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Max|mum-leterrarium

Herbicides et fertilisants nocifs pour les grenouilles

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L'atrazine affaiblit le système immunitaire de la grenouille léopard. (Neal
Halstead, University of South Florida)

Une
nouvelle étude menée aux Etats-Unis confirme le rôle délétère des produits
phytosanitaires sur les populations d’amphibiens. L’action conjuguée d’un
herbicide, l’atrazine, et de fertilisants, les phosphates, contribue à décimer
les populations de grenouilles dans les étangs nord-américains, expliquent Jason
Rohr et ses collègues dans la revue Nature publiée
aujourd’hui.

Très largement utilisé pendant des années, l’atrazine a été
banni dans certains pays à cause de ses effets toxiques sur le rat. Ce
désherbant azoté est suspecté d’être cancérigène pour l’homme.

L’équipe
de Rohr (University of South Florida, USA) a constaté que l’atrazine
affaiblissait le système immunitaire de la grenouille léopard (Rana
pipiens
) et de la grenouille verte (Rana clamitans), les rendant
ainsi plus vulnérables aux attaques des parasites, les trématodes. Ils
provoquent des kystes dans les reins des amphibiens et entraînent de lourdes
difformités, comme des membres supplémentaires et anormaux.

Les
trématodes sont hébergés par des escargots qui vivent dans les étangs. La
population d’escargots bénéficie de son côté de la croissance accélérée des
algues, dopées par la présence des phosphates déversés sur les champs. Les
grenouilles qui vivent dans des milieux aquatiques contaminés par l’atrazine et
les phosphates sont trois fois plus infectées que les autres par les parasites,
rapportent les chercheurs.

Ces résultats confortent de précédentes études
sur l’impact des produits phytosanitaires sur la population d’amphibiens (lire
Les
amphibiens victimes de la fertilisation des terres agricoles
). Rohr et
ses collègues suggèrent que l’atrazine, en affaiblissant les défenses
immunitaires des grenouilles, favorisent en premier lieu une augmentation de la
quantité de trématodes présents dans le milieu et que l’eutrophisation par les
phosphates (l’apport de nutriments) renforce et accentue cette prolifération de
parasites.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
30/10/08

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