Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 17 février 2009 Sang-froid et mauvaise réputation Le matin, c'est le grand nettoyage. Nathalie Collebrusco prend soin de ses « petits » pensionnaires. Elle pénétre dans les boxes, fait les vitres, nettoie le sol, tout ça en dérangeant le moins possible leurs occupants. Et pour cause : Messieurs les boas constrictors, pythons réticulés, ou autres anacondas sont plutôt paisibles, mais à condition de ne pas trop les déranger ! Voilà quelques années que Nathalie manipule les reptiles quotidiennement, avec son mordu de mari. À ses débuts, Roland Collebrusco était importateur, mais il reconnaît qu'avec ce boulot, il avait parfois du mal à dormir la nuit. Sa marchandise exotique terminait la plupart du temps chez de riches particuliers persuadés d'avoir acheté un nouveau jouet. « On parle beaucoup de nouveaux animaux de compagnie, comme les reptiles, mais c'est une erreur, on ne peut pas avoir d'affinités avec eux, ils ne vous reconnaissent pas. Moi, aujourd'hui, je suis professionnel, j'ai une activité de présentation, mais aussi de pédagogie: N'achetez-pas ces animaux. ! » Mimétisme et couleurs vives En attendant, sa collection de crocodiliens, squamates et reptiles en tout genre mérite le détour. Ici, un couple de serpents rois rayés jaune et noir... en face, deux gros boas constrictors font la sieste... plus loin, des pythons verts jouent de leur mimétisme dans les branches, des tortues rares font des longueurs dans leurs bassins, des caméléons et des iguanes se tirent la langue, et un caïman dominant s'essaye à l'intimidation sur son colocataire. Pour ouvrir un vivarium à Mescoulès, il faut avoir le moral, ou à défaut, des reins solides. Après un service militaire en Guyane, de nombreux voyages et un poste de responsable de parc zoologique aux Antilles pendant plusieurs années, Roland Collebrusco voulait s'installer à son compte. « C'est une entreprise de longue haleine. J'ai déposé mon premier dossier en 1999. Ce sont des animaux méconnus, donc j'ai pensé qu'il y avait une carte à jouer. » En effet, on compte en France moins d'une dizaine de vivariums de ce type. Créer un parc zoologique « Mais pour la Dordogne, j'avoue que je suis arrivé ici un peu par hasard. En 2005, j'ai acheté une ferme à Mescoulès, j'ai discuté avec le maire de mon projet de vivarium, et il a été tout de suite très enthousiaste. Et puis si on a envie de s'étendre un peu, il faut s'installer loin de la ville. Moi, je veux créer ensuite un vrai parc zoologique. » C'est un investissement sur le long terme : « certains de mes serpents vivent cent ans, mais je ne me fais pas de soucis... ma fille, Morgane, fait une formation en faune sauvage, pour prendre la relève ! » Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites