La marche du crapaud accélère

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Le crapaud maritime accélère sa marche

La sélection naturelle favorise la croissance des pattes du crapaud maritime : c’est la découverte étonnante que viennent de faire les chercheurs de l’université de Sydney (Australie).

Le crapaud maritime (Bufo marinus) a été introduit pour la première fois en Australie, il y a 70 ans, afin d’enrayer l’augmentation des populations de coléoptères. Malheureusement, il s’est développé très vite, s’attaquant au passage à de nombreux représentants de l’entomofaune indigène.

Il était considéré jusqu’ici comme un envahisseur lent. Les travaux réalisés par des chercheurs de l’université de Sydney mettent fin à cette idée reçue. En effet, un suivi par radiotransmetteurs a indiqué qu’ils peuvent voyager à une vitesse alarmante. Le crapaud maritime voyage généralement le long des routes et peut ainsi parcourir jusqu’à 1,8 kilomètres en une nuit.

L’analyse comparative entre des données collectées sur des spécimens de musée et des spécimens actuels a montré que les pattes des crapauds s’étaient allongées de 25% en 60 ans, leur permettant ainsi d’aller cinq fois plus vite. Les individus pouvant se déplacer plus vite que la moyenne ont ainsi été avantagés par la sélection naturelle. Si le cas était connu chez les insectes ou les bactéries, cette étude constitue l’un des premiers exemples connus d’un vertébré évoluant aussi rapidement dans un nouvel environnement.

Cette découverte reste très alarmante dans ce contexte, car en l’absence de prédateurs naturels d’une part ; et avantagé par la sélection d’autre part, le crapaud maritime étend son emprise sur le territoire australien et constitue une menace grandissante pour le maintien de l’équilibre écologique de ce pays.


Brève proposée par Astrid Lerouxel




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