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Gabon : Le dernier sanctuaire des tortues luth

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Gabon : Le dernier sanctuaire des tortues luth

Après la découverte de la plus grande colonie de tortues luth au monde sur le
littoral gabonais, les scientifiques britanniques instigateurs de ces recherches
préparent des actions d'envergure avec les acteurs locaux pour renforcer la
protection de cette espèce en voie de disparition. Les résultats de ces
recherches parus ce mois dans le mensuel «Biological Conservation» mettent en
exergue l'importance de cette découverte et de la protection des habitats
naturels de ces espèces rares.

Alors qu'une équipe internationale de scientifiques vient de découvrir au Gabon
la plus grande population reproductrice de tortue luth du monde, les acteurs
locaux de la protection de l'environnement et de la biodiversité ont été
sollicités pour renforcer la préservation des habitats naturels de ces espèces.


Les résultats des recherches, publiés dans le numéro de mai du
Biological Conservation, comprend, pour l'ensemble du pays, les collectes de
données sur la plage et les relevés des survols aériens et, estime que la
population est comprise entre 15 730 et 41 373 femelles de tortues qui utilisent
les plages du Gabon pour la nidification.

L'étude met également en
évidence l'importance du travail de conservation pour gérer les principaux sites
et aires protégées au Gabon.

La tortue luth fait l’objet de profonde
inquiétude pour le monde de la conservation après le déclin des populations
indopacifiques qui a disparu de plus de 90% entre les années 1980 et 1990.


Les tortues luths sont sur la liste de l'Union internationale pour la
conservation de la nature (UICN) des espèces en danger critique d'extinction au
niveau mondial, mais des évaluations détaillées n’existent pas sur cette
population dans une grande partie de l'Atlantique, notamment en
Afrique.

Les recherches ont été dirigées par l'Université d'Exeter
(Royaume-Uni), en collaboration avec le Partenariat des Tortues marines du
Gabon, un réseau d'organisations qui œuvre pour la protection des tortues
marines au Gabon et qui comprend l’ANPN, Aventures sans Frontières, Ibonga,
CNDIO, WWF, Protomac, Gabon Environnement, UICN-France et la Wildlife
Conservation Society.

Trois saisons de nidification entre 2002 et 2007
ont permis à l'équipe d’effectuer le plus complet suivi des tortues marines
jamais menée au Gabon. Il s'agit des relevés des survols aériens effectués sur
600 km le long des côtes du Gabon, grâce notamment à l'utilisation de la vidéo
pour capturer les images et évaluer les détails, ainsi que la surveillance au
sol.

En couvrant l'ensemble du littoral, les recherches n’ont pas
seulement permis d'estimer le nombre de nids et de montées des femelles, mais
ont permis également d'identifier les principaux sites de nidification pour les
tortues luths.

Ces données sont cruciales pour le développement de plans
de gestion sur la conservation de l'espèce, alors que la première nidification
de la tortue luth au niveau scientifique a été décrite au Gabon en
1984.

«Nous savions que le Gabon est un important lieu de nidification
pour les tortues luth, mais jusqu'à présent nous n’avions eu que peu d'idée sur
la taille de cette population ou de son classement mondial», a déclaré l’auteur
principal de l'étude, le docteur Matthew Witt de l'Université
d'Exeter.

«Nous concentrerons désormais nos efforts à travailler avec les
organisations locales pour coordonner les efforts visant à assurer la
conservation de cette population et la protéger contre les menaces de la pêche
illégale, le braconnage des nids, la pollution et la perturbation des habitats,
et le changement climatique», a-t-il annoncé.

L'étude a également révélé
que près de 79% des nidifications ont lieu dans les parcs nationaux, ainsi que
dans d'autres zones protégées.

«Ces résultats montrent l'importance des
zones protégées pour maintenir les populations des tortues marines. Le Gabon
devrait être félicité pour la création d'un réseau de parcs nationaux qui ont
fourni un sanctuaire pour cette espèce menacée, ainsi qu’à d'autres espèces
sauvages rares», a estimé le docteur Angela Formia, de la Wildlife Conservation
Society, coauteur de l'étude.

L'étude a été rendue possible grâce au
financement de Natural Environment Research Council (UK), US Fish and Wildlife
Service (USFWS) Marine Turtle Conservation Fund (US Department of the Interior),
et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) -
Programme régional d'Afrique centrale pour l'environnement
(CARPE).


La tortue luth est la plus grande tortue de mer, pouvant
atteindre près de deux mètres de long et 540 kg. Contrairement à d'autres
tortues marines, la tortue luth ne dispose pas d'une carapace dure. Sa carapace
est composée d'une mosaïque de petits os couverts par une peau en cuire avec
sept sillons longitudinaux.

La tortue luth est la plus répandue des
tortues marines, et se trouve dans l’océan Pacifique, Indien et Atlantique, en
particulier dans les régions tropicales. La tortue luth a la plongée la plus
profonde de toutes les tortues marines. La plongée la plus profonde enregistré
est de 1,2 kilomètre, qui est un peu plus de la plongée la plus profonde connue
d'un cachalot.

Comme d'autres reptiles, le sexe de la tortue luth est
déterminé par la température des œufs durant l'incubation. Chez la tortue luth,
les températures au-dessus de 29 degrés Celsius (84 degrés Fahrenheit) se
traduiront par des nouveaux-nés de sexe féminin.

La tortue luth est un
bon nageur et des individus marqués ont été observés entrain de traverser les
bassins océaniques. Elle peut effectuer des voyages sur des milliers de
kilomètres à la recherche de ses proies favorites, les méduses.

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