Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 25 novembre 2008 Jean-Hubert élève cent serpents dans sa chambreJean-Hubert Debril, 25 ans, est ingénieur en bâtiment. Il habite chez ses parents, à Hazebrouck, où il a réaménagé sa chambre de jeune garçon. Une pièce minuscule avec une odeur particulière et des tiroirs en plastique consciencieusement étiquetés, empilés jusqu'au plafond. Dans chaque bac : un serpent. Jean-Hubert élève une centaine de pythons. - Comment est née votre passion ? OAS_AD('Position1'); « J'ai commencé à 16 ans avec une couleuvre. Je n'ai jamais vraiment eu peur. J'ai des pythons regius. Ce sont des serpents constrictors et non vénéneux. Ils tuent leurs proies en l'étouffant. Au pire, on peut s'en sortir avec un bleu à la main ! Mais ces animaux sont assez craintifs. Souvent, il suffit d'approcher sa main pour qu'ils s'éloignent. J'ai appris tout seul, grâce à des livres. » - Cela vous demande-t-il beaucoup d'investissement, en temps et en argent ? « Pour les nourrir, je fais un élevage de rats et de souris dans la cave. C'est ça qui me coûte de l'argent : environ 300 euros par mois. Le plus gros serpent que j'ai eu pesait 43 kg. Il mangeait 10 kg de lapin toutes les deux semaines. Mais je m'en sors car j'achète très peu de serpents : j'en fais l'élevage moi-même. Certaines bêtes à la mode se vendent jusqu'à 5 000 euros pièce ! Sinon, je leur consacre au moins dix heures par semaine. Et puis j'ai mis trois ans à réaliser la pièce où je les élève, avec des plaques chauffantes et des sondes pour réguler la température, à 25 °C, dans chaque tiroir. » - Des rats, des serpents... Vous faites de l'élevage chez vos parents. Comment réagissent vos proches ? « J'ai souvent des réactions négatives au début. Il y a beaucoup de fantasmes autour des serpents. Quand je les montre, ça passe mieux. Certains pensent aussi qu'ils sont malheureux en captivité. Mais les serpents dorment 95 % de leur temps. Comme les poissons rouges, ils ne réagissent qu'à la nourriture. » - Mais pourquoi avoir autant de serpents ? « Cela peut paraître beaucoup mais c'est normal pour un élevage. Avec une centaine de serpents, je ne pourrais jamais devenir professionnel. D'ailleurs, je n'en ai pas envie. Ce qui me passionne, c'est la reproduction. Voir l'évolution des petits qu'on a vu naître, les comportements. Mes plus grands bonheurs sont le moment de la ponte et de l'éclosion des oeufs. Quand on croise plusieurs espèces, on ne sait jamais quelle couleur va sortir. Les teintes sont infinies, c'est à chaque fois une belle surprise. » • PROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAËLLE REMANDE Source J'aimerais bien savoir ce que vous pensez de cet article là. Mon opinion personnel est... Du moins, je vous en reparlerai... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites