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Le chien, nouveau produit de luxe ?

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Le chien, nouveau produit de luxe ?





Employée de la SPA, Emeline s'occupe tous les jours de chiens abandonnés comme Roxy.La crise n'épargne aucun secteur. Et depuis quelques mois, même le meilleur ami de l'homme est touché...

Avoir un animal de compagnie est devenu un luxe. Et visiblement, tous ne peuvent se l'offrir... Depuis la fin de l'année 2008, la société protectrice des animaux de Chambéry (SPA), qui couvre quelque 120 communes, a constaté une recrudescence du nombre d'abandons d'animaux de compagnie. Les chiens sont en première ligne, car ils coûtent trop cher à leur maître. Selon Géraldine, employée de la SPA, « il faut compter entre 15 et 50 euros de nourriture par mois pour un chien », en fonction de sa taille. « Et bien entendu, il faut également avoir un budget de côté pour les frais vétérinaire, pour les vaccins et les problèmes de santé éventuels de l'animal.» Avoir un chien à la maison est bel et bien devenu un luxe. Tant et si bien que la SPA de Chambéry affiche aujourd'hui complet et ne peut plus accueillir de nouveau chien. « Nous en avons actuellement 49, et plusieurs demandes d'abandon en attente... » Déplore Nadine, également employée par le refuge animalier.
Les gros chiens en première ligne
Parmi les animaux de compagnie recueillis par le refuge, les chiens de moyenne et grande taille occupent la quasi-totalité des enclos (plus de 90%), et sont devenus très difficiles à placer. « Le coût d'entretien des gros chiens est plus important en termes de nourriture et ils vieillissent plus vite, donc vont coûter plus cher en frais vétérinaire. Et quand on sait que le coût d'une anesthésie varie en fonction du poids de l'animal...» Pour Géraldine, il sera difficile de faire adopter les vieux chiens du refuge, à l'image de Roxy. Ce rottweiler de 9 ans réside à la SPA depuis près d'un an, et a peu de chances de trouver un nouveau maître, d'autant que les contraintes sont de plus en plus importantes pour acquérir les chiens de deuxième catégorie.

La crise également chez les éleveurs

Eleveur de labradors et de golden retriever à Montagnole, Dominique Quay a lui aussi senti les conséquences de la crise, dans une certaine mesure. « Pour nous, éleveurs, la crise n'est pas arrivée il y a 6 mois, mes ventes ont commencé à baisser en 2006. Entre 2005 et 2008, j'ai vendu deux fois moins de chiots (68 en 2008) alors que leur prix n'a pas bougé depuis 20 ans ». Pour l'éleveur, le contexte économique a forcément des répercutions, et si les familles n'abandonnent pas leur animal de compagnie, elles ne le remplaceront pas à sa mort. Mais la crise n'est pas seule en cause. Pour lui, il y a un véritable changement de société qui fait que, notamment, les personnes âgées ne restent pas sédentaires et n'achètent du coup pas de chien. Et du coup, plusieurs chiens « invendus » grandissent au sein de l'élevage de Dominique Quay, en attendant de trouver un maître.

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