Néphélie-titmousefairycottage 0 Posté(e) le 13 novembre 2008 Info du 05/11/2008 Grasse : Les chiots slovaques étaient francisés par des vétérinaires cannois C'est « l'amour des animaux », disent-ils, qui les conduit a exercer leur activité. L'un, gérant d'une animalerie à Mandelieu. Le second jeune vétérinaire frais émoulu de l'école de Maison-Alfort, ému jusqu'aux larmes en évoquant sa vocation, éprouvé de se retrouver là, à la barre du tribunal correctionnel de Grasse. Un amour lucratif, selon la vice-procureure Gwenaëlle Ledoigt, au vu des « 4 600 chiots importés de Slovaquie », vendus en France via l'Espagne et « blanchis » par l'intervention de praticiens d'une clinique de la rue d'Antibes à Cannes.Hier, six des sept prévenus poursuivis pour escroquerie et complicité d'escroquerie se sont expliqués. Neuf heures de débats passionnés et trois témoins entendus qui n'ont toutefois pas permis d'éclairer pleinement le tribunal. Le procès se poursuit aujourd'hui.L'audience a commencé hier matin par le visionnage d'un reportage diffusé sur France 3 le 8 mai 2003 sur un trafic d'animaux dénoncé par la SPA. Le gérant de l'animalerie mandolocienne P..., filmé en caméra cachée, apparaît chez un grossiste installé en Espagne où il vient s'approvisionner en chiots slovaques. Des animaux qu'il revendait dans son magasin jusqu'à trois fois le prix d'achat, assurant aux clients qu'ils provenaient d'élevages français.Or jusqu'au 1er mai 2004, date d'entrée de la Slovaquie dans l'Union européenne, la législation française interdisait l'importation de chiens de moins de sept mois, pour des raisons sanitaires et notamment pour prévenir des épidémies de rage. Pour contourner cette difficulté, les animaux passaient par l'Espagne, plus souple sur la législation, avant d'être revendus en France, munis d'un certificat sanitaire espagnol. Après l'entrée de la Slovaquie dans l'UE, l'importation de bêtes de moins de trois mois était autorisée à condition qu'elles proviennent directement de leur élevage d'origine.A leur arrivée à P..., ces animaux non munis de puce étaient pris en charge par les vétérinaires cannois qui les vaccinaient et leur apposaient une puce française. « On pensait que c'était légal. D'ailleurs, il est impossible de vérifier l'âge ou la provenance des chiots, a soutenu l'un d'eux qui avait pourtant des doutes sur l'âge des animaux, les trouvant petits. Mais qui suis-je, moi, blanc-bec, pour mettre en doute un certificat de la direction des services vétérinaires espagnols ».« Il n'y a aucun moyen de vérifier », reprenait le directeur des services vétérinaires des Alpes-Maritimes, entendu comme témoin. Il expliquait avoir été destinataire de nombreuses plaintes de clients et de sociétés protectrices des animaux, mais de n'avoir jamais dressé de procès-verbaux.« Alors vous ne servez à rien, s'est emporté le président Alain Ramy. Est-ce normal que ce soit la SPA qui mène une enquête ? »Mathilde Tranoy Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites