Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 4 octobre 2009 L'homme qui murmure à l'oreille des tortues Passion. Depuis 20 ans, Jérôme Maran s'occupe de ces reptiles. Il va ouvrir un refuge à Bessières. Jérôme sonde l'eau avec un bâton. « L'important, dit-il, c'est de repérer la tête… » Finalement, entre les nénuphars, il dégote une liane couverte d'écailles. C'est la queue. Il tire. Et là, on se croit tout à coup plongé dans un film d'horreur ! Il vient d'extirper de l'eau une bête hideuse et gluante, avec une mâchoire béante prête à vous mettre les doigts en purée ! « C'est une tortue serpentine, explique Jérôme. Adulte, elles peuvent faire jusqu'à 60 kg ! » Dans son domaine, près de Toulouse, Jérôme élève plus de mille tortues ! Mais heureusement, les autres sont beaucoup moins mordantes ! Mais saviez-vous que ces serpentines de cauchemar se trouvaient dans les animaleries autrefois, tout comme les tortues de Floride, aux tempes rouges ? « On vous les vendait pour naines, et puis elles devenaient énormes. Du coup, les gens s'en débarrassaient en les jetant dans les lacs, les rivières, le canal… Et cette invasion a mis en péril les tortues de Midi-Pyrénées comme la cistude. » Voilà donc plus de vingt ans que Jérôme Maran récupère ces tortues étrangères. Sa passion est devenue son job, sa vie. Quand il ne voyage pas à l'autre bout du monde pour découvrir de nouvelles espèces, il récupère celles qui n'ont rien à faire dans nos ruisseaux. Et va à la rencontre des enfants des écoles leur parler de ses amis chéloniens. Et maintenant, Jérôme a un grand projet. Avec son ami Étienne Despouy, le patron d'Américafer, mais surtout un passionné d'animaux, ils sont en train de mijoter une sorte de « Tortuland », du côté de Bessières, en Haute-Garonne. « Il y aura un refuge, pour les tortues abandonnées et à côté, on pourra découvrir le parc « Chélonys », avec toutes les espèces de tortues. Une partie sera sous une serre tropicale, l'autre partie en pleine nature, au bord d'un lac. On devrait y adjoindre un musée des outils anciens, avec des animaux, vaches, cochons poules… » Le projet avance un peu plus vite que la tortue, mais butte pour l'instant sur un problème d'accès. Mais d'ici deux ou trois ans, les petits Toulousains pourront à leur tour venir faire un coucou aux tortues d'Hermann ou aux discrètes cistudes. En attendant, si l'idée vous prend d'aller tremper vos doigts de pieds dans un ruisseau de la région, regardez bien si une tortue serpentine n'y a pas fait son nid ! Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites