Suisse : Le fin nez de la police cantonale...

[Néphélie-titmousefairycottage 0]

Info du 30/11/2009
CHIENS Suisse - Le fin nez de la police cantonale

La police valaisanne compte un nouvel élément dans ses rangs. C’est une chienne saint-hubert.

Vous allez mettre environ deux minutes à lire cet article. Pendant ce temps, vous aurez perdu 200 000 particules (si vous ne le lisez pas, vous perdrez quand même 100 000 particules à la minute). Du pain bénit pour «Delta», le nouveau chien de l’appointé Thierry Mottier, en poste à la gare de Sion. «Maple Bay Real Firestar Delta», communément appelée «Delta» appartient à la race des saint-hubert. De grands chiens de chasse – un mâle peut peser 60 kilos – totalement obsédés par les odeurs, le chien possédant un flair hors norme comparativement à celui de ses congénères. Si vous et moi avons 5 millions de cellules olfactives, elle en possède 40 fois plus, soit 200 millions. Rien ne lui échappe.

Chien à particules

«J’avais vu des collègues travailler avec des chiens à particules (les éléments laissés dans l’air au passage de quelqu’un, ndlr), et je me suis intéressé de plus près à la race des saint-hubert.» En Suisse romande, il y en a un dans le canton de Neuchâtel, un à Fribourg et un à Lausanne. La chienne de Thierry Mottier est arrivée de Finlande à l’âge de 3 mois. Elle a aujourd’hui 18 mois et est toujours en formation. Presque la moitié du temps de travail de cet homme passionné se passe dans des cours, en Suisse alémanique ou dans le canton de Vaud.

Entraînements hors canton

C’est une vétérinaire argovienne, le Dr Marlène Zähner, qui entraîne «Delta» et quelques autres. Elle a ramené des Etats-Unis, il y a onze ans, les premiers saint-hubert. Aujourd’hui, elle possède en Suisse le seul élevage qui fournit la police. D’autres proposent des chiens de chasse. Domaine dans lequel, évidemment, ils excellent grâce à leur flair spectaculaire. Quand Thierry Mottier voulait acquérir «Delta», il n’y en avait pas de disponible en Suisse.

«C’est un chien très difficile à dresser. Au mieux, on peut lui enseigner l’ordre «assis», mais rien de plus car il faut qu'il s'adonne le plus librement possible à sa tâche. Et il est hors de question de le promener sans longe. Il filerait vite à la poursuite d’une piste.» Chez Thierry Mottier, à Saxon, il partage la vie de la famille… un peu en parallèle toutefois car ce n’est pas un chien trop liant avec les humains.

Travailleur acharné

C’est le conducteur du chien qui doit effectuer un prélèvement d’objet chez une personne disparue, afin que l’échantillon lui ayant appartenu reste le plus pur possible. Le chien le sent, et il s’élance sur la piste. Et la particularité du chien à particules est qu’il ne promène pas sa truffe au sol mais bien le nez en l’air. Et en l’air, les particules voyagent partout. «Un saint-hubert peut pister jusqu’à l’épuisement.

C’est à nous de l’arrêter car il est capable de tomber dans les pommes.» En piste, ce chien devient littéralement sourd. De peu obéissant, il devient complètement fermé aux ordres. Au point que sur un lieu de travail, des collègues policiers doivent assurer sa sécurité: pendant le travail, il traverse une route, zigzague… il suit les odeurs où elles se trouvent. «Pour le travail, ce chien est passionnant. Il peut sauver des vies», s’enthousiasme son maître. «Delta» terminera sa formation de base en juin prochain.

[Invité]

Incroyable un chien pareil, je suis épatée !