Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 11 août 2009 Une quarantaine de pythons dans son appartement À Bourg, Nathanaël Maury élève des pythons morelias. Sa passion pour le serpent fascinant se double d'une activité militante contre les prélèvements d'animaux sauvages Nathanaël Maury déroule trois mètres et quelque de serpent comme s'il s'agissait d'un tuyau d'arrosage. Petit mouvement de repli et question d'instinct. « Il mord ? » « Oui, c'est pour ça que je le manipule au crochet. Mais il n'est pas venimeux. C'est un python morelia amethystina. » Enchanté. Dans le terrarium de son appartement burgien, Nathanaël en élève une quarantaine. Que des morelias, avec une préférence marquée pour Amethystina, espèce originaire de Papouasie. « Il a une belle tête avec de gros yeux et des fossettes labiales noires. Ce qui lui donne du charisme. » Le python est attachant. Mais chez ce seigneur des anneaux, pas question de se « lover » tel chien-chien à sa mémère. « Il n'y a pas d'affectivité. Ces animaux ne font que tolérer leur maître. Je suis plus passionné par leur fonctionnement. » Pourquoi, comment ? « Tout petit, j'ai vu la photo d'un python réticulé, le plus long (dix mètres), il mange des cochons… Depuis, j'ai toujours voulu avoir un serpent. C'est un animal fascinant qui ne laisse personne indifférent. » Le gamin attrape tout ce qui serpente à travers champs. Mais il avale quelques couleuvres (le coût, la réprobation) avant de donner libre cours à sa passion. « J'ai un peu oublié l'idée jusqu'à 18 ans, quand un ami m'a demandé de garder son python. » Définitivement mordu, il achète un « royal », espèce non agressive et facile à élever. Se documente, rentre dans les réseaux internet, choient quantité de reptiles et mygales, avant de se fixer sur le morelia. À 26 ans, il est devenu un spécialiste. Technicien de maintenance sur la Plaine de l'Ain, Nathanaël est aussi inscrit à la Mutualité sociale agricole. Cet éleveur très singulier fait naître des petits pythons destinés à la vente. Un vrai boulot. En dehors des repas (une fois par mois), le serpent est plutôt du genre contemplatif. Encore faut-il maintenir le terrarium à température et hydrométrie ad hoc, nettoyer les déjections, et surtout réserver une grande gamelle d'eau propre. Ce qui interdit plus d'une semaine d'absence. Quant à la reproduction, c'est le serpent qui se mord la queue. La plupart fécondent peu ou pas en captivité. Il convient de sonder les candidat(e)s à la procréation pour connaître leur sexe, reconstituer leur biotope, tenter de les accoupler à la fin de la saison froide… À force d'expérience et de patience, Nathanaël est heureux de vous faire part de la naissance d'une vingtaine de morelias par an. Outre l'aspect commercial, son activité affiche un caractère militant. Avec un Canadien, il a fondé Pocca (Private orphedian captive conservation association) destinée à limiter les prélèvements d'espèces sauvages. « Pour casser le trafic, on élève et on vend à prix concurrentiels, uniquement des animaux nés en captivité. » La meilleure version de « l'œuf du serpent ». Marc Dazy4 / 6 NOTRE SéRIE J'ai un animal pas comme les autres 200 . Le prix moyen d'un python morelia né en captivité. Peut atteindre 800 et 3500 pour certaines espèces sauvages. Le python royal se négocie 70 . Le plus cher, le python royal blanc, passe les 200 000 dollars. La populaire couleuvre tourne autour des 30 . Certification. Accordée par la DSV après une longue procédure. Obligatoire dès le premier spécimen pour les espèces menacées de disparition, les serpents venimeux et constricteurs de plus de 3 mètres. Surgelé. Le python domestique se nourrit de volailles et de rongeurs surgelés. « Ça évite les acariens, les morsures de rat et du stress pour les deux animaux. » le serpent pratique Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites