Elle soigne même les crocos

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Elle soigne même les crocos


Célèbre depuis l'opération d'un crocodile de 4,50 mètres, la vétérinaire Béatrice Langevin ausculte toutes sortes de bêtes sauvages dans son cabinet de la Drôme (F). Certains pensionnaires ont les dents longues...

Vincent Donzé - le 12 avril 2009, 20h01

Un chien ou un chat, c'est un animal de compagnie trop banal pour ceux qui aiment se faire peur. Avant l'introduction de la nouvelle ordonnance fédérale sur la protection des animaux, les détenteurs de reptiles étaient en constante augmentation, passant de 9000 en 2005 à 17'000 en 2008. Et le furet est même devenu un classique dans les foyers helvétiques.

Une loi très stricte
Cet engouement ne va pas sans poser des problèmes. «Les vétérinaires ne sont pas nombreux à soigner les reptiles et les amphibiens», constate le président de l'Association suisse des établissements zoologiques, Felix Weck.
Entre les oiseaux appréciés des Romands et les poissons aimés des Alémaniques, la détention d'espèces protégées est désormais soumise à des conditions très strictes. «Le permis n'est pas délivré si le détenteur d'une tortue ou d'un crocodile n'a pas suivi une formation spécifique», indique Marcel Falk, de l'Office vétérinaire fédéral. Tout est contrôlé: la grandeur de l'espace disponible, mais aussi le passage régulier de l'animal chez un vétérinaire, même si les spécialistes sont rares. Et gare aux infractions: les amendes peuvent grimper jusqu'à 20'000francs!
En France, où la législation sur l'importation et la détention d'animaux exotiques n'est pas aussi restrictive que chez nous, la vétérinaire Béatrice Langevin (34 ans) s'est fait un nom l'an dernier en opérant la mâchoire d'un crocodile de 4,50 mètres. Engagée dans la ferme aux crocodiles gérée par son mari à Pierrelatte (F), cette spécialiste formée à l'Ecole vétérinaire de Lyon ausculte ses petits protégés mais aussi les reptiles que lui confient des particuliers.

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