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Max|mum-leterrarium

Pour en finir avec l’hécatombe des grenouilles

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Pour en finir avec l’hécatombe des grenouilles

Les barrières empêchant les batraciens de franchir la grande route près
du site de reproduction des Bidonnes, à Bogis-Bossey, ont donné une bonne
récolte. On attend avec impatience des crapauducs

«Coââ… splash!» Deux onomatopées suffisent à traduire le tragique destin
d’amphibiens pour qui la saison des amours devient fréquemment la saison de la
mort. Ce scénario est rejoué chaque année. Lorsque la première pluie printanière
met fin à leur hibernation, ces animaux à sang-froid quittent immédiatement leur
site d’hivernage pour celui de reproduction. Une transhumance souvent fatale si
elle croise une route à fort trafic.
C’est justement ce qui se passe près de Bogis-Bossey, où la route de Crassier
sépare le bois des Mouilles du marais des Bidonnes. Or, ce dernier est un site
de reproduction de batraciens d’importance nationale, qui plus est fait partie –
avec Les Mosses de La Rogivue (Maracon), la Bernoise (Bavois) ainsi que les
Vuargnes (Lausanne) – des sites prioritaires du canton. La particularité y est
tant qualitative que quantitative. La migration concerne quelque 1200 individus
et plusieurs espèces, dont deux rares. En effet, alors que la grenouille rousse,
le triton alpestre et le crapaud commun sont plus largement répandus en Suisse,
la présence de la grenouille agile et du triton palmé est exceptionnelle.
Six cents mètres de barrière
Dans le but de sauvegarder la diversité animalière et l’écosystème des
Bidonnes, le bureau d’ingénieurs A. Maibach a étudié le terrain dès le mois de
février. A partir des indications données par les habitants, le Service des
routes et les gardes-faune, 600 mètres de barrières en plastique ont été montés
en bordure de route avec, tous les 25 mètres, un seau dans lequel tombaient
grenouilles, tritons et crapauds. Jusqu’à 50 par récipient et par soir! Ce
recensement a permis de délimiter l’aire concernée: le passage s’est étalé sur
200 mètres et se concentrait sur dix nuits (dont la période varie d’année en
année selon la météo).
Bientôt des crapauducs
La prochaine étape sera, après approbation de l’Etat, l’installation de
passages sous-voie. Ces crapauducs se composent de fossés collecteurs en béton
le long de la chaussée reliés à des tubes qui la traversent. Il en faudra en
tout cas dix, ce qui impliquera des travaux pour quelque 500?000?francs. Cet
aménagement garantira la protection de la faune comme la sécurité routière.
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