Sonson 0 Posté(e) le 5 juin 2008 C'est un drame que tout propriétaire peut vivre un jour ou l'autre. Sauf s'il met tous les atouts de son côté pour que son compagnon ne lui soit jamais enlevé. Quoi de plus épouvantable pour un propriétaire que d'arriver un matin et de découvrir une pâture ou un box désespérément vide ? Si le vol n'est pas une fatalité, le risque doit pourtant être pris très au sérieux. C'est pourquoi chaque propriétaire devrait connaître les précautions à prendre pour éviter de vivre une telle situation, mais aussi les démarches à effectuer pour retrouver son compagnon volé. Tout équidé peut être un jour volé, y compris les ânes. On peut distinguer deux types de voleurs, même si dans tous les cas il s'agit de vrais professionnels qui agissent au sein de véritables filières. Les premiers sont prêts à voler n'importe quel animal, quelque soit son âge ou sa race. Les chevaux volés sont ensuite revendus avec de faux papiers à la faveur d'une foire ou d'un marché à un particulier ou un centre équestre qui sont loin de se douter de la provenance plus que douteuse de la monture qu'ils acquièrent. Mais dans le pire des cas, les chevaux se retrouvent entre les mains de maquignons qui n'hésitent pas à s'en débarrasser auprès d'un abattoir... Les seconds voleurs agissent bien souvent sur commande. Ils s'intéressent à certaines races, voire à certaines robes, et revendent souvent les chevaux à l'étranger, toujours avec de faux papiers. Les animaux les plus exposés sont ceux qui appartiennent à des races " d'apparat " : chevaux arabes et espagnols, frisons, etc., ou ceux qui en portent les caractéristiques (allures aériennes, crins fournis, etc.). Quant aux robes, il s'agit de celles dites " exotiques " : pie, appaloosa, palomino, etc. Le noir et le blanc sont également très recherchés. Il ne faut pas croire qu'un cheval est plus à l'abri d'un vol s'il se trouve dans un box plutôt que dans une pâture. Ce serait d'ailleurs plutôt le contraire. Les voleurs ne semblent pas apprécier de devoir courir derrière des chevaux qui n'ont pas envie de se laisser attraper... Si votre cheval est en pâture, voici quelques conseils qui décourageront les voleurs. Tout d'abord, ne choisissez pas un pré perdu au fin fond de la campagne, loin de toute présence humaine. Préférerez une pâture située à proximité d'habitations. Les allées et venues suspectes autour de votre cheval seront plus facilement repérées et les voleurs le savent !. Rendez visite au moins deux fois par jour à votre compagnon et demandez aux résidents du coin de garder un oil sur lui. Fermez la barrière du pré avec un cadenas. Enfin, rentrez votre cheval au box la nuit. Si votre cheval vit en box dans un centre équestre, choisissez un club qui dispose d'un gardien vivant sur place (il s'agit bien souvent d'un palefrenier). Sa présence dissuadera les voleurs. Pensez à faire tatouer votre cheval !Mais la meilleure protection contre le vol est l'identification du cheval ou immatriculation. Un animal marqué ou tatoué attire moins la convoitise des voleurs car il est difficile à revendre et facilement repérable. En cas de vol, il est en outre restitué plus rapidement à son propriétaire.Il existe deux systèmes d'identification officiels en France : le tatouage labial et la puce électronique. C'est le premier qui est le plus efficace puisque 100% des équidés tatoués sont retrouvés à plus ou moins brève échéance (contre 60% pour ceux qui ne le sont pas). Le G.R.E.V. (Groupement de recherche des équidés volés, voir encadré)se bat d'ailleurs depuis de nombreuse années pour rendre le tatouage obligatoire. Peu douloureux, il est exécuté par un vétérinaire. Son avantage est sa grande visibilité (même s'il a tendance à s'effacer un peu avec le temps), mais aussi le fait qu'il ne puisse pas être falsifié. L'inconvénient est qu'un non-initié peut éprouver quelques réticences à farfouiller dans la bouche d'un cheval pour lire son tatouage... Tout aussi efficace et infalsifiable (du moins en principe...), la puce électronique est injectée (de manière quasi-indolore) dans l'encolure du cheval. Elle peut contenir de nombreuses informations sur l'animal. Mais elle présente deux inconvénients. Il est tout d'abord impossible de savoir à l'oil nu si un cheval est équipé d'une puce ou pas. Elle ne dissuade donc pas les voleurs. En outre, il faut pour la lire être équipé d'un lecteur ; un appareil qui reste particulièrement coûteux et que tout le monde est loin de posséder chez soi...Il existe d'autres méthodes d'identification. Mais elles sont moins infaillibles que les précédentes car plus facilement falsifiables.Tout d'abord le marquage à l'azote liquide sur l'encolure ou le garrot (marquage par le froid d'un numéro). Très visible (du moins sur les chevaux qui ont une robe foncée...), il est pour une raison obscure complètement méconnu en France (peut-être parce que justement il est trop visible). Mais ce procédé est douloureux puisqu'il consiste à brûler la peau, permettant au poil de repousser blanc. Ensuite, le marquage au fer rouge. S'il s'agit d'imprimer un logo sur la cuisse d'un animal, ce procédé ne sert absolument à rien. Utilisé par les Haras Nationaux pour les jeunes chevaux de sport, il a simplement pour but de promouvoir l'élevage français à l'étranger, mais pas d'identifier avec précision un cheval. Mais s'il s'agit par contre d'inscrire un numéro (comme le font les éleveurs de chevaux camarguais), ce système est très efficace. Son seul inconvénient, mais il est de taille, est la très grande douleur que provoque un tel marquage puisqu'il consiste à occasionner une brûlure au troisième degré. Enfin, le marquage au sabot. C'est le système retenu par la Garde Républicaine pour identifier ses chevaux. Un numéro est inscrit au fer rouge sur la corne. Ce marquage est indolore mais doit être renouvelé plusieurs fois par an puisque la corne repousse et l'efface.Alertez la gendarmerieSi malgré toutes ces précautions votre cheval est quand même volé, voici les démarches à accomplir pour retrouver votre compagnon sain et sauf.Il vous faut tout d'abord réagir très vite car, comme nous l'avons vu plus haut, un cheval volé passe très vite de main en main afin de brouiller les pistes. Plus vous attendrez et plus il sera difficile de le retrouver rapidement... Le premier geste à faire est de déposer plainte à la gendarmerie, laquelle sera ensuite transmise au procureur de la République. Le deuxième est de téléphoner au G.R.E.V. Comme son nom l'indique, cette association est spécialisée dans la recherche des chevaux volés et dispose d'un vaste réseau d'enquêteurs bénévoles. Elle gère en outre un fichier national ou sont répertoriés les chevaux tatoués. Certains propriétaires croient d'ailleurs à tort qu'ils ne peuvent pas faire appel aux services du G.R.E.V. si leur cheval n'est pas tatoué. Ils ont tort puisque l'association accepte de rechercher n'importe quel cheval, qu'il soit ou non tatoué et qu'il ait ou non des papiers. Il suffit de verser des frais de dossiers et de fournir un certain nombre de pièces : photo de l'animal volé, photocopie de la carte d'identification (pour les marques naturelles : épis, balzanes, listes, etc.) et du dépôt de plainte, etc. Mais il va s'en dire qu'un cheval identifié se retrouve beaucoup plus facilement qu'un cheval qui ne l'est pas. Le troisième geste est de faire une déclaration de vol auprès de l'assurance, dans le cas bien sûr où le cheval était assuré contre le vol. Mais pour mettre tous les atouts de son côté, le propriétaire ne doit pas en rester là. Il doit au contraire mener sa petite enquête en cherchant à savoir si quelqu'un a fait preuve d'un intérêt soudain pour son cheval, si un van suspect a été repéré à proximité du box ou de la pâture de sa monture. Il peut aussi écumer les foires et marchés aux chevaux des environs pour tenter d'apercevoir la silhouette de son compagnon. Il doit prendre contact avec les centres équestres, les maréchaux ferrants, les abattoirs, les marchands de chevaux et les vétérinaires. Le but est d'alerter le plus de monde possible du vol, ce qui rend d'autant plus difficile la revente du cheval. C'est ainsi que le propriétaire peut aussi poser des affiches dans les magasins, passer un avis de recherche dans la presse locale, les magazines équestres et certains sites internet.Dans cette recherche particulièrement éprouvante, le propriétaire devra faire preuve de patience car il faut parfois plusieurs mois pour retrouver un cheval. Mais il ne doit jamais perdre espoir car, quelque part, son compagnon attend de le revoir...Une association au secours des chevaux volés Créé en 1984, le G.R.E.V. (Groupement de recherche des équidés volés) a pour mission d'aider et de réconforter les victimes de vol. Sa fondatrice, Jacqueline Blangout, a elle-même été victime d'un vol qui a par bonheur eu une fin heureuse. Désireuse de venir en aide aux propriétaires vivant cette même tragique situation et de leur faire bénéficier de son expérience, elle a eu l'idée de créer une association pour rechercher les chevaux disparus.Les adhérents mènent de véritables enquêtes sur chaque disparition : ils surveillent, interrogent, espionnent... Leur ténacité a depuis longtemps porté ses fruits puisque plusieurs filières de voleurs de chevaux ont été démantelées grâce à eux.Pour tous renseignements : G.R.E.V., Moulin des Sablons, 61290 Maletable. Tél. : 02 33 83 53 53. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Néphélie-titmousefairycottage 0 Posté(e) le 5 juin 2008 pour cet article et pour les coordonées du G.R.E.V. ma Sonson. J'espère que s'il y a des propriétaires de chevaux sur le forum, ils n'auront jamais à joindre ce groupement... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites