Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 avril 2009 Pour en finir avec l’hécatombe des grenouilles Les barrières empêchant les batraciens de franchir la grande route près du site de reproduction des Bidonnes, à Bogis-Bossey, ont donné une bonne récolte. On attend avec impatience des crapauducs«Coââ… splash!» Deux onomatopées suffisent à traduire le tragique destin d’amphibiens pour qui la saison des amours devient fréquemment la saison de la mort. Ce scénario est rejoué chaque année. Lorsque la première pluie printanière met fin à leur hibernation, ces animaux à sang-froid quittent immédiatement leur site d’hivernage pour celui de reproduction. Une transhumance souvent fatale si elle croise une route à fort trafic. C’est justement ce qui se passe près de Bogis-Bossey, où la route de Crassier sépare le bois des Mouilles du marais des Bidonnes. Or, ce dernier est un site de reproduction de batraciens d’importance nationale, qui plus est fait partie – avec Les Mosses de La Rogivue (Maracon), la Bernoise (Bavois) ainsi que les Vuargnes (Lausanne) – des sites prioritaires du canton. La particularité y est tant qualitative que quantitative. La migration concerne quelque 1200 individus et plusieurs espèces, dont deux rares. En effet, alors que la grenouille rousse, le triton alpestre et le crapaud commun sont plus largement répandus en Suisse, la présence de la grenouille agile et du triton palmé est exceptionnelle. Six cents mètres de barrière Dans le but de sauvegarder la diversité animalière et l’écosystème des Bidonnes, le bureau d’ingénieurs A. Maibach a étudié le terrain dès le mois de février. A partir des indications données par les habitants, le Service des routes et les gardes-faune, 600 mètres de barrières en plastique ont été montés en bordure de route avec, tous les 25 mètres, un seau dans lequel tombaient grenouilles, tritons et crapauds. Jusqu’à 50 par récipient et par soir! Ce recensement a permis de délimiter l’aire concernée: le passage s’est étalé sur 200 mètres et se concentrait sur dix nuits (dont la période varie d’année en année selon la météo). Bientôt des crapauducs La prochaine étape sera, après approbation de l’Etat, l’installation de passages sous-voie. Ces crapauducs se composent de fossés collecteurs en béton le long de la chaussée reliés à des tubes qui la traversent. Il en faudra en tout cas dix, ce qui impliquera des travaux pour quelque 500?000?francs. Cet aménagement garantira la protection de la faune comme la sécurité routière.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites