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Temps de chien à la SPA : les animaux victimes de la crise...

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Temps de chien à la SPA : les animaux victimes de la crise



Chelsea a perdu son maître et nous l'avons recueilli. César est un chien de chasse : son seul défaut est de ne pas savoir débusquer le gibier, son maître l'a abandonné ». Martine Quinqueton, une des deux vice-présidentes de la SPA de Polignac, mêle passion et exaspération lorsqu'il s'agit de raconter le destin des animaux hébergés .

Depuis quelque temps, la liste d'attente ne cesse de gonfler. « Aujourd'hui encore, deux chiens ont été retrouvés errant près de notre site », s'indigne Florence Verrière, responsable de la SPA de la Haute Loire.

Les animaux sont des victimes collatérales de la situation économique actuelle. « En une journée, nous avons récupéré cinq chiens pour une seule adoption. Nous sommes complets. En ce moment c'est la catastrophe, s'inquiète la responsable. Depuis le début du mois, dix-sept chiens sont entrés dans le site de la SPA de Polignac pour seulement quatre sorties ».

Mais la conjoncture économique actuelle ne sert-elle pas de couverture facile pour abandonner son compagnon ? Certes, il y a une répercussion de la crise sur les abandons d'animaux. La difficulté qu'éprouvent certains ménages pour vivre, ou rembourser leurs emprunts, ne permet plus de s'occuper convenablement de leurs animaux.

Mais trop souvent, les personnes déclarent se séparer de leurs chiens à cause du coût financier. Ceci explique une nette augmentation des abandons depuis le début de la crise économique.

Toutefois, Florence Verrière ne cherche pas d'excuses aux personnes qui abandonnent lâchement leur chien : « La crise est un prétexte pour se défiler, les abandons ont augmenté déjà depuis longtemps, le problème provient de l'irresponsabilité des maîtres ».

Outre ce phénomène, la loi sur les chiens dangereux promulguée le 20 juin 2008, et publiée le lendemain n'arrange pas les choses. Elle effraie les propriétaires qui encourent, pour un homicide involontaire causé par leur animal domestique, une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

Les maîtres n'hésitent alors pas à se séparer de leurs chiens au moindre geste « suspect ».

Des manifestations de tout genre ont vu le jour afin de surmonter cette période difficile pour le monde animal, comme la « Croquette populaire ». Ce week-end, une journée portes ouvertes adoption à Polignac n'a permis qu'à un seul chien, Sam, 4 ans, dont trois de SPA, de trouver une famille, mais la liste des animaux en attente d'une adoption est encore longue.

Anthony Perrel

Des collégiens viennent au secours des animaux
Quelle belle histoire que celle de l'Association contre l'abandon et la maltraitance animale (ACAMA). Nathalie Monnier, enseignante au collège du Lignon, décide en 2006, dans le cadre de l'étude sur les associations, de se rendre à la SPA. Cette démarche a fait « tilt » dans la tête des élèves de 5e, qui décident de créer leur propre association.

« Aucune organisation ne gère les animaux délaissés dans la rive droite de la Haute Loire », rappelle Nathalie Monnier. « Cette proposition, émanant des élèves, était donc l'opportunité de créer une association qui puisse aider les animaux de ce secteur ». Petit à petit grâce au travail des élèves, qui élaborent des logos et fabriquent des abris, le projet prend forme.

La création d'un refuge est même en phase d'être réalisé. « Nous allons acheter un terrain de 5000 m², et faire un appel aux dons », indique Nathalie Monnier. « Nous souhaitons également nous occuper des animaux autres que chiens et chats, que la SPA ne gère pas ».

Grâce à sa création, 180 animaux ont pu être sauvés de l'euthanasie. L'ACAMA connaît un réel essor depuis 2007. Les élèves ont toujours un rôle majeur dans cette association, puisqu'ils apprennent ce qu'est le bénévolat, et écrivent régulièrement un journal.

Les animaux de la rive droite n'ont plus rien à craindre.

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L'abandon est un acte impardonnable. Aucune excuse n'est valable pour justifier celà No

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