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Max|mum-leterrarium

Les Galapagos fêtent leur iguane et pleurent la tortue géant

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Les Galapagos fêtent leurs iguanes et pleurent la tortue géante

QUITO - Les îles Galapagos, déclarées patrimoine de l'humanité en danger, fêtent ces derniers jours la découverte d'une espèce unique d'iguane, tout en tirant la sonnette d'alarme face au risque de disparition de certaines espèces de tortues géantes, symboles de l'archipel.
Dans ces îles situées à quelque 1.000 km à l'ouest des côtes équatoriennes, qui ont servi de laboratoire vivant au chercheur britannique Charles Darwin pour élaborer sa théorie de l'évolution des espèces, l'année 2009 a commencé avec une bonne nouvelle.
Une équipe de scientifiques italo-équatorienne a révélé au début du mois la découverte d'une espèce unique au monde d'"iguane rosée", "une nouvelle espèce de lézard, différente de toutes celles qu'on connaissait", selon Washington Tapia, directeur de recherches au sein du Parc national des Galapagos.
"Elle est d'un rose intense, un peu similaire à celui des flamands roses", et sa longue queue est tachée de noir, se félicite-t-il en expliquant que les scientifiques avaient au départ cru à une simple dépigmentation de la peau de ces reptiles qui peuvent mesurer jusqu'à 1,80 mètre de long, avant de déterminer que cette originalité était la marque d'une identité génétique propre.
Les îles Galapagos jouissent d'une flore et d'une faune uniques grâce notamment à leur localisation -- à la confluence de trois courants océaniques -- et de par leur isolement extrême.
Composé de 13 îles et 17 îlots situées dans l'océan Pacifique, l'archipel est classé patrimoine naturel de l'humanité depuis 1978. Depuis 2007, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) l'a déclaré "patrimoine en danger".
Les scientifiques constatent notamment qu'aucun jeune spécimen d'iguane rosée n'y a été découvert, malgré les études entamées sur l'espèce il y a déjà huit ans, ce qui pourrait compromettre la survie de cette lignée de lézards tout juste découverte, dont on ne connaît que 36 spécimen.
Ils sont également très inquiets pour le seul exemplaire de tortue géante de l'espèce "Geochelone Abigdoni" au monde, "George le solitaire", qui n'arrive pas à procréer.
George, âgé de 105 ans, a été présenté à deux femelles d'une espèce voisine, et cohabite avec elles depuis 1993.
Les femelles ont pondu 16 oeufs mais la plupart se sont avérés non viables.
Les trois derniers, placés dans des incubateurs, devraient éclorent en janvier, mais les espoirs des spécialistes sont infimes.
George le solitaire, symbole des Galapagos, avait été identifié en 1972 et depuis son manque d'appêtit sexuel demeure une énigme, bien que selon les spécialistes son inappétence n'est probablement pas liée à une cause humaine. Sur les 14 espèces de tortue géante trouvées sur l'île, trois se sont déjà éteintes et d'autres aussi sont en danger, menacées par le tourisme international.
Les milliers de touristes qui visitent l'archipel - 140.000 en 2007 - et les migrants qui s'y installent amènent avec eux des insectes, rats, chiens, ou chats qui altèrent le fragile écosystème des Galapagos. Les pinçons de mangrove, dont il ne restait qu'une centaine de spécimen en 2007, ont ainsi été tués.. par des rats.
D'où la décision prise par l'Unesco cette année-là de placer l'archipel dans sa liste rouge des sites naturels en danger.

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