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Canada : Pour une SPA digne de la Capitale...

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Info du 17/04/2009
Canada - Chiens et chats : Pour une SPA digne de la Capitale

par François Cattapan

Espace vétuste, locaux désuets, installations inappropriées et propices à la propagation de maladies, l'ancien garage de mécanique qui sert de refuge à la Société protectrice des animaux (SPA) de la région de Québec a fait plus que son temps. La visite récente de cet endroit lugubre et morne a permis de constater à quel point le projet de doter l'organisme de bienfaisance d'un nouveau bâtiment évalué à 3 M$ n'a rien du caprice.

On l'écrivait récemment, dès l'entrée, on s'aperçoit que l'équipe de la SPA travaille à l'étroit. Lorsqu'on quitte la partie dite «rénovée» des salles d'adoption, le piteux état des cages de transition et des lieux de travail est carrément rebutant. Puis, à l'étage, la salle de conférence, qui sert aussi de cafétéria pour les employés et, parfois, de lieu de quarantaine pour un animal, finit de nous convaincre. D'une part, il faut vraiment avoir l'amour et le souci du bien-être des animaux abandonnés pour accepter de travailler dans une atmosphère pareille. D'autre part, ce n'est pas parce que ces pauvres bêtes sont rejetées qu'il faut leur imposer un milieu de vie pitoyable.

La tenue d'un premier cocktail-bénéfice cette semaine en vue d'amasser une partie de la somme requise pour lancer le projet d'ici 2010 s'avère une excellente nouvelle en soi. Il revient à chacun qui a à cœur le sort des animaux domestiques négligés de faire sa part et de contribuer à la hauteur de ses moyens. Une capitale de 500 000 habitants a le devoir de bien traiter ses animaux et de recueillir dans un endroit convenable ceux que ses citoyens insouciants abandonnent. Comme le disait le directeur général de la SPA de Québec, Denis Pelletier, la région de Québec doit se donner des installations qui soient dignes de son dynamisme.

En ce sens, débourser 3 M$ pour améliorer le sort des animaux domestiques abandonnés représente un investissement minimal. Déjà, les institutions financières sont disposées à avancer 1,8 M$, à condition que la SPA de Québec verse 1,2 M$ pour la mise de fonds. C'est pour amasser cette somme, qui équivaut à peine à plus de 2 $ par résident, que l'organisme communautaire a besoin de l'appui financier du public et du privé. À cet égard, si chaque propriétaire de chien respectait le règlement municipal et achetait sa licence au coût annuel de 35 $, le projet de construction se financerait de lui-même.

Il vaudrait la peine de profiter de l'occasion pour pousser la réflexion plus loin, afin d'améliorer durablement le sort des animaux de compagnie. Par exemple, la région de Québec reste une des rares qui n'imposent plus la licence pour les chats. Son retour amènerait davantage de fonds dans les coffres de la SPA locale. Aussi, puisque certains propriétaires sont trop étourdis pour savoir que leur chat ou leur chien ne demandera pas la permission pour se reproduire, il y a lieu de songer à obliger la stérilisation des animaux vendus en animalerie.

Enfin, la mise sur pied d'un registre de tous les éleveurs, propriétaires d'animaleries et responsables de refuges d'animaux, tel que proposé au gouvernement par le groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie, s'avère des plus souhaitables. On contrôlera ainsi le problème par son maillon faible, soit la prolifération des usines à chiots et à chatons qui font trop souvent les manchettes des médias et pour lesquelles le Québec est champion au pays. Il serait temps que les meilleurs amis de l'homme obtiennent un peu plus de compassion…

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Néphélie a écrit:
Il serait temps que les meilleurs amis de l'homme obtiennent un peu plus de compassion…

En effet ! C'est le moins que l'on puisse dire, mais il faut agir...

Pourvu que le projet puisse aboutir même si le rêve serait de ne plus voir de pauvres animaux enfermés dans des refuges No

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