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Néphélie-titmousefairycottage

Les aoutats...

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Les aoûtats réapparaissent dans les jardins dès les beaux jours. Ils sont appelés vendangeurs, trombidions, rougets, araignées rouges ou leptes automnal. Les larves, prédatrices, recherchent des mammifères ou des oiseaux pour prendre leur repas. Elles se nourrissent de tissus et de sang, comme les tiques.

  • L'agent pathogène
  • Biologie
  • Symptômes
  • Diagnostic
  • Traitement
  • Prophylaxie

  • L'agent pathogène
    Les aoûtats sont des acariens de petite taille, appartenant à l'ordre des Trombidida, à la famille des Trombiculidés. L'espèce présente en Europe est Neotrombicula automnalis. Il en existe plus de 1200 dont 50 ont un rôle pathogène chez l'animal et l'Homme.

    Morphologie
    Les adultes sont des acariens velus, mesurant 600 à 1000µm, et de coloration rouge orangé.
    Les larves, hexapodes, sont velues, possédant des soies plumeuses sur le corps et les pattes, de coloration orange et mesurent 200 à 500 µm avant gorgement. Après leur repas, elles sont facilement visibles à l'œil nu, de coloration orange franc et de taille environ 1 mm.

    Biologie

    Les adultes et les nymphes sont des acariens libres, carnassiers, prédateurs d'autres acariens du sol.

    Les larves ont un mode de vie très différent puisqu'elles sont parasites obligatoires. Elles sont peu spécifiques et prennent un repas sur la plupart des mammifères : rongeurs du sol, insectivores, mais aussi carnivores domestiques ou Homme, ainsi que sur des oiseaux.
    Les larves sont histophages : elles enfoncent leur rostre dans le derme de leur hôte, sécrètent une salive protéolytique et ingèrent le contenu liquidien qui s'est formé dans un lac nécroticohémorragique. Ce type de repas est analogue à celui des tiques, associant histophagie et hématophagie.
    Les larves prennent une coloration orange franc et se regroupent par dizaines en amas, d'où l'aspect de poudre orange sur la peau de l'animal.

    Le cycle évolutif dure de 2 à 12 mois. Il y a plusieurs générations d'aoûtats à la belle saison, de mars à octobre, d'où un risque d'infestation jusqu'en automne. Le temps de gorgement est de quelques jours.
    Une fois gorgée, les larves quittent l'hôte pour muer en nymphe en 2 à 3 jours.
    La nymphe 1 est immobile, elle évolue en nymphe 2 en 4 à 5 jours. Ce second stade nymphal est mobile et se nourrit de petits acariens du sol. Cette nymphe mue en 3 à 4 jours en nymphe 3, qui elle-même donnera en 3-4 jours le stade adulte.

    Les aoûtats adultes se reproduisent et pondent des œufs au terme de 8-10 jours, mais ils survivent plusieurs semaines dans le milieu durant la saison estivale. Ils entrent en diapause à la fin de l'automne pour se réactiver au printemps suivant. Les œufs éclosent rapidement, libérant des larves à jeun qui recherchent activement des hôtes. Elles résistent plusieurs semaines à plusieurs mois au jeun.





    Symptômes

    Les trombidions sont les agents de trombiculose. De nombreuses larves se fixent pour se gorger.
    Les piqûres et le repas des larves sont à l'origine d'une inflammation cutanée, se traduisant par l'apparition de papules et de rougeurs sur les sites d'infestation. Les lésions sont fortement prurigineuses. Les chats se frottent les paupières avec les membres antérieurs, les chiens ou les chats se lèchent abondamment entre les doigts.
    Les lésions ont des localisations préférentielles : pavillon auriculaire et zone de dédoublement de l'oreillon, espaces interdigités, paupières, mais on peut les observer sur tout le corps. Le prurit et l'inflammation expliquent la nécessité de traiter les carnivores.

    Le problème est la fréquence des réinfestations puisque les adultes sont libres donc non atteints par les traitements. L'infestation des carnivores n'est qu'un épiphénomène. Le cycle des aoûtats intéresse avant tout la faune sauvage (micromammifères, oiseaux) qui en est le réservoir sauvage. Les larves seront donc toujours présentes dans l'environnement.

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    Diagnostic



    Le diagnostic est aisé par l'observation au niveau des zones de prurit ou de léchage d'une inflammation cutanée et d'une poudre orange constituée de petits grains de 500 à 1000 µm. Le raclage de cette poudre et son observation microscopique entre lame et lamelle dans du lactophénol d'Amann permettent la mise en évidence de nombreuses larves en cours de gorgement.




    Traitement
    Les aoûtats sont sensibles à la majorité des insecticides-acaricides, mais les échecs de traitement semblent fréquents. Ils sont dus à deux causes principales :

    * des pseudo-échecs liés à l'absence de rémanence d'activité des produits et à la réinfestation quasi immédiate des animaux.
    * à l'insuffisance de contact entre les acariens et les principes actifs : difficulté d'application au niveau des paupières, protection des poils, difficulté d'accès dans les espaces interdigités.

    Pour ces raisons, les acaricides les plus actifs sont ceux appliqués localement et sous forme liquidienne. Parmi ces derniers, le diazinon, le fipronil, le lindane, et la perméthrine ont montré leur efficacité. Le fipronil a l'avantage de pouvoir être employé chez le chat. Ces topiques acaricides n'ont malheureusement pas une rémanence importante et doivent être appliqués régulièrement, environ 1 fois par semaine, lorsque les animaux se promènent dans des zones infestées.
    Les sprays gazeux ou les spot on n'atteignent pas une concentration suffisante et ne sont donc pas utilisables dans la lutte contre les aoûtats.

    L'inflammation cutanée et le prurit pourront être traités par application de pommades antiinflammatoires, éventuellement associées à un antibiotique pour éviter toute surinfection bactérienne.

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