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Le serpent, menacé plus que menaçant

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Le serpent, menacé plus que menaçant



David Sautet et Marie Moreau, à Belin-Béliet, sur un des sites choisis pour l'inventaire au sein du PNR. (Photo Franck Perrogon)



Attention, le danger n'est pas toujours là où l'on croit. Malgré les légendes noires, les animaux rampants ne s'attaquent pas aux hommes dans nos contrées. C'est plutôt l'inverse bien qu'ils soient protégés depuis 1976. « On risque entre 91 et 915 euros d'amende si on leur fait du mal », rappelle Marie Moreau, chargée de mission au Parc naturel régional des Landes de Gascogne (PNR).
Depuis mars, elle mène un inventaire pour repérer toutes les espèces présentes sur le parc. « La connaissance des serpents est assez faible », déplore-t-elle. L'objectif de l'inventaire, le premier de cette ampleur, est à terme la préservation de l'animal, bien utile pour réguler la population des rongeurs.
90 % sont inoffensifs
Alors en cette période estivale, quelques vérités sont bonnes à répéter. 90 % des serpents sont des couleuvres, toutes inoffensives. Pour le moment, cinq espèces ont été repérées sur le parc, la couleuvre verte et jaune, à collier, d'Esculape, la coronelle girondine et la couleuvre vipérine. Entre 1,50 et 2 mètres, elles se nourrissent d'amphibiens ou de petits mammifères, et leur territoire est limité à 200 mètres maximum.
La vipère aspic, plus petite, a aussi élu domicile sur le parc. Seule la morsure de cette dernière peut être dangereuse mais elle ne s'en prend à l'homme que s'il lui marche dessus. « Il n'y a que deux ou trois cas mortels par an en France, sur des sujets fragiles », tempère Marie Moreau. Et une fois sur deux, la vipère n'injecte pas son venin. Pour les couleuvres, il suffit juste de désinfecter la plaie.
Habitat fragmenté
Le parc va bientôt publier sur son site Internet des informations pour sensibiliser le public. Mais l'inventaire a un autre but. « Après l'expertise, nous allons mettre en place des aménagements », annonce David Sautet, du PNR. Le réseau routier, l'agriculture intensive, les pesticides, autant de facteurs qui contribuent à détruire le milieu de vie des reptiles et à fragmenter leur habitat.
Les 20 sites d'observation retenus sont gérés par des associations de chasseurs ou le Conseil général de Gironde. L'idée est d'encourager de bonnes pratiques, par exemple amasser une pile de bois pour un refuge. Quant aux moins téméraires, si vous en rencontrez une, passez votre chemin.

Auteur : Marc Chazal


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