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Max|mum-leterrarium

Régénération: l’axolotl fait du neuf avec du vieux

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Régénération: l’axolotl fait du neuf avec du vieux

Reproduire la fascinante capacité des salamandres à faire repousser un
membre amputé serait peut-être moins difficile pour un mammifère qu'on ne
pensait, suggère une nouvelle étude.




Des cellules de Schwann (qui entourent les nerfs) rendues fluorescentes sont
les seules à fabriquer les nerfs du membre de l'axolotl qui repousse.
(D.Knapp/E.Tanaka)

La capacité des salamandres,
des axolotls ou des tritons à réparer des tissus endommagés ou des membres
perdus est un Graal pour les chercheurs qui espèrent mettre au point une
médecine régénératrice pour les humains. Or, selon une étude publiée aujourd’hui
par la revue Nature, les cellules qui œuvrent à la régénération
seraient plus faciles à trouver chez les mammifères qu’on ne
pensait.

Coupez la patte d’un axolotl et vous verrez se former une petite
bosse, appelée blastème, qui formera un nouveau membre identique au précédent en
trois semaines. Jusqu’à présent les chercheurs pensaient que les cellules du
blastème, qui paraissent toutes identiques, étaient pluripotentes : autrement
dit qu’il s’agissait de cellules de type embryonnaire, capables de se
différencier en tout type de tissus. Celles-là même que les adultes n’ont
plus.

Pour en savoir plus, l’équipe d’Elly Tanaka (Centre pour les
thérapies régénératrices, Dresde, Allemagne) a introduit le gène de la protéine
fluorescente (GFP) chez des embryons d’axolotls (Ambystoma mexicanum).
Les chercheurs ont ainsi marqué plusieurs types de tissu et suivi le chemin des
cellules qui reconstruisent un membre amputé.

Tanaka et ses collègues ont
découvert que les cellules avaient la mémoire de leur fonction : seules les
cellules de ‘vieux’ muscles font de nouveaux muscles, expliquent les chercheurs,
idem pour les nerfs ou l’épiderme. Seules exceptions : les cellules de cartilage
ou de derme sont capables d’échanger leur rôle.

Si la régénération est
l’œuvre de cellules progénitrices et non de cellules pluripotentes, elle est
davantage à la portée des mammifères, soulignent les chercheurs. Encore faut-il
que ces résultats soient confirmés sur d’autres urodèles.

L’axolotl a en
effet la particularité d’être la forme larvaire d’une sorte de salamandre
aquatique. La forme adulte est rare car l’axolotl peut se reproduire à l’état
larvaire. Son squelette est de cartilage alors que celui du triton est ossifié.
Il serait donc intéressant de voir si les mêmes mécanismes sont à l’œuvre chez
le triton. Quoi qu'il en soit, les applications thérapeutiques sont encore
hypothétiques.

Cécile
Dumas
Sciences-et-Avenir.com
02/07/09

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