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Les pompiers face au danger de ces drôles d'animaux

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Les pompiers face au danger de ces drôles d'animaux de compagnie

Face à la recrudescence de reptiles et autres bestioles exotiques à domicile, les pompiers de Monaco apprennent à les maîtriser


Il faut connaître son ennemi pour mieux le contrôler. Une maxime liminaire à l'opération organisée hier au jardin animalier où des équipes de pompiers de Monaco et des Alpes-Maritimes se sont formés à apprivoiser les NAC... NAC, pour nouveaux animaux de compagnie : serpents, iguanes, furets... Autant de bestioles souvent effrayantes qu'il faut savoir maîtriser. Et en spécialiste du domaine, Jean-Marie Vitti, directeur du jardin animalier, dispense la formation. Formation nécessaire aux pompiers pour intervenir : « une fois nous avons retrouvé une vipère heurtante, dans une boîte en plastique, près d'une poubelle à Saint-Roman. Ce serpent d'Afrique du Nord peut être très venimeux et agressif, il faut le connaître », précise-t-il.

La Principauté n'échappe pas à la mode NAC, qui a relégué chiens, chats et canaris au rang des has been. « La mode, ce sont les reptiles principalement. Certaines personnes aiment avoir un python de trois mètres dans la salle à manger. Cependant, il faut savoir les maîtriser. » Et quand ils s'échappent, c'est une autre affaire... Et là les pompiers interviennent.



Un serpent capturé chaque semaine



Véronique Vienet, vétérinaire et chef départemental des sapeurs pompiers des Alpes-Maritimes, chapeaute une équipe spécialisée qui intervient sur la région et à Monaco. « Dans le cursus de formation des pompiers, il y a huit heures d'apprentissage sur le sauvetage d'animaux exotiques. Dans notre groupe spécialisé, nous suivons 40 heures pour manipuler reptiles, mygales et scorpions ». Et le groupe animalier des pompiers du 06 cumule une centaine d'interventions annuelles. « Je connais beaucoup de personnes qui ont de gigantesques serpents chez eux, ça peut vous arriver à tous d'intervenir sur une disparition. Certains sont très venimeux et même un oeil exercé a du mal à les reconnaître », rappelle Jean-Marie Vitti, aux 17 pompiers qui, sur la base du volontariat, suivaient hier cette initiation, comme il s'en passe une à deux par an à Monaco. Pas rassurant, pour certains pompiers, de manipuler un iguane toutes griffes dehors ou d'emprisonner un anaconda dans une cage. « Pour un serpent, il faut compter un homme par mètre ».

Période critique : l'été ! Comme les chiens laissés sur les bords des autoroutes, Véronique Vienet avec sa brigade compte un serpent par semaine lâché dans la nature à capturer. « Parfois nous avons à faire à des situations cocasses. Comme un homme qui a trouvé un python dans la cuvette de ses WC, ou une mamie qui a vu passer un crotale dans sa salle de bains en se douchant. » Des scènes de panique en découlent très souvent.

Les pompiers interviennent avec leurs techniques, mais peuvent aussi utiliser le fusil hypodermique. « Seul un vétérinaire est habilité au tir, pour savoir quelle dose injecter. Mais dans certains cas, cela peut exciter l'animal avant de l'endormir. »

Et, rassurez-vous, les animaux capturés ne sont pas tués. Beaucoup trouvent une nouvelle maison, au jardin animalier. Mais Jean-Marie Vitti préférerait que les gens réfléchissent

« Bien sûr, ils vendent dix euros une mygale, vingt euros un iguane. Cela peut attirer certains, mais c'est beaucoup de responsabilité et de gestion ! » Et de plus en plus souvent, beaucoup de travail pour les sapeurs-pompiers.



cverany@nicematin.fr
Cédric Verany

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