Néphélie-titmousefairycottage 0 Posté(e) le 13 janvier 2009 Info du 09/01/2009 Les Ch'tis Copains sont aux abois Les Ch'tis Copains, seul convoyeur d'animaux vivants au Nord de Paris installé à Tourcoing en avril 2008, est en pleines tracasseries administratives. Sur les 5 emplois créés, 2 ou 3 sont menacés. VINCENT DÉCAUDIN > vincent.decaudin@nordeclair.frDrôle de cadeau de Noël. Le 23 décembre, Laurent Fournie, gérant des Ch'tis Copains, société de transport d'animaux vivants créée à Tourcoing il y a 9 mois, reçoit un courrier de la préfecture. Pour emmener chiens, chats, reptiles et autres chez le vétérinaire, il n'a plus l'autorisation d'utiliser le nom de taxi, titre réservé à ceux qui transportent humains ou marchandises. Sanction encourue : des poursuites de la répression des fraudes.Alors qu'il estimait le coût pour refloquer tous les blousons, les véhicules, relancer une campagne de pub (3 000 à 5 000 E), seconde mauvaise surprise, le lendemain de Noël. La direction régionale de l'équipement lui réclame l'inscription au registre des transporteurs de... marchandises. Faute de quoi il encourt 15 000 E d'amende et un an de prison. « Mais nous transportons des êtres vivants, sensibles, régis par la convention de Washington », oppose celui qui avait changé de voie justement par amour des animaux. Et « aujourd'hui, on m'interdit d'exercer » . 15 jours de sursis Ce qu'il vit comme de l'acharnement de l'administration, Laurent Fournie a du mal à en trouver les raisons. D'autant que l'entrepreneur se dit « dans les clous » et a exercé depuis avril sans être inquiété de part ou d'autre. Il a reçu l'agrément des services vétérinaires, condition pour être inscrit au registre du commerce, et a créé 5 emplois : 3 dans la métropole lilloise, un en Alsace et un dans l'Eure, régions dans lesquelles il s'est implanté récemment. Plus de 500 transports ont été effectués, toutes les prévisions de chiffre d'affaire dépassées, les carnets de commandes remplis, « une cinquantaine de vies animales sauvées »... Bref, tout allait bien pour cette entreprise, « à l'heure où on nous dit que les PME sont le moteur de l'économie française ».Mais voilà, désormais la question est : « est-ce qu'on continue, est-ce que je continue seul ou est-ce que je mets la clé sous la porte ? » , liste Laurent Fournie. Une formation de conducteur de taxi lui reviendrait à 2 400 E, « soit deux salaires » ... Difficile pour lui de licencier d'une entreprise qu'il qualifie de « familiale », qui a « une dimension économique mais aussi sociale ».La semaine dernière, le gérant a rencontré la déléguée du médiateur de la République, à Tourcoing et le dossier pourrait bien remonter auprès des trois ministères concernés (Intérieur, Agriculture et Écologie). Autrement dit, ce sera sans doute très long avant qu'une solution ne se dessine. Laurent, lui, se laisse 15 jours avant de prendre sa décision de continuer ou non dans sa situation de monopole. Ses « emmerdes », il les attribue au « vide juridique » sur le statut de l'animal en France et a lancé une pétition sur Internet* pour le réclamer. 250 signatures ont déjà été apposées mais pas assez pour faire bouger les choses. (*) http://www.mesopinions.com Photo : Laurent Fournie et une salariée, Juliette, s'inquiètent suite à leurs démêlés avec l'administration. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites