Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 24 décembre 2008 Le gecko vert de Manapany vous dit merciQui veut la peau du gecko vert de Manapany ? De plus en plus menacé dans son milieu naturel, le petit lézard vert fait l’objet d’une action de sensibilisation financée par la Diren qui vient d’éditer un guide pratique et pédagogique pour apprendre à le protéger efficacement.À lui tout seul, le gecko vert de Manapany symbolise l’extrême fragilité de la biodiversité réunionnaise. Paré d’une magnifique robe vert pomme réhaussée de petites tâches rouges sur le dos, ce petit reptile diurne vit principalement dans les arbres où il trouve à la fois refuge, site de ponte et nourriture. Endémique de l’île, il s’observe exclusivement dans le Sud, dans une bande de 5 km seulement située entre les communes de Saint-Joseph et Petite-Ile. Bien qu’il affectionne tout particulièrement le vacoa, on le retrouve également sur d’autres espèces ainsi que dans les habitations. Mais dans cet espace très restreint et urbanisé, la question de la conservation de l’inoffensif gecko de Manapany se fait pressante. PLANTER DES VACOAS Mobilisée par la sauvegarde du sympatique saurien, l’association Nature océan indien vient d’éditer un guide aussi pratique que pédagogique financé par la Diren. Distribué à la population de Manapany, ce fascicule très bien fait présente l’animal sous ses différents aspects (mœurs, nourriture, reproduction…) et propose des conseils simples à mettre en pratique dans son jardin pour le protéger. Si la limitation voire la prohibition des produits chimiques néfastes tels que les anti-marguouillats, insecticides et autres herbicides paraissent évidentes, le maintient en l’état de son habitat naturel est encore la meilleure chance de le voir s’épanouir dans les jardins. “La sauvegarde du gecko passe par de petits choses auxquelles ont ne pense pas forcément comme planter des vacoas où arrêter de les tailler car cet arbre est directement lié à leur présence”, souligne Mickaël Sanchez, ingénieur écologue et membre de l’association basée à Saint-Denis. Le week-end dernier, plusieurs de ses membres sont descendus à la rencontre des habitants du quartier pour une opération de sensibilisation. “L’objectif est de montrer que si nous le voulons, nous pouvons tous sauver le gecko”, ajoute Thomas, vétérinaire et président de l’association Nature Océan Indien Pierre Verrière Quelques astuces pour sauver le petit lézard vert Garder dans son jardin ses habitats favorables : vacoa, latanier, cocotier et multipliants. Éviter la destruction des pontes lors des activités de jardinage ou de nettoyage à la maison. Ne pas introduire d’autres reptiles prélevés dans la nature qui peuvent lui être nuisibles. Proscrire les dépôts d’ordures attirant les prédateurs du gecko vert : rats, fourmi, oiseaux et musaraignes. Bienvenue à Geckoland` Si les efforts de préservation du gecko vert de Manapany étaient notés, nul doute que Marie-Claude serait l’une des meilleurs élèves. Littéralement tombée sous le charme du petit lézard vert, elle lui a ouvert grand sa case et le terrain qui l’entoure, à deux pas de la plage de galet où une colonie entière a élu domicile depuis. “Une bonne cinquantaine d’individus”, estime Marie-Claude, très fière de ce qu’elle appel son “Geckoland”. “Un jardin sans gecko, c’est inconcevable pour moi, confie-t-elle. Je fais en sorte qu’ils s’y sentent bien. Avant j’avais l’habitude de tailler mes vacoas mais désormais je laisse faire la nature. C’est une forme de cohabitation intelligente car en plus d’être beaux ils sont très utiles pour lutter contre les insectes notamment”. Et pour remercier ses anges gardiens petits formats, Marie-Claude a un secret. “Je pratique le tri sélectif et ils adorent se retrouver dans le bac où je jette mes briques vides de jus de fruits bio”. Des geckos qui apprécient le jus de fruit bio, une raison de plus de les sauver Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites