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Max|mum-leterrarium

Mystère autour de l'hydrocarbure (suite)

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Mystère autour de l'hydrocarbure Mystère autour de l'hydrocarbure


Le 18 août, sur la nationale 10, au nord du département, la brigade de surveillance extérieure de Bordeaux est alertée par une fourgonnette immatriculée dans le nord et fortement chargée. À l'intérieur et en évidence, trois caisses de Testudo graeca, reptile protégé par la convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES). « Après une semaine d'enquête, nous n'avons pas pu déterminer du caractère commercial de l'entreprise, constate Michel Rometti, directeur régional des douanes.

Le propriétaire du véhicule semble avoir été surpris, il affirme ne pas s'être rendu compte de l'illégalité de ce qu'il faisait. Les tortues étaient destinées à être des cadeaux pour la famille. »
Sauf que ces animaux à carapace étaient enduits d'hydrocarbure, toxiques pour les reins et le foie de la bête. Pratique courante dans la dissimulation de stupéfiants. « Elles ont été systématiquement recouvertes d'hydrocarbure. Cela a été fait au pinceau, il y en a même au niveau de la jonction des pattes. Tout porte à croire que cela a été fait de façon intentionnelle », déclare Christophe Arvy, le vétérinaire chargé de faire les examens.
« C'est un mystère. Nos chiens ne sont pas éduqués pour détecter des animaux, donc on ne voit pas l'intérêt de l'opération. » Peut-être pour tromper les douanes marocaines ?
Une dizaine d'animaux protégés sont saisis en moyenne par an en Gironde. Plus souvent pour des motifs éloignés du trafic mais proche du coup de coeur inconscient. « En 2008, nous avons notamment saisi 12 tortues, 82 coraux, un article en ivoire ainsi que 123 m³ de bois protégé », comptabilise Michel Rometti. Les saisies d'animaux se font en priorité pour le risque sanitaire. « Les contrevenants risquent la confiscation de l'animal, une amende qui s'élève parfois au double de la valeur marchande de la bête ainsi que trois ans de prison », rappelle Michel Rometti.

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Vingt tortues protégées cherchent propriétaires


Cinq ans que Christophe Arvy récupère des tortues saisies par la douane. Depuis la semaine dernière, vingt nouveaux pensionnaires émigrés contre leur gré de leur environnement naturel marocain sont en session de remise en forme au cabinet du vétérinaire libournais. Et ils en avaient bien besoin : « La plupart de ces tortues grecques, du nom de l'espèce, vont très bien notamment les adultes. Mais parmi les huit bébés, trois ou quatre battent de l'aile. » Confisquées à une famille de Lillois à l'occasion d'un contrôle des douanes, ces tortues protégées par la convention de Washington étaient recouvertes d'hydrocarbure. « Nous en sommes au 8e bain. Il a fallu rapidement les nettoyer avec du savon détergent très doux avant qu'on ne les baigne et qu'elles boivent. On s'attelle à les réhydrater et les réalimenter. Une fois qu'elles auront déféqué, on fera des analyses pour savoir si elles sont parasitées. Si c'est le cas, nous les mettrons en quarantaine. »

Un parc pour les tortues

Intarissable Christophe Arvy. La tortue est son péché mignon. Et c'est à force d'accueillir des animaux maltraités, sortis de leur milieu naturel et en voie d'extinction qu'il a pour projet de monter un complexe pédagogique : « Pas avant trois ou quatre ans. C'est un projet titanesque. On voudrait le mettre en place avec un réseau informel de passionnés pour faire un peu d'enseignement et éviter que les vacanciers ne ramènent dans leurs bagages des espèces protégées et risquer ainsi la disparition même de l'espèce. D'autant plus que la plupart du temps, ces animaux-là sont en vente dans des animaleries en France. Mais certainement pas au même prix. » Et tordre le cou à ce marché-là, c'est éviter la prolifération des mauvaises conditions de vie de ces animaux dans leur pays d'origine : « Je suis allé plusieurs fois au Maroc, et pour assurer le commerce des tortues, elles sont entassées par paquet de 200 spécimens dans des locaux minuscules. Les plus jeunes meurent étouffés, les femelles ne parviennent pas à pondre et succombent de septicémie. » Une abomination pour ce titulaire d'une « capacité », certificat qui autorise la détention de certaines espèces protégées et qui possède 500 m2 de jardin qu'il a dédié à une dizaine de tortues. « Je vais peut-être adopter les tortues grecques qui sont encore à mon cabinet. » À moins que d'autres personnes attendries et titulaires du même sésame ne sollicitent la douane avant : « Depuis la publication de notre communiqué, nous avons reçu plusieurs coups de téléphone qui allaient dans ce sens », raconte, amusé Michel Rometti.

Car les problèmes sont loin d'être résolus avec la capture de ces animaux protégés. Ils ne font même que commencer : « Ce n'est pas l'affaire en elle-même qui est compliquée mais bien son suivi », indique le directeur régional des douanes. Le singe vervet du Niger saisi en juillet à l'aéroport de Mérignac est toujours en attente d'un point de chute dans un parc animalier : « Il faut qu'on lui trouve un site spécifique, si possible en Gironde, qui lui convienne et surtout avec des congénères. Nous en sommes responsables », termine-t-il.



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