L’alimentation du poulain

Sonson · le 21 juin 2008

Dès l’âge de 3-4 mois le poulain ne trouve plus suffisamment de nutriments dans le lait maternel, du moins pour les exigences imposées à un élevage moderne.

Un intégrateur alimentaire adapté à son âge, à la production de lait de sa mère, à son type morphologique et à la destination future du poulain, est donc nécessaire, en se souvenant bien que :

-la qualité des protéines des aliments doit avoir une valeur biologique élevée, respectant des minimas quantitatifs définis. On préfèrera donc les fourrages de très bonne qualité et il est utile d’utiliser un apport en protéines “nobles” c’est à dire bien équilibrées en acides aminés et en phosphore (farine de soja, farine lactée, de poisson…etc)

-Le niveau énergétique de la ration, qui dépend en majorité des céréales et d’aliments concentrés doit être adapté en tenant compte du fait que si pour les animaux “de viande” on peut aller dans l’excès (et cependant dans certaines limites), une prise de poids excessive chez un poulain destiné à l’élevage peut compromettre la solidité de ses articulations et de ses aplombs; ce qui est particulièrement nocif pour les chevaux sportifs.

-Il est tout autant erroné de provoquer des carences, tant protéiques qu’énergétiques, car on n’obtiendrait pas une croissance adaptée au potentiel génétique.

-Les effets des carences, des excès et de n’importe quel déséquilibre général, peuvent s’ajouter aux effets d’autres erreurs nutritionnelles ce qui peut aggraver la situation.

On se souviendra que si une erreur alimentaire sur un cheval adulte peut être supportée même parfois sur de longues périodes, la même erreur sur un poulain peut compromettre sa carrière à jamais.