Néphélie-titmousefairycottage 0 Posté(e) le 28 mai 2008 Le FIV (ou le SIDA du chat)Définition Le FIV (ou Féline Immunodeficiency Virus) est le « SIDA » du chat c’est-à-dire une maladie virale qui déprime le système immunitaire, lié à la présence d’un rétrovirus appartenant à la sous famille lentivirus. Le FIV est proche du HIV sur son mode de contamination et sa pathogénie. Il sert de modèle expérimental pour le HIV. Rassurez-vous, chaque virus est spécifique d’espèce et il n’y a aucune transmission du FIV à l’homme et du HIV au chat. Le FIV, comme tous les rétrovirus, est extrêmement fragile dans le milieu extérieur et est détruit par tous les détergents.Le FIV colonise les lymphocytes T4, T8 et B ainsi que les macrophages (ensemble de cellules de la lignée blanche dont le rôle est de défendre l’organisme contre les infections). Petit à petit, le nombre de ces cellules va diminuer et le chat va s’infecter avec des bactéries habituellement inoffensives, qui vont alors déclencher de nombreux symptômes, évoluant jusqu’à la mort de l’animal. Le virus est capable de changer d’aspect régulièrement ce qui explique les difficultés de mise au point d’un vaccin.Epidémiologie Le FIV touche, en fonction, de la population de chats étudiés, 1% à 12% des chats. Le virus est retrouvé dans le sang, la salive, le liquide céphalo-rachidien, le sperme, le lait et le colostrum (premier lait absorbé par le jeune et contenant les anticorps maternels). Les quantités de virus retrouvés varient selon la phase de la maladie, rendant le chat plus ou moins contagieux. La transmission par contact, sans agressivité, est rarissime. Le mode de contamination le plus fréquent est au cours de bagarre, par morsure. Les chats mâles non castrés ayant accès à l’extérieur, éternels bagarreurs, sont les populations les plus à risque (2 à 4 fois plus infectés que les femelles). La transmission en cas de gestation et de l’allaitement est rare. Elle reste toujours possible en cas de traumatisme au cours de la saillie, de la mise bas ou de l’allaitement. Les chats peuvent se contaminer avec les virus responsable d’une baisse de l’immunité à savoir le FIV et le FelV.Symptômes On classe les symptômes du FIV en 5 stades cliniques. Le stade I est le stade de primo-infection. On note 4 à 6 semaines après le premier contact avec le virus, l’apparition de fièvre associée à la présence de gros ganglions. Le chat est abattu. Ces symptômes disparaissent en quelques semaines, maximum. Au cours de cette phase, le chat présente un nombre de virus élevé, le rendant extrêmement contaminant. Puis la charge virale va baisser et le taux d’anticorps va apparaître. On passe alors en phase II. La phase II est la phase dite asymptomatique. Le chat va bien. Il ne présente aucune maladie. Seuls, les tests sanguins peuvent dépister celle-ci. Cette phase peut durer plusieurs années (5 à 10 ans). La phase III est la première phase clinique de la maladie. Le chat présente à nouveau de gros ganglions associés à de la fièvre, une perte de poids. Cette phase dure quelques mois. Au cours de la phase IV, le chat va développer des infections chroniques classiques (dents, stomatites, gingivites, pneumonies, rhinites, conjonctivites, abcès,…) associées toujours à une perte de poids et une anémie. Le stade V est le stade ultime de la maladie. Le chat développe des infections suite à des contacts avec des bactéries non contaminantes en temps normal. L’amaigrissement est important, l’état général très mauvais. La mort du chat intervient au cours de cette phase.Diagnostic Le diagnostic est posé grâce à une prise de sang (sérologie de type ELISA ou Western blot) qui mesure la présence d’anticorps contre le FIV. Le résultat peut être faussement négatif en début et fin d’évolution dû à un faible nombre d’anticorps au cours de ces 2 phases. Il est donc important d’attendre 3 mois afin de tester un nouveau chat. Les chatons de moins de 3 mois peuvent présenter des tests faussement positifs : le test dépiste les anticorps de la mère. Il faudra répéter le test après l’âge de 4 mois. Il est important de retenir que l’interprétation du test doit être fait avec votre vétérinaire et en fonction de l’histoire et des symptômes de votre chat.Traitement Comme toutes les maladies virale, il faut traiter en premier lieu les complications et notamment les surinfections par une antibiothérapie. Des essais de traitements par AZT ont été menés et montrent des résultats intéressants. L’interféron a des résultats plus mitigés. Le traitement du FIV reste à ces balbutiements. Mais la recherche avance...Dr Marianne ROUBY Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites