chiens de police : Quel est l'intéret de l'ostéopathie pour ces chiens ?
Comme nous l'avons vu ces chiens ont des missions à remplir au service de l'homme. Pour cela ils doivent être en pleine possession de leurs moyens physiques. L'ostéopathe intervient donc rapidement en cas de traumatisme direct ou indirect sur l'appareil locomoteur.
Il intervient aussi régulièrement, de manière préventive, pour vérifier qu'aucun blocage ne se met insidieusement en place. Comprenons bien qu'il est toujours préférable de détecter une lésion, quelle qu'elle soit avant l'apparition des premiers symptômes. L'apparition des symptômes signifient que l'organisme est déjà en souffrance.
Les maîtres chiens sont suffisamment à l'écoute de leur animal pour déceler un gène même légère, ou une modification dans la manière de bouger.
La levée précoce d'une lésion permet à l'animal de rétablir par lui-même et donc de manière naturelle, sa normalité : l'état de bonne santé.
Encore une fois, l'ostéopathie ne prétend pas résoudre tous les problèmes. Et rien ne remplace le vétérinaire compétent qui suit ces chiens.



- Cas Pratique :
Voici Piré, il est âgé de 5ans. Ce grand gabarit, un peu intimidé par l'étude dont il fait l'objet, est un professionnel : C'est un chien de patrouille. Il ne présente pas de problème particulier.Piré accepte, sans grand enthousiasme la séance d'ostéopathie :
- Il est tout d'abord palpé sur tout le corps, (pas vraiment d'accord ce canidé policier !)
- puis on l'observe en marche (« là c'est mieux, je peux bouger »)
- et enfin, on teste la mobilité de chaque élément osseux (pas si désagréable finalement. on en redemanderait presque. pas vrai Piré ?)



Pourtant après testing, il révèle un blocage cervical , ainsi qu'une dorsale. (le terme « blocage », n'est pas tout à fait exact, il s'agit plutôt d'une restriction de mobilité) La manipulation libère les cervicales ainsi que la dorsale. Après vérification, cette libération dorsale met en évidence un autre blocage : la dernière lombaire.
Celle-ci est alors manipulée et libérée à son tour. On laissera le chien au repos deux jours pour lui permettre de retrouver ses repères.

Dans le cas de Pirè, on voit que l'organisme de ce chien avait mis en place un phénomène compensatoire :
Peut-être suite à un choc, la septième lombaire s'est mise en position pathologique, ainsi que certaines cervicales. Pour compenser, et afin de garder une certaine rectitude, le rachis a donc «basculée » une vertèbre dorsale.
Ce cas est assez fréquent et ne nécessite qu'une seule intervention de l'ostéopathe.

Sans l'aide du praticien, ces lésions n'auraient pu se libérer et auraient gravement handicapé le chien à long terme. Voilà pourquoi les chiens qui peuvent bénéficier d'une visite ostéopathique régulière seront réformés plus tardivement que ceux n'ayant pu être suivis.
Ils conserveront plus longtemps mobilité et souplesse des articulations, des tissus, de l'ensemble de leur organisme.

Source : Sandrine Le Blay
Ostéopathe Canin Félin Equin
Tél : 06.70.40.99.03
E-mail : [email]slb.oste@free.fr[/email]


Source : chien.com

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