Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 juillet 2009 Régénération: l’axolotl fait du neuf avec du vieuxReproduire la fascinante capacité des salamandres à faire repousser un membre amputé serait peut-être moins difficile pour un mammifère qu'on ne pensait, suggère une nouvelle étude. Des cellules de Schwann (qui entourent les nerfs) rendues fluorescentes sont les seules à fabriquer les nerfs du membre de l'axolotl qui repousse. (D.Knapp/E.Tanaka)La capacité des salamandres, des axolotls ou des tritons à réparer des tissus endommagés ou des membres perdus est un Graal pour les chercheurs qui espèrent mettre au point une médecine régénératrice pour les humains. Or, selon une étude publiée aujourd’hui par la revue Nature, les cellules qui œuvrent à la régénération seraient plus faciles à trouver chez les mammifères qu’on ne pensait.Coupez la patte d’un axolotl et vous verrez se former une petite bosse, appelée blastème, qui formera un nouveau membre identique au précédent en trois semaines. Jusqu’à présent les chercheurs pensaient que les cellules du blastème, qui paraissent toutes identiques, étaient pluripotentes : autrement dit qu’il s’agissait de cellules de type embryonnaire, capables de se différencier en tout type de tissus. Celles-là même que les adultes n’ont plus.Pour en savoir plus, l’équipe d’Elly Tanaka (Centre pour les thérapies régénératrices, Dresde, Allemagne) a introduit le gène de la protéine fluorescente (GFP) chez des embryons d’axolotls (Ambystoma mexicanum). Les chercheurs ont ainsi marqué plusieurs types de tissu et suivi le chemin des cellules qui reconstruisent un membre amputé.Tanaka et ses collègues ont découvert que les cellules avaient la mémoire de leur fonction : seules les cellules de ‘vieux’ muscles font de nouveaux muscles, expliquent les chercheurs, idem pour les nerfs ou l’épiderme. Seules exceptions : les cellules de cartilage ou de derme sont capables d’échanger leur rôle.Si la régénération est l’œuvre de cellules progénitrices et non de cellules pluripotentes, elle est davantage à la portée des mammifères, soulignent les chercheurs. Encore faut-il que ces résultats soient confirmés sur d’autres urodèles. L’axolotl a en effet la particularité d’être la forme larvaire d’une sorte de salamandre aquatique. La forme adulte est rare car l’axolotl peut se reproduire à l’état larvaire. Son squelette est de cartilage alors que celui du triton est ossifié. Il serait donc intéressant de voir si les mêmes mécanismes sont à l’œuvre chez le triton. Quoi qu'il en soit, les applications thérapeutiques sont encore hypothétiques.Cécile DumasSciences-et-Avenir.com02/07/09Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites