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Max|mum-leterrarium

Animaleries : quand le vivant devient un business

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Animaleries : quand le vivant devient un business

Deux jours après avoir acheté son chien, certifié en pleine forme, dans une animalerie, une Saint-Quentinoise a dû emmener ce dernier, très malade, chez le véto qui soigne justement les pensionnaires du magasin et connaissait le toutou en question pour l'avoir déjà soigné ! Heureusement, l'animalerie a décidé de prendre en charge les frais vétérinaires. Mais attention quand vous achetez un animal : ce n'est pas un produit de consommation comme un autre…


Elliott est une boule de poils craquante et affectueuse, qui, derrière la vitrine de cette animalerie saint-quentinoise, a tout de suite séduit Seryna et Ingrid. Lesquelles décident aussitôt d'adopter cet adorable bouledogue français de 4 mois. Mais dans une animalerie, « l'adoption » a un coût : le chien, initialement vendu 999 euros, est mystérieusement bradé pour la moitié de son prix. Raison invoquée : son nez est plus allongé que celui des canons de cette race.
Les deux jeunes femmes posent de nombreuses questions au vendeur, et insistent tout spécialement pour connaître l'état de santé du chien. On leur assure qu'Elliott n'a aucun problème de santé, affirmation réitérée à plusieurs reprises dans la conversation. Nos deux Saint-Quentinoises repartent donc avec le toutou sous le bras. Mais deux jours plus tard, Elliott va mal : fiévreux, se grattant beaucoup, vomissant, le chien est au plus mal. Seryna et Ingrid le conduisent donc chez le vétérinaire. Et là, coup de théâtre : ce véto est justement celui qui soigne les pensionnaires de l'animalerie. Il a déjà soigné Elliott, pas plus tard que la semaine dernière, et annonce à ses propriétaires que le chiot a de sérieux problèmes respiratoires et digestifs, en plus de la gale des oreilles.
Consternées, les deux jeunes femmes se retournent vers l'animalerie, qui botte en touche tout en proposant de prendre en charge les frais de véto. « Mais une chose est sûre : le vendeur de l'animalerie nous a menti !, lâche Ingrid. Et maintenant, on se demande si la raison pour laquelle on a baissé son prix de moitié, ce ne serait pas tout simplement le fait qu'on nous ait vendu un chien malade… »

Une souris pour 1,90 euro

Nous avons donc effectué un petit tour dans les animaleries de la ville. À première vue, chiens et chats y sont plutôt bien lotis côté espace de vie. Ce qui ne les empêche toutefois pas d'être malades : soyez vigilants (voir encadré ci-dessous). Par contre, les volières sont de dimensions moyennes et des dizaines d'oiseaux, toutes espèces confondues, y sont « stockées » : difficile d'imaginer un quelconque bien-être pour les volatiles. Idem pour les rongeurs. Dans de grandes cages, lapins et cochons d'Inde s'y côtoient. À l'heure du repas, les plus forts prennent d'assaut le spot de nourriture, tandis que les plus faibles jeûnent… Sélection naturelle, diront certains, sauf que celle-ci se passe en
captivité.
Et que dire des souris, entassées dans des cages et vendues 1,90 euro : le prix d'un paquet de biscuits pour un mammifère, la même classe que l'être humain, qui servira de jouet à un gosse ou de nourriture à un reptile… Vous avez dit éthique ?


"AVANT D'ACHETER, BIEN SE RENSEIGNER !"
Nathalie Versault-Gressier, présidente de la SPA de Saint-Quentin, n'est pas « anti-animaleries » à tout prix. « Bien sûr, je conseille plutôt aux gens de venir adopter un chien à la SPA, confie-t-elle. Mais je ne suis pas contre les animaleries : un chien acheté, c'est un chien sauvé. C'est déjà ça ! » Cependant, la présidente de la SPA recommande d'être vigilant au moment de l'achat, et de ne pas hésiter à poser des questions au vendeur. « D'abord, il faut bien se renseigner sur la provenance de l'animal, détaille-t-elle. Si le chien vient de l'étranger, il faut faire attention, car la réglementation n'est pas la même d'un pays à l'autre. C'est mieux si le chien vient d'un élevage français. Pour les chats, c'est encore plus difficile de savoir avec certitude d'où ils proviennent… »
« Ensuite, il faut bien insister pour obtenir des informations sur l'état de l'animal. Il faut savoir que les chiens sont souvent malades en animalerie, pas forcément parce qu'ils y sont mal traités, mais à cause d'une grande proximité, d'un voyage parfois très long entre le lieu de naissance et l'animalerie, et aussi parce qu'ils sont souvent sevrés beaucoup trop tôt. »
« Enfin, il faut bien lire le « contrat de vente » et ne pas hésiter à se renseigner sur les garanties éventuelles : est-ce que l'animalerie prend en charge d'éventuels soins vétérinaires et sur quelle période après l'achat ? Est-ce qu'il y a remboursement en cas de décès prématuré, etc. Il faut aussi se renseigner sur d'éventuels délais de rétractation. À la SPA, non seulement nous choisissons de faire adopter ou pas un animal (nous refusons si les conditions ne nous semblent pas réunies pour son bien-être), nous suivons le placement, mais l'adoptant dispose aussi d'un délai pendant lequel il peut ramener l'animal si l'adoption se passe mal. Dans une animalerie, il faut passer en revue tous ces détails avec le vendeur… Et se rappeler qu'un chien ou un chat n'est pas un produit de consommation, mais un
être vivant… »

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