Néphélie-titmousefairycottage 0 Posté(e) le 4 mars 2009 Info du 03/03/2009Témoignage. un Rmiste et ses seize chiens Témoignage. L'histoire d'un Rmiste qui survit, sans vouloir se défaire de ses seize chiens.Prince, Unique, Ursula, Symphonie, Scapin, Socrate, Dagobert ou Danton… sont tous de magnifiques chiens de chasse de race Setter, Griffon ou Labrador. Devenus les seize compagnons d'infortune de Bernard (1), Rmiste de 56 ans. La meute parait en pleine forme à gambader dans le chenil, et obéit au doigt et à l'œil, près du corps de ferme d'un petit village de l'Eure, où habite seul le locataire dans la galère, qui fait tout pour préserver ses chiens. Bernard ne s'est pas réfugié dans sa voiture (un ami lui en prête une de temps à autre) avec sa meute comme l'a fait une Texane, avec ses 22, chiens ayant perdu son toit à cause de la crise des subprimes. Entre arriérés de loyer et procédure de surendettement, le quinquagénaire qui a connu l'aisance avant son divorce, la liquidation de sa société en 2007 et un accident peu de temps après, nous accueille dans une cuisine propre et un intérieur coquet. Où il se nourrit trop souvent de café au lait pour que ses chiens ne manquent de rien. «Quand on a connu de beaux jours, la mendicité auprès des Restos du cœur, c'est lamentable. Le soir, je fais les poubelles pour mes chiens et moi», raconte Bernard, des larmes plein les yeux. Pour nourrir ses compagnons, dont il ne se résout pas à se séparer, il dépense aussi la moitié de son RMI par mois. «Il faut cent kilos de croquettes par semaine pour les nourrir. Le premier prix coûte 4,80euros les dix kilos, donc on est à 200euros par mois», explique-t-il. Malgré cet amour des chiens qu'il a toujours éprouvé depuis son enfance, Bernard a dû se résoudre à solliciter il y a quelques jours la fondation Bardot et son refuge de la Mare Auzou dans l'Eure pour animaux abandonnés. Une structure en laquelle il aurait eu toute confiance, pour qu'elle confie les bêtes à des particuliers (avec enquête au domicile), mais qui faute de place n'a pu répondre positivement à son SOS. Bernard n'a donc pour l'instant d'autre solution que de continuer à survivre, malgré le risque encouru de se faire expulser, et les impayés qui s'accumulent. Dans cette situation paradoxale où les chiens représentent un gros poids, ils sont aussi le seul vrai remède aux idées noires pour leur propriétaire. «Moralement sans eux, ce ne serait pas ça.» Bernard place son espoir dans une procédure judiciaire liée à son accident qui devrait lui valoir une indemnisation d'ici l'été. Il voudrait retrouver un lieu de vie comme son actuelle location (la maison est en vente) pour pouvoir garder auprès de lui ses animaux sans créer de nuisance au voisinage. Les services de la SPA (société protectrice des animaux) ou les refuges comme celui de la Mare Auzou dans l'Eure le confirment: «La crise a une incidence sur les abandons, et l'on reçoit davantage d'appels de gens qui nous disent qu'ils n'y arrivent plus, faute d'argent», constate Constance Cluset de la Fondation Brigitte Bardot. Une nouvelle catégorie de chiens sans abri que l'on retrouve dans des refuges qui ne désemplissent pas. Veronique Baud (1) Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat. Le prix de l'affection Si le phénomène de l'abandon touche tous les pays en situation économique difficile, la France détient le record d'Europe du nombre d'animaux domestiques, avec 65 millions de spécimens pour 63 millions d'habitants. Cet engouement a un prix non négligeable pour les maîtres. Faire le plein de croquettes s'élève par an à 250 euros pour un petit chien et jusqu'à 1 000 euros pour un gros. S'ajoute à ces frais de nourriture, le coût des soins vétérinaires, soit de 100 à 300 euros. Des dépenses difficiles à assumer en cas de difficultés sociales. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Sonson 0 Posté(e) le 4 mars 2009 Ce témoignage est bouleversant. J'espère qu'il s'en sortira et qu'il ne sera pas obligé de se séparer de ses chiens Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites