Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 11 septembre 2009 La tortue remise à l'eau au large des Embiez Mer calme, soleil au beau fixe. Les conditions sont idéales pour le retour aux sources de la tortue caouanne. Après trois semaines de convalescence dans un bassin de l'Institut océanographique Paul-Ricard, l'animal a été remis à l'eau, hier matin. myOasAd('Position1'); Tout s'est passé très vite, en une demi-heure. À 9 h 15, le semi-rigide de la société Atlantide, qui doit transporter la tortue, accoste au port des Embiez. À bord, les quatre patrons de la société bandolaise : Yves Savio et sa femme Martine, Philippe Bachelard et sa compagne Marlène Tchang ainsi que leurs deux enfants, Thibault (3 ans) et Gwenaëlle (4 ans). Ce sont les hommes qui ont repêché la tortue au large des Embiez le 18 août dernier. À quai, Philippe Aublanc, responsable technique et Patrice Chafer, scaphandrier soigneur, travaillant tous deux à l'Institut Paul-Ricard, sont prêts à embarquer avec la tortue. Celle-ci a été placée dans une caisse en plastique. Il ne manque que Patrice Lelong, conservateur de l'Institut, qui a veillé sur la tortue pendant son séjour sur l'île. Au dernier moment, il n'a pas pu faire partie de l'expédition : sa patiente lui a sectionné une phalange et l'a avalée ! (lire ci-contre). « Bien reposée et bien nourrie » Le semi-rigide se dirige à toute allure vers le large. Un peu à l'étroit dans sa caisse, la tortue de 30 à 40 kg et de 62,6 centimètres de long, fait des mouvements de nageoires. Thibault et Gwënaelle ouvrent de grands yeux. « Surtout, ne mettez pas les doigts ! », s'exclame leur papa. « Elle est en pleine forme, commente Philippe Aublanc, Elle s'est bien reposée et a été bien nourrie. On lui a donné tous les jours des filets de sardines ! ». « ça fait plaisir de la voir comme ça, enchaîne Yves Savio avec un large sourire. Quand on l'a repêchée, elle flottait comme une palette en bois. Elle avait de l'herbe et des crustacés sur la carapace, c'était mauvais signe...». La tortue, sexagénaire, a eu un gros coup de fatigue. Mais après sa cure à l'Institut, la vieille dame a retrouvé une seconde jeunesse. Et a hérité d'une bague. Avec ce marquage, elle est désormais « fichée ». « Si un jour on la retrouve, on saura quel âge elle a », explique Philippe Aublanc. Plongeon en eaux profondes Le bateau s'arrête net, à environ 4 kilomètres de la côte. C'est là que la tortue va être relâchée. Yves Savio et Philippe Bachelard soulèvent la caisse et la plongent dans l'eau. Elle se dégage. En deux temps trois mouvements, elle s'enfonce dans les profondeurs. L'équipage la guette encore, la tortue refait surface. Pendant quelques minutes, on la suit, on la filme, on lui tire le portrait. « Allez, on y va ! Elle se sent suivie, on va l'épuiser », lance Yves Savio. Et le semi-rigide fait demi-tour, s'éloignant de la vieille Caouanne qui emporte avec elle, en souvenir sans doute, un bout du doigt de son bienveillant docteur. mvalmalette@varmatin.com Marielle Valmalette Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites