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Max|mum-leterrarium

rendez-vous régional pour la préservation des tortues marine

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Guyane : 9eme édition du rendez-vous régional pour la préservation des tortues marines


Depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992, la conservation de la biodiversité est devenue une priorité mondiale. Cet objectif s'est notamment décliné en France par la mise en place de plans de restauration émanant du Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire (MEEDDAT). A l'heure actuelle, une vingtaine d'espèces considérées comme menacées au niveau national ou international font l'objet d'un plan de restauration à l'échelle du territoire français, dont les tortues marines en guyane.

En effet, trois espèces nidifiant régulièrement dans ce département d'outre-mer sont concernées, à savoir : la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) et la tortue verte (Chelonia mydas). Et ces programmes de sauvegarde sont loin d'être superflus car de nombreuses menaces pèsent sur ces espèces emblématiques, mettant en péril leur faculté de régénération. Ainsi, les bois morts en travers de la plage sont des pièges mortels pour les tortues. Quant à leurs nids, ils peuvent être ouverts par l'érosion des plages, par les vagues. Or, les oeufs à l'air pourrissent rapidement ou peuvent être dévorés par des animaux. Les nouveaux-nés au cours de leur trajet vers la mer devront échapper aux rapaces et autres prédateurs. Mais au delà de ces risques naturels, les tortues sont exposées à de nombreux dangers générés par l'activité humaine. Ainsi, elles risquent à tout moment d'être capturées de façon accidentelle par des engins de pêche peu sélectifs, d'être blessées par les hélices de bateau, les balles ou les harpons, d'ingérer des sacs plastiques flottant dans l'eau et provoquant leur asphyxie. Enfin, il n'est pas rare que les chiens errant s'en prennent à leurs oeufs, lorsqu'ils ne les attaquent pas elles, directement. Résultat : dès les années 80, une réduction très nette des populations de tortues marines a été observée. Il aura fallu attendre 1999 pour qu'une prise de conscience locale émerge et 2008 pour qu'elle aboutisse à la volonté nationale de mise en oeuvre en Guyane d'un plan de restauration des tortues marines.

Comme nous l'annoncions il y a quelques jours sur ce même site Internet, le projet CARET 2, abréviation de Co-ordinated Approach to Restore our Endangered Turtles 2, a été accepté, redonnant un nouvel élan aux actions de conservation du patrimoine naturel guyanais. Et c'est dans une même optique de conservation que le WWF et de nombreux partenaires institutionnels (Région Guyane, Mairie d'Awala Yalimapo, Direction Régionale de l'Environnement) et locaux (réserve naturelle de l'Amana, Parc Naturel Régional de Guyane, Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Kulalasi) ont organisé la 9ème rencontre régionale pour la préservation des tortues marines des Guyanes, soutenus par le PO Amazonie. Convaincu que seule une coopération transfrontalière permettra de garantir la survie des ces espèces migratrices, le Suriname avait pris l'initiative de lancer la première réunion en 1998. Dix ans plus tard, le Rendez-Vous se perpétue...

Ainsi, pendant deux jours, les participants ont fait le point sur les tendances des populations de tortues marines confirmant l'attrait scientifique et touristique des plages de Guyane qui constituent des sites de ponte exceptionnels. Certes, la facilité d'accès est un facteur de fragilité pour ces espèces vulnérables, mais un bon encadrement du flux des visiteurs peut être pour la région un formidable atout susceptible de valoriser cette richesse naturelle et de favoriser le développement local. Des échanges spécifiques ont également eu lieu autour de la capture accidentelle des tortues marines, domaine dans lequel les pêcheurs guyanais jouent un rôle moteur au niveau national et régional. Enfin, cette rencontre a permis de promouvoir le plan de restauration auprès des partenaires régionaux.Fruit d'un important travail de documentation et de concertation entre acteurs du développement durable, cette stratégie de conservation est basée sur un diagnostic précis de l'état de conservation des tortues marines en Guyane et des menaces pesant sur ces espèces. Elle a également permis de décliner en actions concrètes, hiérarchisées et chiffrées, des objectifs sur 5 ans, définis en accord avec les partenaires locaux.

Et il semblerait que ce doux syndrome soit contagieux puisque actuellement, la Guadeloupe et la Martinique mettent également en oeuvre des plans de restauration spécifiques pour les tortues marines. En raison de leur proximité dans l'espace, mais aussi au niveau des problématiques liées à ces espèces, ces deux régions travaillent de concert, et mutualisent leurs compétences et leurs expériences. Et nous espérons fortement qu'à l'instar du PRTM
(Plan de Restauration des Tortues Marines) en Guyane, ces deux nouveaux programmes constitueront un outil régional efficace pour la protection d'un des grands symboles du patrimoine naturel de l'Outre-Mer français.

©️ News Press 2009



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