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Buzz, un éclair d'espoir sur le chemin de Valérie...

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Buzz, un éclair d'espoir sur le chemin de Valérie




L'arrivée de Buzz, labrador de deux ans, va changer la vie de Valérie. Atteinte d'une dégénérescence rétinienne, cette jeune maman de 38 ans, habitante de Coudekerque-Branche, peut aujourd'hui compter sur ce chien guide dans ses déplacements.

PAR BENJAMIN CORMIER


Il se laisse caresser sans broncher, demande à aller faire un petit tour sur la terrasse. Derrière son apparence de chien « normal », on distingue quand même une certaine éducation chez Buzz. Valérie, sa nouvelle maîtresse, confirme : « Certes, quand il n'a pas son harnais, à la maison, c'est un labrador de deux ans comme un autre, joueur, câlin, parfois collant ! Mais par exemple, je n'ai dû lui dire qu'une seule fois qu'il n'avait pas le droit de monter dans les chambres. J'ai toujours eu des chiens, ce n'est pas simple de leur faire comprendre ce genre de chose du premier coup ».

Si Buzz est si discipliné, c'est qu'il a été a bonne école, celle des chiens guides en l'occurrence, baptisée centre Paul-Corteville, basée à Roncq (1), avant d'être « attribué » à Valérie début septembre.

Dégénérescence rétinienne
Depuis un mois, Buzz fait ainsi partie du quotidien de la jeune maman, mais il n'a pas été évident, pour Valérie, d'en arriver là. Il lui a fallu admettre son handicap. « Je souffre d'une dégénérescence rétinienne, une maladie génétique, qui évolue et aboutira un jour à la cécité. Aujourd'hui, j'ai une acuité inférieure à un vingtième, soit la moitié d'un dixième, sachant qu'une bonne vue est à dix dixièmes », précise-t-elle. D'abord des obstacles que l'on ne parvient plus à éviter, puis un jour, la sensation que, sans aide, c'est sa propre sécurité qui est en jeu.

En 2006, Valérie se décide à faire une demande de chien guide à l'école de Roncq, dont elle a entendu parler via le service handibus, qu'elle utilise à Dunkerque : Roncq est le centre qui forme le plus de chiens guides en France - 35 par an, un chiffre qui devrait progresser. Elle passe ensuite un stage de candidature, de 48 h, durant lesquelles elle effectue avec une éducatrice des exercices d'orientation et un « essai chien », pour tester une éventuelle incompatibilité avec les animaux. Entretien psy, bilan : « J'étais apte, mais tout n'était pas gagné. Il a fallu admettre de prendre une canne blanche... » Son clin d'oeil sera d'en prendre une jaune. Septembre 2007, Buzz devait arriver, mais une grande nouvelle retarde l'arrivée du labrador : la petite Sidonie est en route.

Vecteur de communication
Aujourd'hui, Valérie dit avoir déjà retrouvé une certaine autonomie dans ses déplacements. « Buzz est aussi vecteur de communication, les gens m'abordent plus facilement », remarque-t-elle. Il faut simplement faire comprendre aux passants que le chien, en ville « travaille ». Pas de caresses, de sifflements, de « qu'il est môgnon ! ». « Avec moi, il est là pour me guider dans un environnement parfois dangereux. » Buzz a aujourd'hui élu domicile à Coudekerque-Branche, mais il n'appartient pas à Valérie. « J'en ai l'usage, le centre reste le propriétaire », indique Valérie, qui n'a rien payé pour l'avoir. Pourtant, l'apprentissage de Buzz a eu un coût : entre 12 et 15 000 E.



> (1) Le centre Paul-Corteville organise une journée portes ouvertes à Roncq, samedi. Rendez-vous de 10 h à 17 h pour des visites. Tél : 03 20 68 59 62.

Photo : Âgé de deux ans, le labrador a été éduqué pour pouvoir guider une personne mal ou non voyante.

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