Canada : En procès pour cruauté envers son chien

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Info du 27/09/2008
Canada - En procès pour cruauté envers son chien

Serge Dumont-Sergerie, cet individu qui est accusé d’avoir projeté son chiot sur un mur de brique, subira finalement un procès.
L’homme de 34 ans était de retour en cour, hier, au palais de justice de Québec, où son avocat, Me Henri Bernatchez, avait annoncé qu’il plaiderait coupable à l’accusation.

Or, Sergerie a nié les faits et raconté sa propre version, de sorte qu’il subira un procès avec témoins, à compter du 6 octobre.

L’accusé a affirmé à la juge Hélène Bouillon que tout ce qui est arrivé le 25 août était un accident. Selon son témoignage, Sergerie s’amusait avec son chiot (une femelle doberman de trois mois), près d’un restaurant situé sur le boulevard Henri-Bourassa, dans le secteur Charlesbourg, lorsque l’animal a été pris de peur après avoir entendu des camions circuler dans la rue.

« Mon chien a couru vers la rue et j’ai mis mon pied sur sa laisse. J’étais rendu au milieu de la rue. J’ai pris mon chien dans mes bras. Il a fait ses besoins sur moi. J’étais insulté. Je l’ai laissé tomber, mais ce n’était pas voulu», a dit Sergerie.

« Je n’ai jamais lancé mon chien au bout d’une laisse. Je l’aime mon chien. Je suis désolé qu’il soit blessé », a ajouté l’accusé, qui est incarcéré depuis les événements.

Mur de brique

Selon des témoins qui ont porté plainte à la police, Sergerie aurait plutôt maltraité son chien en le projetant sur un mur de brique avec la laisse. À l’arrivée des agents, le chiot était attaché à une clôture. Son collier, trop serré, l’empêchait presque de respirer.

En revenant sur les lieux, l’accusé a affirmé que son chien avait mérité ce qui lui était arrivé parce qu’il avait déféqué sur lui.

Le vétérinaire qui a examiné l’animal a conclu qu’il souffrait d’une fracture du fémur et de malnutrition. Sergerie a prétendu, hier, que son chien « est très bien nourri ». Le chiot a été confié en adoption par l’entremise de la Société protectrice des animaux.

Agressivité

L’accusé est aux prises avec des problèmes d’agressivité, d’impulsivité et de toxicomanie.

C’est pourquoi le juge Bernard Lemieux avait refusé de le remettre en liberté au moment de son enquête sur cautionnement, à la fin d’août.

Katia Bussière
Source : http://www2.canoe.com/infos/so(...)