Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 22 juillet 2009 La tortue marine repart faire son cinéma Le Cestmed du Grau-du-Roi a déjà équipé de balises des tortues marines pour les suivre à la trace. Ce matin, l’une d’elles part avec… une caméra sur le dos. Zoom.Elle trépigne d’impatience. Recouvrer la liberté n’a rien d’anecdotique dans l’existence d’une tortue ! Au Centre d’étude et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée (Cestmed), installé au sein du Seaquarium du Grau-du-Roi, une splendide "Caouanne" s’apprête donc à regagner la mer. Cette femelle, âgée d’environ 25 ans, qui pèse plus de 40 kg, a été récupérée il y a deux mois. « Elle s’est retrouvée prisonnière d’un filet de pêche à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Le pêcheur nous a contactés. L’animal a frôlé la noyade. On lui a fait régurgiter l’eau avant de lui donner des antibiotiques pour prévenir une infection pulmonaire » raconte Jean-Marc Groul, directeur du Seaquarium.L’établissement, visité chaque été par 120 000 personnes, abrite en coulisses un dispensaire pour tortues marines auquel le public n’a pas accès. Depuis octobre 2005, Isis, Barracuda, Ovalie et Paul R sont repartis de là après avoir été soignés. Et balisés pour tenter de dénouer le fil de leur vie. Leurs ennemis, ce sont les filets, les hélices et la pollution rencontrés au gré d’impressionnants parcours pouvant atteindre 6 000 kilomètres par an.Ce matin, une belle tortue Caouanne refait l’actualité. Et assure la promotion du Grau-du-Roi, attachée à la préservation de l’environnement. La fondation Antinea et une équipe de National Geographic s’associent à l’événement. A ce retour heureux dans la Grande bleue. "Fleur de passion", le vieux gréement d’Antinea est arrivé hier à Port-Camargue. Ce matin, il embarque la tortue pour la relâcher à trois milles des côtes. « Parrainée par l’Unesco, la fondation a décidé de faire un état des lieux du patrimoine marin. En 10 ans, on va parcourir tous les océans. Et visiter une centaine d’aires marines protégées » explique Alexandra Barbot, responsable scientifique sur le bateau d’Antinea.La tortue est remise dans son élément avec une caméra sur le dos. Greg Marshall, de National Geographic, a développé le programme "Crittercam" il y a 20 ans. Des caméras ont été placées sur des manchots, des cachalots, voire des requins. Au bout de cinq heures, la caméra se décrochera de la carapace de l’animal. Elle sera récupérée pour collecter de précieuses informations.« On va voir ce qu’elle fait après sa remise à l’eau. Des éléments sur les temps d’immersion, la profondeur et la quête d’alimentation seront recueillis » note Jean-Baptiste Senegas, responsable du Cestmed. Va-t-elle s’alimenter ou repartir vers le large ? Les spécialistes savent que des aires de nourrissages existent entre le Golfe de Lion et les Baléares, ainsi que dans le Golfe de Naples.Pour se reproduire, elles se dirigent vers la Grèce, la Turquie ou la Tunisie. Antinea et le Cestmed agissent de concert pour informer sur les menaces encourues par ces tortues marines. Luc Besson et Yann Arthus Bertrand parrainent cette opération. Pour tendre un peu plus l’oreille dans ce monde du silence. Anthony JONES Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites