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Max|mum-leterrarium

La migration risquée des grenouilles

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La migration risquée des grenouilles
Jusqu'à la fin avril, des bénévoles de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) se mobilisent pour sauver les grenouilles en migration vers le lac. Chaque jour, ils en préservent jusqu'à un millier.

PARCE qu'ils ont une double vie - l'une terrienne, l'autre aquatique - les amphibiens deviennent particulièrement vulnérables en période de reproduction notamment les grenouilles, les crapauds, les tritons qui restent près du lac du Der. Comme tous les batraciens, ils ne peuvent s'affranchir de l'eau pour se reproduire. Pour que les œufs arrivent à leur terme, il leur faut une zone humide. C'est pour cette raison que chaque année, à partir de la fin janvier, les batraciens quittent la forêt pour rejoindre le lac artificiel et ses environs.
Au maximum, les grenouilles parcourent deux kilomètres. Pas une longue distance, certes, mais sur leur chemin, un obstacle dangereux et de taille : la route départementale où une petite centaine de véhicules y circule chaque jour à 90 km/h.
L'espèce la plus exposée : le crapaud. Non seulement, il détient le parcours de migration le plus long (deux kilomètres) mais aussi la vitesse de déplacement la plus lente : le crapaud ne saute pas, il marche. « Pour se déplacer, le crapaud cherche donc une femelle pour se rendre sur la zone humide sur son dos, précise Jacques Bertholet de la LPO. Il attend tranquillement sur une zone dégagée, comme la route, afin de la trouver. » Il peut ainsi rester sur la chaussée durant de longues minutes, voire plus longtemps. Sans compter qu'à l'instar de la grenouille rousse, il revient plus vite dans la forêt. La grenouille verte, elle, reste tout l'été au bord du lac.
30.000 amphibiens sauvés chaque année
« Quand nous avons commencé nos actions il y a onze ans, c'était l'hécatombe sur les routes. Nous ramassions des cadavres par centaine chaque jour. » Alors, est venue l'idée de se mobiliser. Le système : la pose de bâche sur les bords de route, avec l'installation de seaux tous les vingt mètres environ. Lorsque les grenouilles quittent la forêt, elles sont arrêtées par les bâches. Là elles cherchent un endroit pour poursuivre leur route. Elles tombent dans le seau. Et le matin, elles sont ramassées pour être remises aussitôt dans l'eau. « Il ne faut pas trop tarder le matin, car un temps est un peu trop sec peut leur être fatal. Notamment pour les plus jeunes. »
Les bénévoles de la LPO s'attacheront à cette mission jusqu'à la fin avril. Un ramassage qui reste tributaire de la météo. « Il faut qu'il fasse doux et humide. S'il fait trop froid, les batraciens resteront en léthargie. Il peut aussi faire très beau mais si le temps n'est pas un peu humide, ils ne bougeront pas. »
Jusqu'à il y a trois ans, les bénévoles comptabilisaient les amphibiens qu'ils ramassaient. Afin de prouver l'utilité de l'action et contredire les mauvaises langues qui prétendent le contraire. Mais maintenant, « Nous n'avons plus rien à prouver. »
Il est vrai que les chiffres parlent pour eux : chaque année, 30.000 batraciens sont ramassés et sauvés des routes.

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