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Max|mum-leterrarium

Un peu plus de jaune, et c'est une fille...

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Un peu plus de jaune, et c'est une fille...

Pour faire éclore plus de femelles dans sa portée, une femelle lézard australienne fait varier la taille du jaune d’œuf.



Ce
bébé reptile qui brise sa coquille va devenir un redoutable dragon de
Komodo. Photo prise en 2007 au zoo de Chester en Grande-Bretagne. (AP)

Naître
fille ou garçon, chez une espèce mammifère comme la nôtre, dépend d’un
seul facteur : les chromosomes sexuels hérités des parents. XX et ce
sera une fille, XY un garçon. Chez certains reptiles, c’est la
température d’incubation des œufs qui détermine le sexe du rejeton,
chez d’autres ce sont les chromosomes. Plus fort : chez un lézard
montagnard du sud-est de l’Australie, devenir un mâle ou une femelle
dépend à la fois des chromosomes, de la température et… de la taille du
jaune d’œuf.

Il y a quelques années, l’herpétologiste Richard Shine, de l’Université
de Sydney, avait été étonné de constater que chez le lézard rayé
Bassiana duperreyi la détermination génotypique du sexe (par les
chromosomes) pouvait être contrecarrée par la température du nid. Ainsi
des embryons avec les deux chromosomes femelles conservés au frais
deviennent des lézards mâles.

Shine et ses collègues ont découvert une bizarrerie supplémentaire : la
femelle lézard influence aussi le sexe des embryons en jouant sur la
taille du jaune de l’œuf. Les jaunes donnant des mâles sont légèrement
plus légers que ceux donnant des femelles. Pour vérifier
expérimentalement ce qu’ils avaient constaté sans trop y croire, les
chercheurs ont incubé des œufs en laboratoire, à 16°C ou à 22°C. A
cette température, enlever ou rajouter un peu de jaune ne change pas le
sexe du rejeton. En revanche, à 16°C, rajouter du jaune favorise la
naissance de filles.

Shine et ses collègues, qui publient leurs travaux dans la revue Current Biology, soupçonnent ce mécanisme d’être beaucoup plus répandu qu’on ne pense chez les reptiles.

C.D.
Sciences-et-Avenir.com
05/06/09

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