Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Les grenouilles de la discorde

Messages recommandés

Les grenouilles de la discorde

France et Grande-Bretagne forment, parait-il, un vieux couple où règne l’entente cordiale. Vraiment ? Les amours des rosbeef et des frogs sont menacées.
Le New scientist relate des récentes recherches sur la consommation de cuisse de grenouilles. Le site web de l’hedomadaire anglais rapporte les propos de David Bickford, de l’université de Singapour qui a mené une étude sur les populations d’amphibiens dont nous nous bâfrons, dans l’imaginaire britannique, à chaque repas. Les grenouilles seraient en train d’être “mangées jusqu’à leur extinction”.
L’appêtit pour ces maigres pattes amphibiennes fait au bas mot 180 millions de morts chaque année. Le New scientist nous cloue au pilori en prétendant que la “France est – sans surprise – l’un de deux premiers importateurs” de cuisse de grenouilles (avec les USA).
L’attitude du New scientist est irresponsable. Il y a bien assez de guerres en ce moment pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Qu’espèrent-ils en remettant en cause notre patrimoine gastronomique ? Une nouvelle guerre de cent ans ?
La lecture des commentaires à cet article est rassurante et prouve une évolution des mentalités. Un certain Serg Monsoon, que nous estimerons, sans preuve aucune, sujet de sa Majesté, lance ce cri du coeur. “C’est une triste histoire, mais j’aime toujours les cuisses de grenouille”. Preuve que la gastronomie sait nager.
Plus tôt, un “frenchman”, comme il se définit lui-même, osait un vibrant “zut, zut et merde”. Preuve, cette fois-ci, que le sort des grenouilles le tracasse. Il pourra participer à la 15e édition de Fréquence grenouille, une manifestation (française) destinée à protéger les zones humides où vivent, notamment, crapauds et grenouilles. Rappelons que la majorité des grenouilles mangées en France sont importées d’Asie…

Cité par le New scientist, James Collins de la World conservation union estime que la théorie de Bickford quant à leur consommation jusqu’à extinction est plausible. Même si “rien ne montre que l’exploitation commerciale ait mené à l’extinction d’une espèce d’amphibiens”.[i] [/i]C’est rassurant. Nos amis anglais vont pouvoir continuer à se repaître de frogs.



Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La cuisse de grenouille, une menace pour les batraciens?



Messieurs les français, arrêtez les premiers. La consommation de cuisses de grenouille en France et ailleurs fait porter une lourde menace sur les populations de batraciens. Dans un article publié dans Conservation Biology, quatre chercheurs ont évalué l’ampleur du commerce international sur les populations de grenouilles. Les coassements se font de plus en plus rares…
Selon l’ONU, cité par New Scientist, la France importerait entre 2500 et 4000 tonnes de cuisses de grenouilles chaque année. Au total, selon David Bickford (Université de Singapour) et ses collègues, entre 180 millions et un milliard de grenouilles seraient prélevées dans la nature tous les ans. L’indonésie est l’un des premiers fournisseurs des amateurs de muscles batraciens: pas moins de cinq mille tonnes seraient exportées vers la France, la Belgique et le Luxembourg. Mais en l’absence de statistiques officielles, il est bien difficile de dire si cet appétit menace vraiment les batraciens.
L’an dernier, Bickford et sept collègues avaient déjà publié une longue étude sur la disparition des grenouilles dans la revue scientifique en accès libre PLosOne. Ils tentaient d’évaluer les causes du déclin de leur population un peu partout dans le monde, après avoir passé en revue une petite moitié des 2583 espèces recensées. Un bilan peu optimiste à en juger par les problèmes relevés sur le terrain: déclins de population allant jusqu’à l’extinction, sensibilité accrue aux maladies, difformités morphologiques, etc. 32% des espèces sont en voie d’extinction et cent soixante auraient disparu en quelques décennies. Des menaces d’autant plus importantes que les espèces occupent un territoire étroit: elles sont alors beaucoup plus sensibles à une modification locale de leur habitat. Le risque de menace sur une espèce augmente également quand son biotope se trouve près de zones densément peuplées par les humains. Les altérations du climat seraient également un facteur de disparition d’amphibiens. Beaucoup d’espèces encore inconnues risque de disparaître avant d’avoir été observées (1).
L’étude publiée par Conservation Biology vient à point pour mieux comprendre l’impact de l’homme sur ces étonnants animaux. Non content de dégrader leur habitat, son goût immodéré pour les cuisses de grenouille ajouterait à la menace. La préparation de la viande, qui est dépecée et congelée, rend presque impossible l’identification de l’espèce d’origine, sauf à conduire des analyses génétiques sur les lots importés. Même les chefs ne connaissent pas toujours l’origine de ce qu’ils servent à leurs convives. A quand une tracabilité sur la viande de grenouille?
(1) Bickford et des collègues ont annoncé l’an dernier la découverte d’une grenouille sans poumons à Bornéo.

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
gringo a écrit:
J'aimerais bien mieux manger la grenouille sur la photo Razz


Fais toi en une, ça prend une pomme verte, une carotte mais l'affaire rouge, je ne sais pas ce que c'est. Wink

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...