Les métiers de la psychologie canine : Comment s’y retrouver ?

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Educateur, comportementaliste
Le chien moderne est menacé par un nouveau mal : l’anthropomorphisme. A trop vouloir privilégier une relation étroite entre l’homme et le chien, nous prêtons à l’animal des sentiments qui ne sont pas naturels.
Pour rééduquer un chien face à un comportement inadéquat, il ne suffit pas toujours d’avoir des principes et une ligne à suivre, il faut parfois aussi aider le propriétaire du chien à affronter sa propre histoire, à maîtriser ses peurs, à comprendre ses carences.

Il faut aider le maître à devenir ou redevenir maître de son chien, l’accompagner pour résoudre un nouveau paradoxe : en France, pays cynophile par excellence, on abandonne les chiens parce qu’ils ne se comportent pas de la manière dont on l’attendait.

Qui sont ces professionnels qui savent nous conseiller là où nous avons échoué ?
Educateurs et dresseurs ne peuvent exercer que s’ils possèdent un certificat de capacité option éducation dressage attestant de leurs connaissances du chien sur ses besoins biologiques, physiologiques, comportementaux. Il n’existe pas encore de véritable diplôme d’état, mais ce certificat est délivré par une autorité administrative qui statue selon la formation et les diplômes du postulant (ou de son expérience professionnelle d’au moins trois ans). Les formations sont donc proposées en majeure partie par des écoles privées, mais il existe des filières universitaires comportementales (étho-psychologie) et des options comportementalistes dans le cursus vétérinaire.

Ces nouveaux métiers ont émergé depuis les années 1970, quand les chiens ont commencé à pénétrer dans nos habitations citadines. A défaut de réglementation précise et de véritables diplômes reconnus, il est donc important de bien distinguer les disciplines que regroupe le vaste terme d’éducation canine.

Le dresseur canin.
On parle de moins en moins de dressage aujourd’hui, sauf dans le cas d’un travail spécifique demandé, destiné à des usages précis (chien d’aveugle, chien d’avalanche…). Le maître-chien est un dresseur.

L’éleveur canin.
C’est un producteur de chiens. S’il sélectionne les races, il n’est pas toujours spécialisé dans le comportement des races en question.

L’éducateur canin.
Son approche de l’éducation s’effectue essentiellement par un renforcement positif du comportement souhaité. Il adapte les réactions du chien aux contraintes de notre société. Le dressage du chien sous forme de sanction n’étant pas souhaitable, il impose de nouvelles règles au maître et à son chien, de manière à ce que ce dernier ne tire pas sur sa laisse, obéisse, soit propre, n’aboie pas….etc.
Il n’est pas là pour interpréter les réactions de l’animal mais pour poser des bases de conditionnement. Son travail permet aussi de mettre en avant les prédispositions de certaines races de chiens pour certaines tâches, et d’évincer les races jugées trop dangereuses.

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Le comportementaliste.
Son rôle est de comprendre les dysfonctionnements qui peuvent provoquer une réaction inadéquate de l’animal. Il lui faut remettre de l’ordre dans la relation maître/chien.

Pour ce faire, le comportementaliste est le plus souvent éducateur, aussi les deux termes sont-ils généralement mis côte à côte. On peut cependant parler d’éleveurs comportementalistes par exemple ainsi que de vétérinaires comportementalistes. Ceux-ci ne sont pas nécessairement éducateurs pour autant.
Son travail ne s’applique pas non plus nécessairement qu’aux chiens.

L’éducateur- comportementaliste canin.
Lorsque le chien devient agressif ou peureux, que la cellule familiale se transforme, l’intervention d’une tierce personne peut parfois éviter d’en venir à la séparation. Pour éviter que le stress à gérer le quotidien avec un animal au comportement inadéquat ne prenne le dessus sur le bonheur qu’il devrait nous apporter, l’éducateur comportementaliste vient en aide à l’animal mais aussi à son maître. Il est le psy de la fusion maître/chien et le ré-éducateur qui leur permettra de trouver leur juste place l’un par rapport à l’autre et d’établir une position hiérarchique. Il aide le maître à se faire obéir, à donner les ordres que le chien sera capable de comprendre.

Il travaille en relation étroite avec le vétérinaire, qui peut par exemple lui apporter une aide efficace en soulageant les symptômes par voie médicamenteuse en attendant que la thérapie comportementale ne produise elle-même des effets.