Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 27 juillet 2009 Ils collectionnent les grenouilles, les lézards... Elles ne sortent pas des étangs, mais de lointaines forêts tropicales. Aline et Christophe entretiennent dans leur appartement un cheptel chamarré de batraciens… et de lézards Aline soulève délicatement une feuille révélant une céramique bleu ciel immobile. Ne pas déranger la grenouille - une litoria - qui dort, lovée dans son terrarium. Comme les minuscules dendrobates, petits batraciens noirs et verts à l'aspect inoffensif, mais dont la peau recèle un poison violent. Et les agalychnis vertes, dont les paupières dissimulent des yeux rouge rubis, qui s'allumeront à la nuit tombée… En ce début d'après-midi, dans la chaleur de forêt tropicale qu'Aline Petit et son compagnon, Christiophe Hertzog, entretiennent dans une pièce de leur appartement burgien entièrement consacrée à leurs bestioles, l'heure est à la sieste. Pour les geckos et leurs bébés, séparés de leurs prédateurs de parents, et qui poussent dans le vivarium. Pour le pogona à tête de dragon, qui consent toutefois à ouvrir un œil et à lever une patte griffue, offrant son ventre blanc à la caresse. Le plus amical du bestiaire du couple. À l'inverse du petit varan, bien réveillé, lui, et toujours prêt à l'attaque. Et qu'Aline laisse aux bons soins de Christophe : « c'est lui qui s'en occupe et il ressort toujours du terrarium avec les doigts en sang… » Drôle d'idée que cette collection de grenouilles et autres menus lézards. Aline admet. D'ailleurs la passion de ces bêtes lui est venue sur le (tê)tard et parce qu'elle a rencontré Christophe. « On a commencé à empiler les terrariums qu'on construit nous-mêmes, pour en avoir le plus possible. On est en train d'achever celui qui va bientôt accueillir notre physignatus, un grand lézard vert qui arrive bientôt. » L'entretien des terrariums ? « Une heure par jour, un peu plus quand il faut faire prendre un bain aux reptiles au moment des mues. » Gestion du « garde-manger » comprise. Car pour nourrir son petit monde, le couple élève aussi mouches et grillons. Quel intérêt peut-on bien trouver à la compagnie de ces bestioles fort peu affectueuses ? « C'est précisément ce qui fait leur charme. L'intérêt, on le trouve à les voir vivre, bouger, grandir. À restituer leur biotope. On a installé un pouf au milieu des terrariums, et souvent on s'installe et on les regarde… Mais on ne perd jamais de vue que ce sont pour beaucoup des espèces dangereuses. C'est d'ailleurs pour ça qu'on fait partie de l'association des aquariophiles et terrariophiles bressans. Avoir ce type d'animaux ne s'improvise pas : cela demande de la place, du temps, de l'attention et des soins. Et ne pas perdre de vue qu'un gecko vit une dizaine d'années, un varan entre dix et quinze ans et une tortue peut vivre centenaire. C'est un engagement à long terme. » Aline, éleveuse de grenouilles et lézards militante. Muriel Moustier Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites