Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 20 juillet 2009 Un pompier adopte les reptiles qu'il récupère lors d'interventions Pascal Ferrari, pompier professionnel à Neuchâtel, recueille des serpents et autres reptiles qu'il récupère lors d'interventions du Service d'incendie et de secours. A son domicile, boas, mygales ou couleuvres lui tiennent compagnie. Rencontre. «Je veux bien porter le boa constrictor pour la photo, mais il est un peu fâché ces temps-ci.» Pascal Ferrari, pompier professionnel au SIS de Neuchâtel, nous ouvre les portes de son univers. Dans le sous-sol de sa maison, à Hauterive, se cache depuis 2002 un véritable petit vivarium habité par une vingtaine de reptiles et autres bébêtes exotiques, dont plusieurs sont venimeuses. L'homme du feu ouvre précautionneusement la cage du boa constrictor, soulève l'animal délicatement et pose avec lui pour la photo. «J'ai récupéré ce boa lors d'une intervention en août 2007 rue de Monruz, à Neuchâtel. Les gens qui l'avaient déplacé de la route sur le trottoir l'avaient frappé avec un bâton. Depuis, le boa est assez agressif. Il sera handicapé à vie, la colonne a ramassé.» Autour de lui, deux vipères de Vénus, cinq boas, deux serpents rois, quatre couleuvres, un scorpion, deux mygales et un iguane. Des animaux issus tantôt de magasins, du Vivarium de La Chaux-de-Fonds ou récupérés lors d'interventions professionnelles. «L'iguane, je l'ai intercepté durant l'été 2008 au Landeron, au milieu de la route. Ce serpent des blés était aussi dans la rue lorsque des passants ont appelé le SIS. C'était à Saint-Blaise début 2008.» Lorsque Pascal Ferrari, muni de son uniforme, de son lasso ou de son crochet, procède à la récupération d'un reptile, il le confie au Vivarium des Montagnes. Et c'est seulement si le propriétaire de l'animal ne se manifeste pas qu'il a le droit de l'adopter, comme le prévoit la loi cantonale. «Certains propriétaires de reptiles exotiques prennent leur tâche à la légère, achètent un serpent pour le fun. Ils ne se rendent pas compte de la responsabilité et du travail que cela représente. Lorsque l'animal s'échappe, ils n'ont pas toujours le courage de venir le récupérer. Cela est d'autant plus vrai lorsque les propriétaires n'ont pas l'autorisation requise.» Mais pourquoi le sapeur-pompier a-t-il eu envie de jouer les bons samaritains et de créer un vivarium chez lui? «J'ai toujours aimé les animaux. Au début des années nonante, j'ai acheté une mygale que j'ai installée dans mon bureau de l'ancienne caserne des pompiers. Puis j'ai organisé le premier cours destiné au personnel sur la récupération des reptiles, en collaboration avec le Vivarium. Ça a été le début d'une passion.» Mais pour vivre sa passion, le Neuchâtelois doit faire des sacrifices: «Je m'accorde quatre jours d'absence consécutifs au maximum. Difficile donc de partir en vacances.» La raison? «Personne n'est d'accord de venir nourrir les serpents au moyen des rats et souris que j'élève dans la pièce d'à côté. Mes proches acceptent tout au plus de mettre de l'eau dans les récipients et de nourrir l'iguane.» Son épouse reconnaît en effet qu'il est «hors de question» qu'elle s'occupe des serpents. «Au tout début, ils me pétrifiaient sur place. Aujourd'hui, je suis habituée. Mais pas au point de leur donner à manger.» Dans la nouvelle caserne du SIS, Pascal Ferrari est le seul à héberger des bêtes récupérées lors d'interventions. «Certains collègues trouvent cette pratique spéciale», admet-il. Spéciale ou pas, Pascal Ferrari n'en démord pas: s'il a de la place dans son vivarium, le pompier professionnel n'hésitera pas à offrir l'asile au prochain reptile qu'il ira récupérer. /VGI VIRGINIE GIROUD Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 21 juillet 2009 Pompier pour iguanesImage Michel Perret L'herpétologue en herbe avec son boa arc-en-ciel, impressionnant, mais totalement inoffensif Partager Pascal Ferrari, pompier à Neuchâtel, recueille les «nouveaux animaux de compagnie» abandonnés dans son canton. Il nous reçoit au milieu des iguanes, boas et autres mygales Muriel Jarp - le 20 juillet 2009, 20h50Le Matin 0 commentairesLes grenouilles, poissons et autres chiens, c'est son épouse qui s'en occupe. Pascal Ferrari, lui, est plutôt serpents, mygales et iguanes. Depuis des années, ce pompier du Service d'incendie et de secours de Neuchâtel possède une véritable ménagerie. Des animaux qu'il a pour la plupart recueillis lors de ses interventions. «Tout a commencé par une mygale, que j'avais au bureau. On m'avait dit que je pouvais le décorer comme je voulais!» Et d'évoquer la fois où son collègue l'appelle, paniqué: «Ta mygale est en train de mourir!» Avant de lui lancer, cinq minutes plus tard: «Ecoute, il y a un problème: tu as deux mygales.» La bestiole avait en réalité mué. Un boa en pleine villeC'est ainsi qu'on lui propose d'être responsable de formation des NAC, ces nouveaux animaux de compagnie qui font fureur, mais se retrouvent aussi souvent abandonnés. «Ceux que j'ai récupérés, je les ai tous adoptés», explique l'homme de 45 ans. Son premier rescapé, c'est cet immense boa constrictor, sauvé en 2007. «Il a la colonne cassée. Lorsqu'on l'a trouvé en pleine rue à Neuchâtel, les gens, apeurés, le frappaient avec un bâton.» Même si le sauvetage d'animaux ne représente qu'une minuscule partie de son travail, depuis début 2009, il est intervenu pour trois vipères à collier et un serpent des blés. Ce dernier pourrait d'ailleurs bien finir dans l'un des 14 terrariums de la cave du pompier. Totale indifférence vis-à-vis des humains«Coto», l'iguane, a lui été trouvé en novembre 2008. Son prénom, c'est l'indicatif de la radio des pompiers au Landeron, où il a été recueilli. «C'est le seul qui a un nom, les autres n'entendent pas, ça ne sert à rien de les appeler!» lance-t-il, en exhibant deux mues de mygales. «Toutes les araignées sont venimeuses. A la télé, lorsqu'on voit des gens les tenir, c'est qu'on leur a coupé les crochets. Très vite, l'animal mourra, car il ne pourra plus s'alimenter.» Lui-même, en quinze ans, n'a jamais pris ses mygales dans ses mains. «Ça peut toujours attaquer. C'est un animal sauvage, on ne peut pas l'éduquer.» Une interactivité limitée donc. «Coto» est le seul à faire mine de s'intéresser aux gestes de son maître. Les autres affichent une totale indifférence au monde des humains. «A mon avis, les serpents ne font pas la distinction entre vous et moi», avoue Pascal Ferrari. A se demander ce qui le fascine tant chez ces êtres à sang froid. «Je ne sais pas, c'est comme ça», explique laconiquement cet amoureux de la faune. Peut-être justement le caractère indomptable? A l'image du maître? On n'en saura pas plus sur son énigmatique univers. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites