Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 20 septembre 2009 Les serpents venimeux : morsures et prix qui flambent Chaque mode a ses travers et les NAC, ou Nouveaux Animaux de Compagnie, ne font pas exception. En effet, si les furets ou autre gerbilles sont inoffensifs ou presque, il n'en est pas de même pour les serpents venimeux exotiques qui envahissent peu à peu les foyers des particuliers. Rappelons que la possession de ces animaux est encadrée par une loi depuis 2004. En outre, la détention de serpents, scorpions et araignées nécessite l'obtention d'un certificat de capacité délivré par les services vétérinaires. Cependant, il est désormais très facile de se procurer une espèce interdite grâce à internet ou via les nombreux élevages amateurs qui se sont développés par centaines depuis quelques années. Un simple passage sur un forum, et pour 15€, vous recevez votre bébé crotale par la poste. Il y a dix ans, ce type d'animal valait cent fois plus cher. De même, les marchés de serpents exotiques sont devenus monnaie courante en Europe, au Pays-Bas ou en Allemagne par exemple. Ainsi, un particulier peut devenir propriétaire d'une espèce inconnue des spécialistes en passant simplement la frontière. Si la tentation peut être grande pour les passionnés et autres avides de sensations fortes, les conséquences n'en sont pas moindres. Au centre antipoison de Marseille, on recense une envenimation par morsure de serpent toutes les deux à trois semaines, contre une seule par an à la fin des années 80. Pire encore, avec l'afflux de serpents exotiques sur le territoire et les nombreuses hybridations réalisées par les amateurs eux-mêmes, les hôpitaux se trouvent démunis face à ces morsures. En effet, la plupart du temps, il n'existe aucun anti-venin en France, ou aucune possibilité d'estimer la toxicité du venin dans le cas des hybridations. Si la banque d'anti-venins d'Angers couvre actuellement les besoins pour une quarantaine d'espèces de serpents, elle ne peut malheureusement pas faire face aux trop nombreuses dérives. Par ailleurs, on chiffre le coût total d'une intervention en cas d'envenimation à plusieurs dizaine de milliers d'euros. Le prix de revient d'une dose d'anti-poison, pour la vipère et la plupart des espèces exotiques, s'élève à 1 000 €. Si cela s'avère le seul moyen de traiter le patient en toute sécurité, il faut souvent compter sur l'administration de deux, voir trois doses, pour un traitement efficace. S'ajoutent à cela les coûts d'acheminement en urgence du produit, puisqu'il n'existe aujourd'hui en France qu'une unique banque de sérums antivenimeux, et les journées en réanimation. Si la qualité des soins en France a permis d'éviter jusqu'à ce jour un décès consécutif à une envenimation, il n'en est rien sur le plan mondial. Selon une étude récente, les morsures de serpents venimeux tuent chaque année dans le monde entre 20 000 et 94 000 personnes pour plus de 420 000 envenimations. Alors, avant de partir à l'assaut des NAC, assurez-vous de bien connaître les risques, conséquences et législations en vigueur qui n'ont pas été mises en place uniquement pour freiner les passionnés. Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites