Condé : alerte au serpent

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Condé : alerte au serpent

| ÉMOI |



Les sapeurs-pompiers de Vieux-Condé sont intervenus à deux reprises ces derniers jours à la cité du Champ de Mars à Condé-sur-l'Escaut, où un serpent en liberté cause un certain émoi.

Lorsque les sapeurs-pompiers, intervenant hier à l'heure du déjeuner à la cité du Champ de Mars, sont arrivés sur les lieux, ils ont dû emmener une habitante au centre hospitalier de Valenciennes. Éprouvant une véritable phobie des serpents, celle-ci était en pleine crise de nerfs et n'arrivait pas à se remettre.

Les sapeurs-pompiers y avaient déjà été appelés vendredi, pour la même cause : un serpent rodant dans le voisinage. Les sapeurs-pompiers l'ont vu, eux aussi, mais l'animal a pris à chaque fois la fuite à leur arrivée, disparaissant dans le talus.
Selon les témoignages, le reptile fait environ un mètre, il est de couleur blanche ou beige.

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Condé : le serpent a fini par être attrapé, c'est une couleuvre exotique


Branle-bas de combat hier sur le coup de 11 heures à la cité du Jard où, pour la troisième fois en cinq jours, les sapeurs-pompiers ont rappliqué dare-dare : le serpent venait encore d'y être aperçu. Les habitants de ce quartier de Condé peuvent dormir tranquille : le reptile a fini par être capturé. Une couleuvre ? Oui, mais pas commune...

La voiture, voilà sa tanière. Une Fiat Stilo bleue stationnée tout près du blockhaus, au Champ de mars. Cette voiture que Pascal et Carole Blondiau, qui habitent dans la rue du Maréchal-Leclerc, ont achetée pour leur fils Steve, qui fait de la conduite accompagnée. C'est elle, la maman, qu'il a déjà fallu emmener la veille, parce qu'elle y avait entrevu le reptile et qu'elle en éprouve une vraie phobie...

C'est donc sous le capot que l'animal a élu domicile. Depuis combien de temps ? Plusieurs jours peut-être, dès lors que le véhicule n'a pas tourné du week-end. Les sapeurs-pompiers de Vieux-Condé ont encore le temps d'en voir la tête, puis la queue, avant que le serpent ne disparaisse dans l'enchevêtrement du moteur.
Équipés d'une torche, d'un rateau et d'un jet, les pompiers entreprennent leurs premières investigations, les yeux rivés sur les moindres recoins du moteur.
Mais rien. L'animal demeure invisible. La voiture est mise sur cric. On fait tourner le moteur, actionne le klaxon, arrose le moteur. Tous gestes destinés à faire sortir le reptile. Toujours rien.
Arrive le spécialiste attendu de Lille, avec son épuisette. Ce sapeur-pompier a acquis une bonne connaissance des « nouveaux animaux de compagnie ». On fait appel à lui à chaque fois que l'occasion se présente. Reptiles, araignées... autruche même. Et elles se présentent de plus en plus souvent. De cent interventions quand il a débuté sa spécialisation en 2000, on est passé à huit cents annuelles.
Il a déjà été confronté à une situation comme celle-ci, sur une Safrane, à Dunkerque. L'homme donne ses instructions. La voiture est encore surélevée par des coussins et des cales. Il se glisse sous le véhicule, démonte le carter. Entre-temps, le propriétaire a donné son accord à ces recherches plus poussées.
Pas question de toute façon de remettre les pieds dans le véhicule tant qu'on n'en aura pas délogé ce passager non désiré...
À 13 h 30, il faut se rendre à l'évidence. L'animal se terre. Peut-être dans le longeron, suggère un pompier. Décision est alors prise de déplacer le véhicule jusqu'à la caserne de Vieux-Condé et de faire appel à des mécaniciens pour le démonter. C'est finalement au niveau du moteur d'essuie-glaces que l'ophidien sera découvert. Et capturé, vivant, non sans mal.
Sur ce colubridé, le spécialiste met un nom : c'est un hétérodon de l'ouest. Docile, il vit normalement en Amérique du Nord. Cette couleuvre spéciale se reconnaît à son nez particulier, relevé comme une pelle. Mais elle ne dépasserait pas 50 cm à l'âge adulte : or, celle de Condé faisait le double. Le pompier l'a emmenée dans un sac. Un serpent aurait été perdu la semaine dernière par un habitant de la rue Pierre-Brossolette. On attend que ce dernier se manifeste.

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