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Suisse : Médor peut sauver des vies...

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Info du 31/12/2010
Suisse - Médor peut sauver des vies


La fondation SwissMissing appelle les propriétaires de chiens à les former pour la recherche de personnes disparues.

Renaud Malik

«Basco» n’a que 8 mois, mais ce saint-hubert mâle est promis à un bel avenir: dans quelques années, il sera capable de retrouver une personne portée disparue en suivant la trace de son odeur, selon la technique du mantrailing. Il pourra alors rejoindre l’équipe de limiers au service de la fondation SwissMissing. Basé au Tessin, cet organisme dédié à la recherche de disparus a lancé récemment une campagne nationale pour inciter les propriétaires de chiens à les former au mantrailing. Objectif: créer à terme un vaste réseau de volontaires capables de participer avec leurs bêtes aux recherches.

Président de SwissMissing et propriétaire de «Basco», Ivan Schmidt a choisi de montrer l’exemple: dans quelques semaines, son saint-hubert entamera sa formation dans un centre de Locarno (TI).

Grâce à la campagne actuelle, d’autres canidés vont bientôt suivre le même chemin: «Au Tessin, quatre ou cinq propriétaires de chiens ont déjà accepté de suivre la formation. Il y en a eu huit en Suisse alémanique.» Pour l’heure, en revanche, personne ne s’est encore manifesté en Suisse romande.

«J’espère que les Romands vont répondre à notre appel, souligne Ivan Schmidt. La Suisse est grande, et plus on aura de chiens, mieux ce sera.» SwissMissing dispose actuellement de 25 volontaires et de trois chiens formés à la technique du mantrailing (lire encadré). C’est peu pour une fondation qui ambitionne d’opérer sur l’ensemble du territoire. Y compris dans les cantons romands, d’où viennent une cinquantaine de disparus répertoriés sur le site de l’organisation.

Renifler un vêtement
Créée en 2007, SwissMissing travaille en étroite collaboration avec les polices cantonales, ou encore avec la fondation Fredi pour la recherche d’enfants disparus. «Dans la grande majorité des cas, c’est la police qui nous informe des disparitions, précise Ivan Schmidt. Dès qu’on reçoit une alarme, on contacte les policiers pour savoir s’ils ont besoin de nous. Parfois, ce n’est pas le cas. Mais il arrive qu’ils manquent d’hommes et de chiens pour les recherches. Dans ce cas, un de nos bénévoles peut se rendre sur les lieux de l’enquête, avec son chien s’il en a un.»

Sur place, l’animal formé au mantrailing reniflera un vêtement appartenant au disparu, pour tenter de retrouver sa trace. La technique donne de bons résultats, commente Ivan Schmidt: «La personne est retrouvée dans 70% des cas, vivante ou non. Les chiens, en particulier les saint-hubert, sont capables de suivre des traces jusqu’à trois ou quatre semaines après la disparition.»

Toutes les bêtes n’ont pas de telles aptitudes, ajoute-t-il. Et de préciser que seuls les propriétaires de chiens de chasse sont visés par la campagne actuelle: beagles, English fox-hounds ou saint-hubert feront d’excellents mantrailers. Caniches et chihuahuas, un peu moins.

Membre du comité central de Redog, l’association suisse pour les chiens de sauvetage, Andrea Engel juge positif l’appel de SwissMissing aux propriétaires de chiens. Mais fait part aussi de ses inquiétudes: «Inciter les particuliers à former leur bête est louable. Mais il faut voir si la formation est réellement à la hauteur. Il serait très regrettable que l’on donne de l’espoir aux familles des disparus en envoyant sur le terrain des personnes et des chiens mal formés. J’espère sincèrement que cela ne sera pas le cas.»

Le «mantrailing», c’est quoi?
Le mantrailing est une technique de recherche introduite en Suisse il y a une quinzaine d’années.
Elle consiste, pour l’animal, à suivre une trace d’odeur individuelle après avoir senti un objet appartenant à la personne disparue. Pour ce travail, on utilise des chiens de chasse servant traditionnellement à la recherche de gibier blessé, comme le saint-hubert ou l’otterhound.

«Ces chiens dits de sang ont pour eux l’odorat, mais aussi la patience et la persévérance», explique Andrea Engel, membre du comité central de Redog, l’association suisse pour les chiens de recherche et de sauvetage.

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Invité
ma fille et mon gendre sont pompiers.
lors des inondations dans le Var,il y a quelques mois
les sauveteurs a quatre pattes ont sauver énormément de personnes.
mon gendre n'en revenait pas de voir le travail de ces loulous.
il m'a dit."les chiens trouvaient les victimes ce qui nous a permis
de sauver beaucoup de personnes en danger".

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