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Sonson

La naissance d’un poulain

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Le miracle de la naissance est certainement la chose la plus extraordinaire au monde.

Assister à la délivrance mais aussi à la première rencontre entre la mère et l’enfant est sans contestation une expérience exceptionnelle remplie d’émotions.

C’est tout aussi fascinant de voir sortir un poulain du ventre de sa mère et de voir ensuite la jument lécher son petit. En agissant ainsi, elle démontre déjà un sentiment protecteur envers sa progéniture. Pour sa part, le poulain remue désespérément la tête à la recherche des mamelles de sa mère pour se nourrir.

Plus tard, quand le poulain grandit, on se demande comment il reconnait sa mère dans un pâturage plein de juments. On est intrigué par son instinct et la complicité qu’il a avec sa mère.

La naissance du poulain est un phénomène régi par un ensemble complexe de signaux hormonaux et de stimuli sensoriels comme la vue, les sons et les odeurs. La progestérone est la principale hormone responsable de la grossesse. Un jour avant la venue du nouveau né, son taux baisse.
C’est le changement dans le ratio progestérone/œstrogène qui déclenche le travail.

Il existe aussi d’autres hormones qui tiennent un rôle très important lors la parturition. On peut citer la relaxine, qui a pour fonction d’assouplir le col de l’utérus pendant l’accouchement et l’ocytocine qui agit au niveau du placenta pour provoquer la perte d’eau avant l’accouchement.

Une étude indique que certaines juments peuvent contrôler la libération de l’ocytocine. Ceci expliquerait leur capacité à retarder leur mise- bas pratiquement d’une nuit parfois. La fluctuation du taux de ces hormones pendant la grossesse semble induire le comportement maternel chez les chevaux. Après la mise-bas, un grand nombre de stimuli, comme l’odeur du liquide fœtal, la présence du poulain ou encore les cris qu’il pousse, font que la jument est attirée naturellement vers son petit. Si la jument a déjà eu d’autres petits, ses expériences précédentes vont lui permettre de materner encore mieux le nouveau venu.

C’est la combinaison de l’influence hormonale, des repères sensoriels et de l’expérience acquise qui instaure le lien affectif entre la jument et le poulain. C’est pourquoi, nous voyons la jument renifler et lécher vigoureusement sa progéniture à sa naissance.

A vrai dire, elle agit aussi ainsi pour stimuler son petit et l’inciter à se lever et à bouger. Dans la vie sauvage, il doit apprendre à bouger ses membres engourdis aussi vite que possible. Il doit être assez fort pour quitter très vite avec sa mère le lieu de naissance avant que de dangereux prédateurs ne se manifestent. La race s’est sans doute adapté car on remarque les juments mettent bas en général la nuit et les poulains sont capables de se tenir debout pratiquement de manière instantanée après leur naissance.

Les propriétaires de chevaux devraient s’abstenir de participer à la mise-bas. Laissez la nature faire ! Votre intervention pourrait altérer la relation entre la mère et son petit.

Aussi, il ne faut pas oublier que le poulain nait sans immunité naturelle. Il doit avaler les premières gouttes de lait des mamelles (appelé « colostrum ») dans les heures qui suivent sa naissance pour être à l’abri des maladies les premiers mois de sa vie jusqu’à ce qu’il développe sa propre immunité. Si le poulain n’arrive pas à téter au bout de 2 heures, aidez-le et orientez le vers les mamelles de sa mère. S’il n’y parvient toujours pas après 3 heures, vous devez appeler le vétérinaire à la rescousse.

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